Le premier à prendre la parole au cours de cette cérémonie de présentation de voeux a été le secrétaire général du parti. Ce dernier a demandé une minute de silence en la mémoire de tous ceux qui nous ont quittés en 2010. Il est revenu sur l’élection présidentielle du 21 novembre dernier qui a vu la réélection du président sortant. Pour lui, cette élection était une mascarade électorale en témoigne le fichier électoral qui ne respecte pas les normes. Selon le SG du RDS, il est temps que les Burkinabè, notamment les partis politiques, adoptent une autre façon de faire la politique, s’ils veulent un jour connaître l’alternance. Il a soutenu que beaucoup de défis demeurent pour le RDS dans sa conquête du pouvoir. Il s’agit de la mise en place des structures de base dans l’ensemble du pays.

Il a terminé son intervention en formulant des voeux de santé, de prospérité, de succès et de longévité au président, à sa famille et à tous ceux qui lui sont chers. Le président du parti, François O. Ouédraogo, a, à son tour, formulé ses voeux d’excellente santé, de bonheur, de succès et de paix à l’endroit des militants du parti. D’entrée de jeu, il a planté le décor des différentes activités qui ont eu lieu en 2010. Parmi celles - ci, il y a la poursuite de la mise en place et de la dynamisation des structures du parti dans toutes les provinces. A ce propos, il faut noter qu’à ce jour, le RDS est présent dans près d’une quarantaine de provinces et dispose de bureaux de section dans près d’une trentaine de ces provinces. Au cours de l’année 2010, le parti a finalisé son projet de société et a entamé la rédaction de son programme de gouvernement.

Le RDS a eu à organiser deux conférences et célébré son premier anniversaire le 20 juin 2010. A propos de l’élection présidentielle du 21 novembre 2010, le président a donné les raisons de la non - participation du parti : l’absence du fichier électoral ; la faible inscription des populations sur les listes électorales ; la création intentionnelle des conditions de corruption et de fraudes au niveau de la confection de la carte nationale d’identité et de la carte d’électeur. Il attribue tous ces griefs au pouvoir en place et à la CENI.

La démocratie burkinabè doit être repensée

Sur ce, le président du RDS et les militants ont tenu à féliciter les partis qui ont dénoncé la mascarade électorale en refusant d’accompagner Blaise Compaoré au fauteuil de Kosyam. Quant à la structure organisationnelle des élections au Burkina, la CENI, François Ouindélassida Ouédraogo et ses camarades n’ ont pas été tendres à son égard. Ils lui reprochent notamment le déficit de communication ; le désordre constaté dans la confection et le retrait des cartes d’identité et des cartes d’électeur. Cependant, de l’avis du président, il ne faut pas désespérer. Il lance un appel à tous les démocrates épris de justice que sont les partis politiques, les organisations de la société civile et aux partenaires techniques et financiers à se mobiliser pour faire avancer la démocratie au Burkina Faso. Comme solution, le RDS propose la révision des listes électorales et un audit du fichier électoral ; la refondation de la CENI ; le renforcement du processus électoral et la consolidation des acquis démocratiques, la définition de meilleures conditions pour la tenue d’élections municipales et législatives libres, démocratiques et transparentes.

A cet effet, le RDS souhaite une table ronde de réflexion des différents acteurs pour travailler à l’édification d’une nation forte, prospère et paisible. Malgré un bilan jugé satisfaisant par le président, il reconnaît que beaucoup de chantiers restent à être concrétisés en 2011 par son parti. De ceux -là, on peut citer la redynamisation du parti, la mobilisation des militants et l’implantation des structures de base. Il a formulé des voeux à l’ensemble de la presse qui les a toujours accompagnés dans la promotion de leurs activités. Pour ce qui est de la situation en Côte d’Ivoire et en Tunisie, il demande aux acteurs de sauvergader l’essentiel à savoir, la paix. Cette cérémonie qui a mobilisé les militants a vu la présence du président d’honneur, le Dima de Bousssouma.

Ambèternifa Crépin SOMDA (Stagiaire)

Le Pays