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GROUPE ADJ : 2011, une année d’incertitudes au Burkina

Publié le jeudi 13 janvier 2011 à 01h57min

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Le groupe parlementaire "Alternance-Démocratie et Justice" (ADJ) a tenu une conférence de presse le 12 janvier 2011, au siège du chef de file de l’opposition politique au Burkina à Ouagadougou, pour faire le bilan de la 2e session parlementaire ordinaire de l’année 2010. Cette conférence qui a été animée par le président de l’ADJ, Nestor B. Bassière, a été suivie de présentation de voeux du nouvel an à celui-ci par le groupe ADJ.

L’année 2010 s’en est allée avec ses succès et échecs. Pour l’année naissante, certains acteurs politiques, à l’image du président du groupe parlementaire Alternance-Démocratie et Justice" (ADJ), Nestor B. Bassière, estiment qu’elle n’augure pas de bonnes perspectives pour le Burkina.

Une année d’incertitudes

Au cours de la cérémonie de voeux, précédée par un bilan de la 2e session parlementaire de l’année 2010, le président de l’ADJ a soutenu que l’année parlementaire 2011 s’annonce particulièrement comme une année de toutes les incertitudes quant à la nature des réformes politiques et institutionnelles qui seront proposées à l’instance habilitée à les examiner. Pour parer à toute éventualité, il a demandé une plus grande participation de l’ensemble des membres aux activités du groupe parlementaire.

Pour lui, seules la cohésion et la concertation permettront de remporter des victoires au profit des populations. Il s’est dit sensible aux voeux de santé, de paix et de courage qui lui ont été adressés par le secrétaire général du groupe parlementaire ADJ, Ibrahim Koné. Aussi a-t-il adressé en retour, à chacun des membres du groupe, des voeux de santé, de paix et de succès. Pour le président de l’ADJ, l’activité parlementaire de l’année 2010 a nécessité des efforts de la part de chacun des membres. Ce qui a permis au groupe de remplir non seulement ses obligations constitutionnelles, mais aussi de participer à des missions à l’étranger. Pour sa part, le secrétaire général du groupe parlementaire ADJ, Ibrahim Koné, a déclaré que 2010 a été une année bien remplie pour le groupe ADJ.

Etant à l’avant-garde de la lutte pour la liberté, le groupe a toujours défendu des positions justes pour le peuple burkinabè, a-t-il soutenu. Il a souligné la nécessité d’une plus grande détermination dans la lutte pour éviter la modification de l’article 37 de la Constitution. Pour M. Koné, les réformes que le CDP envisage ont pour but de maintenir le régime actuel en place. La conférence de presse animée en aval de la cérémonie de présentation de voeux et axée sur le bilan de la 2e session parlementaire de l’année 2010, a été une occasion pour le président du groupe ADJ, Nestor B. Bassière, de saluer les efforts de chacun des membres du groupe. "La 2e session parlementaire de l’année 2010, communément appelée session budgétaire a pris fin le 27 décembre 2010.

Le nombre de lois votées

En plus de l’adoption du budget de l’Etat, gestion 2011, qui a constitué l’élément essentiel de cette session, elle a aussi connu le vote de 19 lois au nombre desquelles figurent 9 projets de ratification dont la plupart sont des conventions de ratification", a-t-il confié. Selon l’animateur de la conférence, le groupe ADJ a voté pour la plupart des lois. Mais il a aussi voté contre certaines lois, dont le projet de loi de finances rectificative de la loi de finances pour l’exécution du budget de l’Etat, gestion 2010, le projet de loi portant modification de l’article 53 de la loi n° 014/2001 du 03 juillet 2001 ensemble ses modificatifs portant code électoral.

Le groupe parlementaire ADJ a également refusé de donner sa caution au budget de l’Etat, gestion 2011, parce qu’il estime que ce budget, tout comme les autres, n’augure aucune perspective de développement pour le Burkina encore moins pour le bien-être de son peuple, a-t-il confié. Il a ajouté que dans le cadre du contrôle de l’action gouvernementale, plusieurs ministres ont été interpellés par le groupe ADJ sur un certain nombre de questions relatives à la Nation. Il s’agit, a-t-il précisé, du ministre de l’Economie et des finances, sur le détournement de plus de 381 millions de F CFA au sein de son département, du ministre de la Santé sur les examens biologiques et radiologiques d’urgence ainsi que les conditions d’hospitalisation à l’hôpital Yalgado Ouédraogo et du ministre des Mines, des carrières et de l’énergie sur les prévisions dans les conventions minières en matière d’infrastructures routières et d’engagements sociaux.

Le Premier ministre, Tertius Zongo, a aussi été interpellé, a-t-il révélé, sur les désagréments causés aux ménages par les multiples délestages que le pays a connus et également sur le statut réel de la FEDAP-BC (Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré). Nestor Bassière et les autres membres du groupe ADJ n’ont pas manqué de se prêter aux différentes questions des journalistes. Répondant à une des questions relatives à la marge de manoeuvre du groupe au sein de l’Assemblée nationale, les responsables de l’ADJ ont confié qu’ils ont plus de marge de manoeuvre au niveau des commissions où ils ont plus de temps pour discuter et faire des propositions. Ceux qui pensent que le groupe ADJ vote contre par principe se trompent, c’est plutôt le CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) qui vote pour par principe, ont laissé entendre les responsables de l’ADJ.

Dabadi ZOUMABRA

Le Pays

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