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Budget de l’Etat 2005 : Le ministre des Finances prêche le civisme fiscal

Publié le mardi 21 septembre 2004 à 07h11min

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Le ministre des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré, était face aux journalistes dans la matinée du 20 septembre à Ouaga. C’était au cours d’un déjeuner de presse qui a essentiellement porté sur le projet de budget de l’Etat gestion 2005.

Après l’adoption, par le Conseil des ministres le 15 septembre dernier, du projet de budget de l’Etat gestion 2005, le ministre des Finances et du Budget a rencontré la presse pour évoquer de long en large dudit projet. Et ce, avant son passage devant l’Assemblée nationale à laquelle il sera soumis en décembre prochain pour examen et adoption.

Dans les détails, le budget ficelé par le gouvernement fait ressortir des dépenses globales qui s’élèvent à 743 milliards 941 millions 28 000 FCFA. Les recettes totales, quant à elles, sont chiffrées dans le projet de budget à 654 milliards 307 millions 331 000 FCFA. Côté recettes propres, le gouvernement prévoit une épargne budgétaire de 2 milliards 457 millions 262 000 FCFA qui restera après déduction des dépenses de fonctionnement.

Comme les années passées, le déséquilibre est encore au rendez-vous. La différence entre les recettes totales prévues et les dépenses totales fait ressortir ce que les spécialistes appellent un besoin de financement chiffré à 89 milliards 633 millions 697 000 FCFA. Cette somme est à rechercher pour rééquilibrer le budget de 2005. Déjà, 80 milliards de FCFA ont été récoltés selon le ministre des Finances et du Budget. Comme également les années antérieures, les chiffres sont également à la hausse.

Ainsi, les dépenses globales prévues représentent une hausse de 11,68 % par rapport, par exemple, à celles de l’année dernière qui étaient de 666 milliards 129 millions 347 000 F CFA. Idem pour les recettes totales qui se sont accrues de 11,06 % par rapport à 2004 où elles étaient de 589 milliards 128 millions 481 000 FCFA. Le besoin de financement s’est lui aussi accru de 16,40 % comparativement à l’année dernière où il était de 77 milliards 865 000 FCFA.

Devant la presse, le ministre Jean-Baptiste Compaoré a donné d’autres caractéristiques du projet de budget. Il s’agit des parts allouées à un certain nombre de secteurs. Ainsi, 34,62 % du budget sera réservé aux secteurs sociaux, ceux dits de souveraineté (Affaires étrangères, Justice, Sécurité, etc.) auront 25,52 % selon les prévisions du gouvernement. Les secteurs de soutien (postes et télécommunications, infrastructures par exemple) se verront allouer plus de 8 % du budget.

D’autres secteurs qui bénéficieront d’allocation sont ceux économiques (économie et développement, commerce, tourisme, etc.). Le gouvernement prévoit de leur octroyer 10,66 % du budget. Quant à celle qui reviendra à l’agriculture, elle sera de 4 % selon l’argentier Compaoré.
Le ministre a saisi le déjeuner de presse pour prêcher à nouveau le civisme fiscal. Il a invité les contribuables à payer leurs impôts car ils constituent les recettes qui sont partagées sous forme de dépenses.

Jean-Baptiste Compaoré a laissé entendre que les recettes peuvent connaître une augmentation de 15 % en 2005 si le civisme fiscal est au rendez-vous. Et si les recettes augmentent, a-t-il dit, il n’est pas exclu qu’il y ait des augmentations de salaire. En attendant, ajoute-t-il, cela n’est pas possible et il y a lieu de surveiller la masse salariale qui augmente chaque année de 10 milliards de FCFA.

Par Séni DABO
Le Pays

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