On se rappelle que ce sont quelques deux cent millions de francs CFA qui ont été octroyés aux formations politiques éligibles pour mener leurs activités. Un financement qui est considéré comme une avancée significative de la démocratie burkinabè, mais qui souffre encore d’un manque de transparence dans l’utilisation des fonds qui sont distribués. Dans ce pays on l’on dénombre plus de cent cinquante partis politiques, ceux qui bénéficient de l’aide publique se soucient très peu de la justifier avec les pièces qu’il faut.

Toutes choses qui donnent l’impression que l’argent de l’Etat est jeté par les fenêtres ou offert à des gens qui ne jugent pas utile de rendre compte.
Nonobstant ces manquements de justificatifs, la Cour des comptes a toujours donné l’impression d’avoir fermé les yeux. Ira-t-elle au-delà du simple constat cette année ? Il faut vraiment espérer que son Premier président, Pierre Nébié, franchisse cette fois-ci, l’étape de la simple menace, pour appliquer les sanctions qu’il faut aux partis qui ne respectent pas l’exigence de rendre compte. Et que les brebis galeuses soient publiquement dénoncées. La culture de la transparence est à ce prix.

Bark Biiga

Fasozine