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TUNISIE : L’armée prendra-t-elle ses responsabilités ?

Publié le mercredi 26 janvier 2011 à 01h09min

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Décidément, l’ancien régime tunisien ne veut pas lâcher prise ou, en tous cas, pas aussi facilement. Face à la pression de la rue qui ne veut plus entendre parler de Ben Ali, les caciques du régime Ben Ali donnent l’impression d’être sourds à la grogne sociale montante. Il y a tout lieu de croire que Ben Ali lui-même fut plus sage que ses dignitaires, visiblement obsédés par le pouvoir. Pour preuve, en annonçant un remaniement ministériel, le Premier ministre Gannouchi a indirectement laissé entendre que l’équipe demeurera en place. Pourquoi cette obstination à clamer "nous pas bouger !" face à des Tunisiens qui ont marre d’un système dont les fondements institutionnels sont pourris et rognés par des comportements de termites ?

Certainement, c’est l’instinct de survie qui guide aujourd’hui leur action. Quel sort leur sera réservé s’ils renoncent au pouvoir sans s’assurer un certain nombre de garanties ? Comment préparer leur retraite politique sans courir le risque d’être l’objet d’une chasse aux sorcières ? C’est dans ce contexte que l’armée s’est exprimée, disant tout mettre en œuvre pour que la volonté des manifestants soit respectée. Pour le moment, on ne sait pas dans quel sens elle agira. Mais, le premier défi à relever, c’est le rétablissement de l’ordre afin d’assurer la sécurité des populations.

Il serait vraiment dommage que les fruits de "la révolution du jasmin" ne profitent pas aux Tunisiens. C’est en ce sens que les militaires peuvent jouer un rôle important en mettant la pression sur les caciques de l’ancien régime afin que les revendications des manifestants soient satisfaites. On ne doute pas de la capacité de cette armée à contraindre Gannouchi et son équipe à reconsidérer leur position. Une équipe qui, assurément, joue sa survie politique. Il faut souhaiter que l’armée arrive à convaincre le gouvernement de renoncer au pouvoir pour contenter les Tunisiens. C’est vrai que ce n’est pas simple de faire partir un régime qui a régné plus de 20 ans. Mais si les efforts des militaires restent vains, il n’est pas exclu qu’ils prennent leurs responsabilités.

Dayang-ne-Wendé P. SILGA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2011 à 17:41, par Charles L. En réponse à : ......LES VIEUX REGIMES ET LEUR PRESIDENTS..... O POTEAU.....

    MERCI D AVOIR MENTIONNE "ANCIENT REGIME....."
    Apres la Tunisie, c’est l’Egypte, le Yemen.
    En fait, nous sommes faitgues des vieux regimes corrompus
    nous voulons tous vivre la liberte, traviller, .....
    le meme probleme peut arriver partout, surtout ici qd on sait comment nos dirigeants concervent le pouvoir.

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