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Note de situation sur la Côte d’Ivoire

Publié le lundi 31 janvier 2011 à 02h25min

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La FIDH est extrêmement inquiète de la crise politique qui prévaut en Côte d’Ivoire et qui s’accompagne de violations graves des droits de l’Homme.

Les violations des droits de l’Homme et la situation humanitaire

La contestation du résultat du deuxième tour de l’élection présidentielle qui s’est tenue le 28 novembre 2010 par le candidat Laurent Gbagbo a ouvert une crise politique et s’est accompagnée d’une vague de violence et de répression de la part des forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo dont le bilan se chiffrerait au 25 janvier 2011 à environ 260 morts principalement du côté des partisans d’Alassane Ouattara, des exécutions sommaires et extra-judiciaires, des centaines de blessés, des dizaines de cas de disparitions forcées, une centaine de cas répertoriés de tortures et de mauvais traitements et des centaines d’arrestations et de détentions arbitraires et des allégations de crimes sexuelles selon les ONG ivoiriennes indépendantes de défense des droits de l’Homme et le Haut-Commissariat des droits de l’Homme des Nations unies1.

Au moins 3 charniers auraient été localisés, notamment à N’Dotré (à la périphérie de la ville d’Abidjan, derrière la prison civile de la MACA), et dernièrement à Issia, près de Daloa (dans le centre-ouest du pays), sans pour autant que ces informations puissent être confirmées de sources indépendantes puisque les ONG indépendantes des droits de l’Homme et les Nations unies ont été empêchées d’accéder aux sites par les forces pro-Gbagbo.
La situation s’est un peu plus tendue dans la nuit du 11 au 12 janvier 2011, lorsque des affrontements armés dans le quartier d’Abobo à Abidjan entre les forces de sécurité fidèles à Laurent Gbagbo et des personnes non encore identifiées auraient occasionné au moins onze tués, dont huit parmi les forces de sécurité.

La veille, les forces de police et de sécurité avaient tué au moins 4 personnes dans ce quartier réputé acquis au Rassemblement des républicains (RDR), le parti d’Alassane Ouattara. Les témoignages font état d’exécutions sommaires de la part des forces de sécurité au cours d’une « opération de ratissage » menée maison par maison afin d’arrêter des militants favorables au RDR. Deux officiers de police auraient aussi été tués lors d’échanges de coups de feu au cours de cette opération. Le 13 janvier, les combats persistaient, même de façon sporadique, et le bilan s’élèverait à au moins une dizaine de mort selon la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO), organisation membre de la FIDH.

Suite à ces violences, Laurent Gbagbo a instauré un couvre-feu jusqu’au 15 janvier au matin (prorogé jusqu’au 23 janvier au matin) dans des quartiers d’Abidjan, Abobo et Anyama. Le général Philippe Mangou, chef d’état-major des Forces de défense et de sécurité (FDS) ivoiriennes, loyales à Laurent Gbagbo, a déclaré que le couvre-feu « sera mis à profit pour rechercher et débusquer toutes les personnes qui sont responsables de ces attaques », laissant craindre une escalade de la violence et des exactions. Ces affrontements armés directs entre les partisans des deux clans, les premiers depuis le second tour de l’élection présidentiel, laisse craindre une flambée de violence et une recrudescence des violations des droits de l’Homme et des actes de représailles contre les civils....

P.-S.

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