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BUDGET DE L’ETAT, GESTION 2011 : L’agriculture comme priorité

Publié le mardi 11 janvier 2011 à 23h55min

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Le ministre de l’Economie et des finances, Lucien Marie Noël Bembamba, a animé un point de presse le 11 janvier 2011 à Splendid Hôtel à Ouagadougou. Ce point de presse a porté sur la présentation du budget de l’Etat, gestion 2011 et ses priorités dont le renforcement du soutien à l’agriculture, à l’environnement et aux ressources animales.

Elaboré dans un contexte toujours marqué par les effets de la crise et des inondations en dépit d’une évolution favorable de la croissance économique, le budget de l’Etat, gestion 2011, s’élève en recettes à 1 002 008 167 000 F CFA. Quant aux dépenses, elles se chiffrent à 1 166 340 986 000 F CFA. La différence ou le besoin de financement s’élève à 164 332 819 000 F CFA. Ce besoin est prévu pour être financé entièrement par les annonces d’appuis budgétaires des partenaires techniques et finaciers, par un emprunt obligataire et un recours à des droits de tirages spéciaux (ressources du Fonds monétaire international (FMI). Les recettes propres qui s’établissent à 707 036 111 000 F CFA contre 620 086 289 000 F CFA connaissent une hausse de 14,02%.

Pour le ministre de l’Economie et des finances, Lucien Marie Noël Bembamba, ce niveau des recettes propres traduit la volonté du gouvernement d’accroître au fil des ans la part des ressources propres dans le financement du budget de l’Etat. La structure des dépenses, a-t-il dit, est le reflet des choix stratégiques visant entre autres la maîtrise des dépenses. Ainsi, on note une légère progression des dépenses de fonctionnement de 0,90%, traduisant la volonté du gouvernement de réduire le train de vie de l’Etat. On note également une hausse des dépenses de personnel de 7,44% consécutive à l’accroissement des effectifs et l’incidence des mesures issues des conclusions du dialogue entre le gouvernement et ses partenaires sociaux.

Les dépenses en capital accusent une baisse d’ensemble de 2,62% par rapport à 2010. Selon le ministre des Finances, cette baisse s’explique essentiellement par la non-reconduction en 2011 des mesures exceptionnelles engagées pour faire face aux effets des inondations du 1er septembre 2009 et le plan d’action d’urgence pour faire face aux effets de la crise économique et financière de 2009.

Les priorités du budget de l’Etat, gestion 2011

Les priorités du budget de l’Etat, gestion 2011, a-t-il confié, portent sur le renforcement du soutien à l’agriculture, à l’environnement et aux ressources animales. Cela vise à accroître la productivité agro-pastorale et à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle du Burkina, à travers notamment la promotion de l’utilisation de semences améliorées et de races sélectionnées, la maîtrise de l’eau, etc. Entre autres priorités du budget, le développement des infrastructures de base, la consolidation des actions de lutte contre la pauvreté à travers le soutien aux secteurs sociaux de base (éducation, santé, eau potable et assainissement) et la promotion de l’emploi et la maîtrise du chômage.

Pour renforcer l’efficacité et la responsabilité des acteurs, des mesures d’accompagnement de la gestion budgétaire ont été prises. Parmi elles, on peut citer la suppression des avis d’octroi de crédits, afin de permettre aux structures déconcentrées d’accéder directement au circuit informatisé de la dépense dès la mise en place du budget, pour l’exécution des dépenses sur les crédits qui leur sont délégués, l’anticipation du processus de passation des marchés publics de manière à permettre le début d’exécution des travaux d’investissement au plus tard la fin du 1er trimestre 2011.

De nouvelles mesures fiscales pour 2011

Au titre des nouvelles mesures fiscales pour 2011, on retient la poursuite de la continuité de l’application des grandes orientations de la politique fiscale, la poursuite de l’intensification des actions de communication sur le budget et son exécution. Des campagnes d’information sur le budget seront organisées à cet effet, à l’endroit des groupes socioprofessionnels et de la société civile tant au niveau central que déconcentré. La mise en oeuvre efficace de toutes ces mesures, de l’avis du ministre des Finances, reposera en grande partie sur la responsabilisation des acteurs de la dépense publique. C’est dans ce sens que le gouvernement, a-t-il révélé, a adopté un organigramme et un profil type pour les acteurs financiers que sont les directeurs des Affaires financières (DAF), les directeurs des Etudes et de la planification (DEP), etc.

Cette approche, a-t-il poursuivi, est également étendue à la gestion des projets et programmes pour lesquels un mécanisme d’évaluation de performances des coordonnateurs et chefs de projets a été adopté par le gouvernement tout comme la rationalisation des unités de gestion. De 3%, le Burkina est passé à 5% de croissance et veut atteindre une croissance de 6% pour les années à venir. Comment l’Etat compte partager les fruits de ces croissances ? Sur la question, le ministre de l’Economie et des finances a soutenu que les efforts qui sont faits au niveau de certains secteurs tels que ceux de l’Agriculture et de la Santé en termes de subventions, constituent une répartition des fruits de la croissance. Au cours du point de presse, le support de communication sur le budget a été remis aux organes de presse.

Dabadi ZOUMBARA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 12 janvier 2011 à 11:50 En réponse à : BUDGET DE L’ETAT, GESTION 2011 : L’agriculture comme priorité

    Monsieur le Ministre,
    le peuple BURKINABE est toujours prêt à accompagner son gouvernement. En témoignent les multiples engagements du peuple dont entre autres :

    - l’E P I (l’Effort Populaire d’Investissement de 1984 à 1987) avec le CNR qui a permis bon nombre d’investissements qu’aucun gouvernement de notre ETAT INDEPENDANT n’a pu réaliser jusqu’à nos jours (achat d’ambulances, constructions de CITES dans TOUTES le 30 provinces d’alors, construction des cités AN2, AN3 (BILBANBILI), AN4 (Av. KWAME N’KRUMA), construction d’un JOYAU comme ROOD WOOKO, etc.... Et sur tout SANS PRET EXTERIEUR, s’il vous plait.

    Même si les mauvaises langues peuvent considérer cela comme ayant été la force, il y a l’exemple du 1er septembre 2009 où les VAYANTS BURKINABE (et touts les peuples et communautés amies) se sont encore DEVOUES et vous prenez MAINTENANT cela comme étant des investissements du gouvernement.....

    Mais malgré tout, les gens sont encore prêts pour se dévouer. Maiiiiiii(Mêêêêê).....ATTENTION car nos gouvernants les découragent.

    - Quand on voie les "NOUVEAUX RICHES narguer les vaillantes populations avec leurs biens MAL ACQUIS....

    - Quand on sait que le développement de l’agriculture dont vous parlez consiste à priver les paysans des moyens agricoles, au profit des AGRO-BUSINESS MEN, qui sont des HAUTS FONCTIONNAIRES de l’état qui se servent de PRÊTES-NOMS

    - Quand on sait que les fameuses races bovines et autres sont pour les mêmes HAUTS FONCTIONNAIRES

    - Quand on sait qu’on recrute des proches (souvent INCOMPETANTS, donc INUTILES) et que pour recruter le VRAI personnel manquant c’est la CROIX et la BANIERE

    - quand on sait aussi que les mêmes INTOUCHABLES ne paient pas les IMPÔTS et TAXES (et il n’y a rien...)

    - quand on sait que ce sont les mêmes qui bénéficient de MONOPOLES et engendrent LA VIE CHERE,

    On ne peut pas croire en ce que vous dites à propos de :

    - croissance,

    - maîtrise de charges

    - réduction du train de vie de l’état,

    - et autres BLA BLA BLA.

    Que nos gouvernants osent joindre un temps soit peu les actes aux paroles et vous verrez que le BURKINA peut être EFFECTIVEVENT un pays EN VOIE DE DEVELOPPEMENT (mais pas EMMERGENT d’abord).

  • Le 12 janvier 2011 à 14:17, par Néo En réponse à : BUDGET DE L’ETAT, GESTION 2011 : L’agriculture comme priorité

    J’aimerai rappeler aux autorités qu’au BF pour 100 000 naissances vivantes, au moins 307 femmes meurent, qu’il y’a une hécatombe dû au SIDA, que chaque jour des centaines d’enfants burkinabé meurent du palu et de diarrhée ; Que nos hôpitaux n’ont pas le minimum pour fontionner et que les médecins sont découragés...

  • Le 12 janvier 2011 à 14:53 En réponse à : BUDGET DE L’ETAT, GESTION 2011 : L’agriculture comme priorité

    Très très très pertinent cher ami. Tu as dit tout ce que j’avais dans mon coeur. ¨Prions maintenant pour que le ministre et les autres concernés lisent çà un jour et en prennent conscience.

  • Le 15 janvier 2011 à 15:26, par KONE MOUMOUNI En réponse à : BUDGET DE L’ETAT, GESTION 2011 : L’agriculture comme priorité

    La mondialisation de l’economie a entrainé une mutation profonde de l’environnement des pays une internationalisation des echanges , des finances , des informations et de la communication et leurs diffusion et accessibilité plus rapide , la culture , le droit les migration se sont internationaliser donnant une mutualisation des habitudes socio-economiques . Le Burkina faso pays pauvres au monde n’a aucun autre choix que de pouvoir ameliorer sa productivité agricole au champs en terme de rendement et de quantité produite pour etre competitive au monde . nous assistons a un monde qui change mais qui change de plus en plus vite et les pays qui arriverons a s’adapter à l’evolution technologique economique et social de ces mutations pourra survivre mais ceux qui demeureront avec des anciennes pratique archaiques , rudimentaires qu’ont abandonné ou laisser leur arriere grand parent ne pour pas etre competitives sur le marché mopndial , un marché sans frontiere desormais un village planetaire où le chinois l ’americains et l’europeens devient notre compatriote du village mondial et les marchandises tout comme les hommes circulent librement sans barriere douaniere.
    Ce faisant pour survivre , il faut donc ameliorer sa productivité et etre competitive sur le plan mondial et prospecter des marché chinois americains et europeens plus que de se lamenter de notre pauvreté en tendant la main aux occidentaux qui n’ont pas pitié des pauvres mais qui lutte contre leur propres pauvreté .
    Nous devons ameliorer nos systemes et methodes culturales agricoles à travers la formation , l’entrepreneuriat agricole genre et le developpement durable l’encadrement des agriculteurs , la mise en place et l’appui a des transfert de technologie pouvant s’adapter à nos realité , nous devons travailler a maitriser l’eau pour travailler en periode de contre saison et le goutte à goutte s’adapte a cette situation .
    Nous avons a peu pres 13 millions de terre arable et moins de cinq millions sont exploitées , il pleut suffisament dans l’ouest du pays et pays et plus d’un metre et demi de pluie tombe dans les zones de l’ouest et du sud ouest les plus arrosées et environ 300 à 600 mm dans les zones de DORI et le plateau central .
    Avec l’irrigation goutte à goutte nous faire des verger d’agrumes , de manguiers d’avocatier de dattier meme dans le desert et ça marche
    Nous devons moderniser notre agriculture et abandonner progressivement la daba plutot que de feliciter ceux qui les utilise car les rendements sont mediocres à ce niveau
    Nous pouvons et devons reprendre l’encadrement agricole la formation des agents sur le respect de l’itineraire technique , la mise en place des semences ameliorer , le changement culturel sur le plan agricole vulgariser le systeme goutte à goutte et developper les micro entreprises et la promotion de l’entrepreneuriat agricole .
    Si nous considerons 100 personnes actives au burkina faso 90 sont dans la production agricole et dans l’elevage
    or ceux qui produise le font uniquement entre mai et septembre de chaque année soit trois mois de travaille avec des moyens ancestraux vieux et depassés qui fatiguent plus et produises moins et raccourcissent l’espêrance de vie de ceux qui y adherent
    Avec une telle vision des choses si on ne change pas de pratiques tres rapidement nos petits enfants seront condamnés et la miseres et la pauvreté seront leur partage mathematiquement parlant
    Mais si nous optons pour les technologies modernes de production rtelle que le goutte a goutte et nous analysons les demandes du marché national regional et mondial pour nous y adapter et seduire cette clientele a travers l’innovation et nos avantage cocurrentiel , nous alloons vendre en chine comme les choionois vienne nous vendre au burkina du riz des motos et autres
    Nous devons exploiter l’energie solaire car nous somme sdeuxieme pays le plus riche en soleiul apres le niger et Tchad dans la sous region
    cette energie qui rentre dans plus de 60% de bnos cout de production de nos entreprises peut etre minimiser avec l’energie solaire comme notre facture d’eau et cela nous permettra d’etre competitives et d’attirer les producteurs investisseurs direct a etrangers et reduire le probleme d’employabilité dans notre pays
    Le burkina n’est pas un pays pauvre mais il faut avoir la vision strategique de le conduire vers la saisie des opportunités qu’offres la mondialisation de l’economie en travaillant dans la qualité totale sur l’ensemble du processus de production , l’investissement et la formation permanente et l’adaptation permanente aux besoins des populations , le progres continu et l’amelioration continue
    IL FAUT QUE LE BURKINA FASO OPTE TRES RAPIDEMENT POUR LA MAITRISE DE L’EAU QUI EST CONDITION SINE QUA NONE DE MAITRISE DE NOTRE AGRICULTURE ET L4AMELIORATION DES PERFORMANCES AGRICOLES .
    > NOUS NE POUVONS PAS COMPRENDRE COMMENT L’AGRICULTURE EN ISRAEL QUI EST UN PAYS DESERTIQUE QUI RECOIT PAS D4ABONDANTE PLUIE NE POSSEDE PAS DE TERRE CULTIVABLES RICHE ARRIVE A MAITRISER L’EAU ET OBTIENT UN RENDEMENT DE 3TONNES DE COTON PAR HA LABOURER PENDANT CE TEMPS LE BURKINA A 105 MILLIARD DE M3 D’EAU QUI TOMBENT PAR ANS ET LES NAPPES FREATIQUES REGORGENT DE QUANTITE SUFFISANTE D4EAU MALGRE CELA NOUS SOMMES COURBE TETE BASSE A L4AGRICULTURE PLUVIAL AVEC DES RENDEMENTS MEDIOCRES DE 900KGS PAR HECTARE ET UNE SEULE FOIS DANS L4ANNEE CONTRE AU MOINS TROIS RECOLTES DE COTON PAR ANS A RAISON DE 6 TONNES PAR HECTARE
    > C’EST DIRE EN TERME SIMPLE QUE CE QU’UN PRODUCTEUR ISRAELIEN PEUT AVOIR EN UNE ANNEE EST DE 18 TONNES PAR HECTARE CONTRE SON HOMOLOGUE BURKINABE QUI FAIT 900 KGS MEME PAS UNE TONNE PAR AN ET TENANT COMPTE LA PLUVIOMETRIE IL FAIT UNE SEULE RECOLTE
    > ET C’EST LA OU RESIDE TOUTE LA DIFFERENCE FONDAMENTALE ENTRE UN PAYS RICHE ET UN PÄYS PAUVRE LA PRODUCTIVITE QUI EST LES RAPPORT ENTRE LA PRODUCTION OBTENUE ET LES FACTEURS QUI ONT CONCOURRU A ATTEINDRE CETTE PRODUCTION
    > AU NOMBRE DE CES FACTEURS ON PEUT CITER L4INTENSITE CAPITALISTIQUE L INVESTIMENT ISSUE DE TECHNOLOGIE DE POINTE COMPTE BEAUCOUP ET LA FORMATION DE LA MAIN D’OEUVRE QUALIFIEE
    > NOUS POUVONS DEVELOPPER LE SYSTEME D ’IRRGATION GOUTTE A GOUTTE VFAMILIAL AVEC DE PETIT FEREMIER POUR LA MARAICHECULTURE ET MEME LE COTON CHEZ LES GROS PRODUCTEUR
    > ET L’ INVESTISSEMENT EST RENTABLE ET AMORTISSABLE EN PEU DE TEMPS AU MOINS TROIS ANS
    > LA MAJEURE PARTIE D UNE POPULATION NE PAS TRAVAILLE SEULEMENT TROIS MOIS DANS L ANNEE ET PRETENDRE SE NOURRIR 12 MOIS SE VETIR PAYER LA SCOLARITE DES ENFANTS ET DES HABITS POUR LES FEMMES ET S’EPANOUIR SE SOIGNER
    > CE N \’EST PAS POSSIBLE IL FAUT QU\’ ON CHANGE DE MENTALITE ET DE VISION DES CHOSES sinon on restera pauvre pendant des siecle et voire meme disparaitre car il n’y a pas de pitié , il n ’y a que des interets , pas d amis ni fere et soeur dans le business
    > NOUS DEVONS IMPERATIVEMENT SI NOUS VOULONS NOUS AFFRANCHIR DE LA PAUVRETE CULTIVER LE CHANGEMENT DE MENTALITE ET FINANCER DE PETITS FERMIERS DANS L IRRIGATION GOUTTE A GOUTTE VOIR CHEZ LES COTONCULTEURS OU NLE MLARCHE EST DEJA ASSURE
    >
    Notre probleme est un probleme de mentalité et de pauvreté dans l’esprit il faut briser ce cercle viscieux de la pauvreté et de la pauperisation en formant en introduisant de nouvelle technologie de production plus rentable

  • Le 15 janvier 2011 à 15:29, par KONE MOUMOUNI En réponse à : BUDGET DE L’ETAT, GESTION 2011 : L’agriculture comme priorité

    La mondialisation de l’economie a entrainé une mutation profonde de l’environnement des pays une internationalisation des echanges , des finances , des informations et de la communication et leurs diffusion et accessibilité plus rapide , la culture , le droit les migration se sont internationaliser donnant une mutualisation des habitudes socio-economiques . Le Burkina faso pays pauvres au monde n’a aucun autre choix que de pouvoir ameliorer sa productivité agricole au champs en terme de rendement et de quantité produite pour etre competitive au monde . nous assistons a un monde qui change mais qui change de plus en plus vite et les pays qui arriverons a s’adapter à l’evolution technologique economique et social de ces mutations pourra survivre mais ceux qui demeureront avec des anciennes pratique archaiques , rudimentaires qu’ont abandonné ou laisser leur arriere grand parent ne pour pas etre competitives sur le marché mopndial , un marché sans frontiere desormais un village planetaire où le chinois l ’americains et l’europeens devient notre compatriote du village mondial et les marchandises tout comme les hommes circulent librement sans barriere douaniere. Ce faisant pour survivre , il faut donc ameliorer sa productivité et etre competitive sur le plan mondial et prospecter des marché chinois americains et europeens plus que de se lamenter de notre pauvreté en tendant la main aux occidentaux qui n’ont pas pitié des pauvres mais qui lutte contre leur propres pauvreté . Nous devons ameliorer nos systemes et methodes culturales agricoles à travers la formation , l’entrepreneuriat agricole genre et le developpement durable l’encadrement des agriculteurs , la mise en place et l’appui a des transfert de technologie pouvant s’adapter à nos realité , nous devons travailler a maitriser l’eau pour travailler en periode de contre saison et le goutte à goutte s’adapte a cette situation . Nous avons a peu pres 13 millions de terre arable et moins de cinq millions sont exploitées , il pleut suffisament dans l’ouest du pays et pays et plus d’un metre et demi de pluie tombe dans les zones de l’ouest et du sud ouest les plus arrosées et environ 300 à 600 mm dans les zones de DORI et le plateau central . Avec l’irrigation goutte à goutte nous faire des verger d’agrumes , de manguiers d’avocatier de dattier meme dans le desert et ça marche Nous devons moderniser notre agriculture et abandonner progressivement la daba plutot que de feliciter ceux qui les utilise car les rendements sont mediocres à ce niveau Nous pouvons et devons reprendre l’encadrement agricole la formation des agents sur le respect de l’itineraire technique , la mise en place des semences ameliorer , le changement culturel sur le plan agricole vulgariser le systeme goutte à goutte et developper les micro entreprises et la promotion de l’entrepreneuriat agricole . Si nous considerons 100 personnes actives au burkina faso 90 sont dans la production agricole et dans l’elevage or ceux qui produise le font uniquement entre mai et septembre de chaque année soit trois mois de travaille avec des moyens ancestraux vieux et depassés qui fatiguent plus et produises moins et raccourcissent l’espêrance de vie de ceux qui y adherent Avec une telle vision des choses si on ne change pas de pratiques tres rapidement nos petits enfants seront condamnés et la miseres et la pauvreté seront leur partage mathematiquement parlant Mais si nous optons pour les technologies modernes de production rtelle que le goutte a goutte et nous analysons les demandes du marché national regional et mondial pour nous y adapter et seduire cette clientele a travers l’innovation et nos avantage cocurrentiel , nous alloons vendre en chine comme les choionois vienne nous vendre au burkina du riz des motos et autres Nous devons exploiter l’energie solaire car nous somme sdeuxieme pays le plus riche en soleiul apres le niger et Tchad dans la sous region cette energie qui rentre dans plus de 60% de bnos cout de production de nos entreprises peut etre minimiser avec l’energie solaire comme notre facture d’eau et cela nous permettra d’etre competitives et d’attirer les producteurs investisseurs direct a etrangers et reduire le probleme d’employabilité dans notre pays Le burkina n’est pas un pays pauvre mais il faut avoir la vision strategique de le conduire vers la saisie des opportunités qu’offres la mondialisation de l’economie en travaillant dans la qualité totale sur l’ensemble du processus de production , l’investissement et la formation permanente et l’adaptation permanente aux besoins des populations , le progres continu et l’amelioration continue IL FAUT QUE LE BURKINA FASO OPTE TRES RAPIDEMENT POUR LA MAITRISE DE L’EAU QUI EST CONDITION SINE QUA NONE DE MAITRISE DE NOTRE AGRICULTURE ET L4AMELIORATION DES PERFORMANCES AGRICOLES . > NOUS NE POUVONS PAS COMPRENDRE COMMENT L’AGRICULTURE EN ISRAEL QUI EST UN PAYS DESERTIQUE QUI RECOIT PAS D4ABONDANTE PLUIE NE POSSEDE PAS DE TERRE CULTIVABLES RICHE ARRIVE A MAITRISER L’EAU ET OBTIENT UN RENDEMENT DE 3TONNES DE COTON PAR HA LABOURER PENDANT CE TEMPS LE BURKINA A 105 MILLIARD DE M3 D’EAU QUI TOMBENT PAR ANS ET LES NAPPES FREATIQUES REGORGENT DE QUANTITE SUFFISANTE D4EAU MALGRE CELA NOUS SOMMES COURBE TETE BASSE A L4AGRICULTURE PLUVIAL AVEC DES RENDEMENTS MEDIOCRES DE 900KGS PAR HECTARE ET UNE SEULE FOIS DANS L4ANNEE CONTRE AU MOINS TROIS RECOLTES DE COTON PAR ANS A RAISON DE 6 TONNES PAR HECTARE > C’EST DIRE EN TERME SIMPLE QUE CE QU’UN PRODUCTEUR ISRAELIEN PEUT AVOIR EN UNE ANNEE EST DE 18 TONNES PAR HECTARE CONTRE SON HOMOLOGUE BURKINABE QUI FAIT 900 KGS MEME PAS UNE TONNE PAR AN ET TENANT COMPTE LA PLUVIOMETRIE IL FAIT UNE SEULE RECOLTE > ET C’EST LA OU RESIDE TOUTE LA DIFFERENCE FONDAMENTALE ENTRE UN PAYS RICHE ET UN PÄYS PAUVRE LA PRODUCTIVITE QUI EST LES RAPPORT ENTRE LA PRODUCTION OBTENUE ET LES FACTEURS QUI ONT CONCOURRU A ATTEINDRE CETTE PRODUCTION > AU NOMBRE DE CES FACTEURS ON PEUT CITER L4INTENSITE CAPITALISTIQUE L INVESTIMENT ISSUE DE TECHNOLOGIE DE POINTE COMPTE BEAUCOUP ET LA FORMATION DE LA MAIN D’OEUVRE QUALIFIEE > NOUS POUVONS DEVELOPPER LE SYSTEME D ’IRRGATION GOUTTE A GOUTTE VFAMILIAL AVEC DE PETIT FEREMIER POUR LA MARAICHECULTURE ET MEME LE COTON CHEZ LES GROS PRODUCTEUR > ET L’ INVESTISSEMENT EST RENTABLE ET AMORTISSABLE EN PEU DE TEMPS AU MOINS TROIS ANS > LA MAJEURE PARTIE D UNE POPULATION NE PAS TRAVAILLE SEULEMENT TROIS MOIS DANS L ANNEE ET PRETENDRE SE NOURRIR 12 MOIS SE VETIR PAYER LA SCOLARITE DES ENFANTS ET DES HABITS POUR LES FEMMES ET S’EPANOUIR SE SOIGNER > CE N \’EST PAS POSSIBLE IL FAUT QU\’ ON CHANGE DE MENTALITE ET DE VISION DES CHOSES sinon on restera pauvre pendant des siecle et voire meme disparaitre car il n’y a pas de pitié , il n ’y a que des interets , pas d amis ni fere et soeur dans le business > NOUS DEVONS IMPERATIVEMENT SI NOUS VOULONS NOUS AFFRANCHIR DE LA PAUVRETE CULTIVER LE CHANGEMENT DE MENTALITE ET FINANCER DE PETITS FERMIERS DANS L IRRIGATION GOUTTE A GOUTTE VOIR CHEZ LES COTONCULTEURS OU NLE MLARCHE EST DEJA ASSURE > Notre probleme est un probleme de mentalité et de pauvreté dans l’esprit il faut briser ce cercle viscieux de la pauvreté et de la pauperisation en formant en introduisant de nouvelle technologie de production plus rentable

  • Le 15 janvier 2011 à 15:32, par KONE MOUMOUNI En réponse à : BUDGET DE L’ETAT, GESTION 2011 : L’agriculture comme priorité

    SYSTEME D’IRRIGATION GOUTTE-A-GOUTTE A KEUR YABA : Des chiffres révélateurs de changements positifs pour le monde rural

    Après la présentation, dans une de nos éditions précédentes, du projet introduisant le Système d’irrigation goutte-à-goutte dans le pays par l’ambassade d’Israël au Sénégal, en collaboration avec les Ong Green Sénégal, World vision et le ministère de l’Agriculture, voici le projet en chiffres pour permettre d’apprécier le nombre des acteurs concernés, les coûts d’investissements et les résultats.
    Le projet est un espace de 60 parcelles correspondant aux 60 familles du village à raison de 500 m2 par famille. Les femmes représentent 45% et ont les parcelles les mieux tenues, selon M. Alioune Diouf. Le premier investissement pour chaque parcelle est de 200.000 F.Cfa et comprend le système d’irrigation qui est renouvelable tous les trois ans, les semences et les engrais. Les échanges avec les populations par questions réponses ont permis de noter que Tipa permet de cultiver toute l’année. Ici, à Keur Yaba, c’est onze mois sur douze, un mois étant utilisé pour traiter le sol contre les parasites des cultures en faisant la solarisation. On pratique ici le système de rotation des sols, d’association et de gestion des cultures. Les variétés cultivées sont l’oignon, le poivron, la tomate, le chou, le maïs, le bissap, etc. La visite du projet a eu lieu juste après la récolte de l’oignon. La culture de cette spéculation a occupé 40% de l’espace communautaire pour une prévision de 50 tonnes. A l’arrivée, ce sont 40 tonnes qui ont été récoltées. M. Diouf explique cet écart par le fait que certains bénéficiaires étaient sceptiques au départ, ce qui a joué sur le résultat final.
    Les engrais organiques sont principalement utilisés, en plus de l’urée diluée. Les pesticides sont rarement utilisés et quant c’est le cas, le choix porte sur ceux qui sont inoffensifs. Il existe cependant des parcelles bio en test. Si les producteurs sont unanimes pour dire que leur production s’écoule sans problème, il devient cependant difficile de leur arracher un mot quand on veut savoir combien ils ont gagné. Ils deviennent subitement muets. Il a fallu beaucoup de délicatesse pour amener l’imam du village, Yaba Diop, à donner une idée de ses revenus. Pour la dernière culture d’oignon, dit-il, sur un espace de 500 m2, il a utilisé 5 tonnes d’engrais organique et travaillé en moyenne deux heures par jour et produit 2,8 tonnes au bout de trois mois. Ce qui lui a rapporté, il baisse la voix, entre trois cent et quatre cent mille francs Cfa, pour cette seule rotation. En recoupant les différentes informations sur le sujet des revenus, on se retrouve avec une moyenne de un million de francs Cfa pour trois rotations. Certains bénéficiaires ont soutenu que la vente du produit d’une seule rotation est supérieure à tout ce qu’ils gagnaient toute l’année avant le Tipa. Les producteurs de Keur Yaba ont trouvé un moyen efficace, disent-ils, pour payer leur facture d’eau de dix mille francs mois. Ils associent leurs différentes spéculations avec le bissap qu’ils vendent chaque jour. Et c’est avec le produit de la vente de bissap qu’ils paient les factures d’eau. L’ingénieur chargé de l’encadrement technique, M. Alioune Diouf, a dit que la similitude climatique entre le Sénégal et Israël a permis d’introduire dans notre pays certaines variétés israéliennes qui connaissent un très bon comportement avec de très bons rendements, selon les populations. Elles ont cité particulièrement l’oignon dont trois variétés sont introduites : Carina, Siva et Clarette.
    Il s’agit de variétés précoces, semi- tardives et tardives bien appréciées et qui offrent un temps de conservation post récolte intéressant pour vendre sans pression.
    Au Centre de formation de Green Sénégal, à Thiénaba, Assane Gallal, l’ingénieur des travaux chargé de la formation, a expliqué que dans le cadre de la vulgarisation du Tipa, son Ong supervise quatorze villages. Il poursuit pour dire : « nous avons reçu à ce jour 1991 demandes pour le Tipa. Nous n’avons pas suffisamment de ressources humaines pour les traiter de façon diligente. Je vais d’ailleurs en parler à ma directrice ». L’essentiel aujourd’hui, dit-il, ce n’est pas le Tipa en tant que tel, l’assistance de l’ambassade étant un acquis. La préoccupation de l’heure, c’est son appropriation par nos populations qui va assurer sa pérennité. Et cela passe par la préparation du terrain et la formation des maraîchers que nous recevons ici une fois par mois, et deux fois par mois pour les formateurs. Il faut aussi, insiste-t-il, en aval, que les producteurs puissent continuer à vendre leur production, d’où l’organisation du marché. Enfin, suggère-t-il, il faut, certes, aller au-delà du maraîchage en l’associant à l’agriculture, à l’arboriculture fruitière.
    Victor Diatta

  • Le 15 janvier 2011 à 15:36, par KONE MOUMOUNI En réponse à : BUDGET DE L’ETAT, GESTION 2011 : L’agriculture comme priorité

    Coton
    • Intro
    Dans de nombreux pays le coton (Gossypium spp.) est l’une des cultures les plus importantes. La culture du coton fournit non seulement des fibres pour l’industrie textile, mais joue également un rôle dans l’alimentation, grâce à ses graines, riches en huile (18 - 24%) et en protéines (20 - 40%). Environ 350 millions de personnes sont engagées dans la production de coton, soit à la ferme ou dans le transport, l’égrenage, le pressage et le stockage. La Chine consomme 40% de la production mondiale de coton brut. L’Australie et l’Egypte produisent la meilleure qualité de coton du monde. Le coton est une source majeure de revenus pour l’exportation du Burkina Faso, le Bénin, l’Ouzbékistan, du Mali, du Tadjikistan, de la Côte-d’Ivoire, du Kazakhstan, de l’Egypte et de la Syrie. Les producteurs de coton aux coûts les plus bas sont l’Australie, la Chine, le Brésil et le Pakistan.
    Les Etats-Unis et l’Israël sont les deux pays producteurs de coton où les coûts sont les plus hauts. Les principaux exportateurs mondiaux de coton sont les Etats-Unis, l’Ouzbékistan, le Brésil et l’Australie. la demande mondiale de coton a augmenté de façon constante depuis les années 1950 à un taux de croissance annuel moyen de 2%.
    En termes de production mondiale du coton, c’est la récolte de la fibre avant tout. la production mondiale actuelle est de 25,5 millions de tonnes de graine de coton et est passée à 34,8 millions d’hectares. La Chine, les Etats-Unis et l’Inde sont les producteurs de coton les plus importantes du monde, ce qui représente près de 60% de la production mondiale. Près de 53% du coton produit dans le monde est subventionné. les pays producteurs de coton qui subventionnent leur industrie nationale sont notamment les États-Unis, la Chine la Grèce, l’Espagne, la Turquie, le Brésil, le Mexique, l’Egypte et l’Inde.
    Le coton est cultivé dans plus de 100 pays représentant 40% du marché mondiale de la fibres. Le coton est cultivé dans divers climats tropical, sub-tropicales et tempérées.
    Le développement de la culture est sensible à la température. La culture est très sensible au gel et un minimum de 200 jours sans gel est nécessaire. La durée totale de la croissance est d’environ 150 à 180 jours. Selon la température et la variété, 50 à 85 jours sont nécessaires pour la formation des premiers bourgeons, 25 à 30 jours pour la formation de fleurs et 50 à 60 jours pour l’ouverture des fleurs. Le coton est une plante de jours courts, mais les variétés à jours neutres existent. Toutefois, la longueur du jour et la température influent sur la floraison. La germination est optimale à des températures allant de 18 à 30 ° C, avec un minimum de 14 ° C et maximale de 40 ° C.
    La germination tardive des graines l’expose à des infections fongiques dans le sol. Pour le début de la croissance végétative, la température doit être supérieure à 20 ° C jusqu’à 30 ° C. Pour la formation des bourgeons et une bonne floraison, la température diurne doit être supérieure à 20 ° C la nuit et la température supérieure à 12 ° C, mais ne doit pas dépasser 40 et 27 ° C respectivement. Les températures entre 27 et 32 ° C sont optimales pour un développement et une maturation des capsules, mais avec des températures supérieurs à 38 ° C les rendements sont réduites. Le froid et / ou le vent froids peuvent affecter gravement les jeunes pousses. La pluie en continu pendant la floraison et la pollinisation réduira la qualité des fibres.
    Le coton est cultivé sur une large gamme de sols, mais à moyen et à texture lourde, profonds, bien drainés, argileux, fertiles, alluviales, présentent de très bonnes caractéristiques. Des sous-sols acid ou dense limite la pénétration des racines. Le pH optimal est de 5,5 à 8 avec 7 à 8. La récolte est tolérante à la salinité du sol. La multiplication des plantes se fait par graines. La densité de plantation varie entre 100.000 à 160.000 plants / ha sous haute densité et entre 14.000 à 37.000 plantes / ha en vertu de faible densité de population.
    L’irrigation au goutte à goutte et l’irrigation fertilisante pour la culture du coton s’est avérée techniquement faisable et économiquement viable et bénéfique dans de nombreux pays. L’irrigation goutte à goutte dans de nombreuse situations agro-écologiques enregistre un rendement plus élevé (15 à 30%) ainsi qu’une économie d’eau (30 à 45%) et une amélioration de la qualité des peluches en comparaison de l’irrigation par sillon classique, aspersion et méthodes d’irrigation par pivot centrale. En Turquie, avec l’irrigation de 11 hectare de coton par le goutte à goutte, le rendement en graines de coton est passé de 5,5 à 5,8 tonnes / ha (33% de plus que par sillon)et on a enregistré une économie d’eau de 30%, d’énergie de 20% et de coût de main d’œuvre de 15%.
    Pour des rendements élevés, les besoins saisonniers en eau des cultures de coton ont été estimés à 350 à 900 mm / ha selon diverses conditions climatiques et la longueur variable de la saison de croissance (150 - 210 jours) avec un taux d’évapotranspiration journalier moyen de 4 à 8 mm / jour. Le calendrier des irrigations utilisant soit le taux de croissance journalier ou la mesure potentielle de l’eau des feuilles grâce à la chambre de pression a permis l’utilisation efficace de l’eau, des engrais et des intrants énergétiques. Le coton est gourmande en nutriments. L’objectif du programme de fertigation est destiné à couvrir la différence entre la demande et l’offre des cultures. La capacité du système goutte à goutte pour épandre fréquemment des éléments nutritifs par fertigation en fonction des stades de développement des cultures donne au producteur la capacité de réagir face aux besoins changeants de la plante.
    Les autres meilleures pratiques de gestion comprennent les calendriers d’irrigation, la protection des cultures contre le vandalisme et les maladies, besoin basé sur la gestion des mauvaises herbes, la défoliation, la récolte et post opérations de récolte afin de minimiser les pertes de rendement.

  • Le 15 janvier 2011 à 15:56, par KONE MOUMOUNI En réponse à : BUDGET DE L’ETAT, GESTION 2011 : L’agriculture comme priorité

    L’agriculture de pointe :
    Un instrument de lutte contre la désertification
    par Dov Sitton
    Dov Sitton, Institut de recherche appliquée, Université Ben-Gourion du Néguev.
    Novembre 1997
    Introduction
    La désertification affecte les régions arides du monde entier, réduisant à la misère, et parfois à la famine, des populations sur d’immenses territoires. L’inversion du processus par lequel le désert envahit des terres arables et les transforme en étendues désolées est l’un des défis majeurs auxquels sont confrontées les communautés et les nations des régions arides.
    Affronter les problèmes posés par la désertification nécessite des efforts considérables. Une condition sine qua non du succès est la présence d’une direction consciente des problèmes, disposée à allouer les ressources financières nécessaires et à introduire des méthodes agrotechnologiques efficaces, et armée de persévérance.
    Depuis les débuts de l’Israël moderne, le peuplement du désert et sa transformation en terres arables étaient considérés comme une priorité nationale. D’abord par tâtonnements successifs, puis par la recherche-développement, le savoir-faire agricole fut mis en pratique et devint un instrument d’une incomparable utilité pour transformer le désert en des terres productives et habitables.
    Le passage majeur de l’agriculture traditionnelle à l’agriculture moderne se fonda, dès l’origine, sur un changement d’attitudes vis-à-vis de l’approvisionnement en eau des régions arides, ainsi que sur l’adaptation et l’application de méthodes agricoles de pointe et sur l’expérience.
    Le rôle essentiel de l’approvisionnement en eau à des fins agricoles dans les régions arides et semi-arides d’Israël sera étudié en détail.

    Contexte
    Bien que l’Etat d’Israël soit situé en bordure de la mer Méditerranée, son climat est profondément affecté par la proximité d’une grande étendue désertique au sud et à l’est. Les précipitations se limitent à la saison d’hiver qui dure principalement de novembre à mars. Annuellement, elles oscillent en moyenne entre 800 et 400 mm au nord et à l’ouest du pays pour décliner considérablement vers le sud et l’est, et disparaître presque totalement. Ainsi, la majeure partie du territoire d’Israël se caractérise par des conditions semi-arides et arides. Environ 60% du pays est classé comme aride et doit être irrigué tout au long de l’année pour maintenir une agriculture et, même là où les précipitations sont relativement abondantes au nord et à l’ouest - les cultures d’été necessitent une irrigation entre les mois d’avril et d’octobre. Les régions les plus arides se caractérisent par un rayonnement solaire intense et des niveaux d’évaporation élevés à la surface du sol.
    Dans l’ensemble du pays, mais bien davantage dans les régions Est et Sud, les précipitations annuelles varient considérablement d’une année à l’autre. Dans de telles conditions climatiques, l’approvisionnement en eau dépend d’un fragile équilibre entre l’offre et la demande.

    Israël : regions géographiques

    L’Agriculture dans des conditions arides -
    Perspective historique
    Le Néguev avant 1948
    Jusqu’en 1948, l’année de l’indépendance de l’Etat d’Israël, la partie sud du pays - le Néguev - était habitée principalement par des tribus bédouines nomades. Les Bédouins, au nombre de 65 000 à l’époque, étaient dispersés sur une superficie d’environ 10 000 km2 et vivaient principalement de l’élevage des moutons, des chèvres et des chameaux. Les tribus bédouines se déplaçaient périodiquement en quête de pâturages et d’eau. Totalement dépendants du caprice des pluies et des crues saisonnières, ils se retrouvaient souvent à court de nourriture pour euxmêmes et pour leurs troupeaux.
    Dans certaines régions - principalement au nord et à l’ouest du Néguev - des Bédouins semi-nomades s’adonnaient à une agriculture de subsistance reposant entièrement sur des pluies irrégulières. Les cultures consistaient essentiellement en orge et blé et les activités agricoles étaient limitées à l’hiver et aux récoltes précoces de printemps. Sécheresse et récoltes insuffisantes étaient courantes.
    Un autre type d’agriculture pratiqué à petite échelle par les Bédouins se fondait sur les barrages en pierre érigés autrefois par les Nabatéens et les Byzantins. Ces barrages, complétés par de simples contreforts de boue, étaient utilisés pour recueillir les eaux et permettre leur infiltration en profondeur. Dans ces conditions, ils pouvaient planter quelques arbres fruitiers - vigne, amandiers et grenadiers - et cultiver des légumes pendant l’été.
    Premières exploitations agricoles modernes dans le Néguev
    Les fonctionnaires de l’Empire ottoman qui dirigèrent la Palestine jusqu’en 1917, et par la suite les autorités britanniques du Mandat, considéraient le Néguev comme un territoire inhabitable dont l’importance était au premier chef d’ordre stratégique et politique. En conséquence, ils investirent peu d’efforts pour développer la région et améliorer le niveau de vie des habitants.
    La communauté juive, par contre, manifesta dès le début de la création des localités rurales, à la fin du XIXe siècle, un intérêt tout particulier pour les vastes étendues inhabitées du Néguev. Quelques études et enquêtes furent menées dans les années 1920. Elles aboutissaient à une conclusion pessimiste, à savoir que l’insuffisance des pluies, l’absence totale de ressources d’eau et l’infertilité des sols excluaient toute possibilité de réussite agricole. En outre, l’agrotechnologie de l’époque n’offrait pas les moyens de dépasser les limites imposées par l’environnement. Il ne fait aucun doute que les auteurs des premières études furent influencés par la médiocrité de l’agriculture pratiquée par les Bédouins qui n’utilisaient que l’eau de pluie.
    Ultérieurement, on réalisa que l’installation de petites communautés qui exploreraient les conditions locales était essentielle pour planifier le peuplement futur du Néguev. En 1943, trois localités expérimentales furent créées dans le Néguev, à une trentaine de kilomètres les unes des autres. L’objectif principal était de sonder les qualités du sol, les disponibilités en eau (y compris les données sur les précipitations annuelles), ainsi que le type de cultures susceptibles de s’adapter aux conditions existantes. Onze autres localités furent fondées dans le Néguev en 1946, équipées et financées par les institutions nationales juives. Cinq autres virent le jour en 1947.
    Dès le début de cette entreprise pionnière, il fut évident que, d’un point de vue agricole, la principale limite résidait dans la pénurie d’eau. Lorsqu’il s’avéra que la création d’une agriculture moderne et économiquement viable dépendait de la régularité de l’approvisionnement en eau, une série d’études exploratoires fut lancée portant sur les aspects météorologiques, géologiques et hydrologiques. On tenta de creuser des puits et d’extraire les eaux souterraines ; mais les quantités obtenues étaient faibles et le degré de salinité de l’eau souvent trop élevé pour une utilisation agricole. Les tentatives de construire des barrages et des réservoirs pour recueillir les eaux d’écoulement saisonnières échouèrent, à cause des importantes fluctuations annuelles de la quantité et de l’intensité des eaux et par suite de difficultés techniques. On en conclut que le seul moyen d’assurer un approvisionnement en eau suffisamment important consistait à transporter l’eau des sources du nord par des canalisations.
    La première canalisation, installée en 1947, assurait un approvisionnement en eau régulier mais limité à la plupart des localités du Néguev ; cependant, plusieurs devaient encore compter sur les puits locaux. Cette conduite transportait l’eau des puits situés au nord du Néguev. Le premier tronçon, installé et mis en fonction en 1947, consistait en des conduites de 190 kilomètres et de 6 centimètres de diamètre apportant 1 million de ml par an. Elles furent par la suite remplacées par des canalisations de 20 centimètres de diamètre apportant chaque année 30 millions de m3. Cette entreprise pionnière fut suivie de deux projets d’envergure qui seront décrits ci-dessous. Grâce à cette première canalisation, l’idée de transporter l’eau du nord au profit de la partie sud aride du pays était désormais acquise.
    Localités agricoles dans le Néguev après 1949
    Peu après l’indépendance de l’Etat d’Israël en 1948, une vague d’immigration déferla sur le pays. Un pourcentage relativement important de nouveaux immigrants fut orienté vers les nouvelles localités, dont plusieurs dans la région sud du pays. Mais le peuplement de la région, dont les ressources en eau étaient insuffisantes pour la consommation domestique et agricole, dépendait de l’approvisionnement en eau. On envisagea alors un système général d’approvisionnement.
    Le premier grand projet destiné à fournir de l’eau aux nouveaux habitants fut une canalisation de 66 cm de diamètre acheminant l’eau du Yarkon vers le Néguev sur une distance de 130 kilomètres. Elle apportait chaque année environ 100 millions de m3.
    Le second grand projet fut la Conduite nationale d’eau qui demeure à cette date le projet d’approvisionnement en eau le plus ambitieux du pays - destinée principalement à acheminer l’eau du lac de Tibériade au nord vers la région sud du pays. Les plans furent approuvés en 1956 et les travaux achevés en 1964. La conduite est constituée de canalisations souterraines, de canaux à ciel ouvert, de réservoirs intermédiaires et de tunnels transportant chaque année quelque 400 m3. L’eau du lac de Tibériade, située à 220 mètres au-dessous du niveau de la mer, est pompée pour arriver à environ 150 mètres au-dessus du niveau de la mer. De cette hauteur, l’eau s’écoule par gravitation vers la région côtière d’où elle est pompée jusqu’au Néguev. La Conduite nationale constitue non seulement le principal pourvoyeur d’eau mais également un débouché pour le surplus d’eau du nord en hiver et au début du printemps, ainsi qu’un moyen de recharger les nappes aquifères de la région côtière.
    Ressources en eau et approvisionnement d’Israël : Politique et gestion
    Comme on l’a vu, le problème d’un approvisionnement en eau à destination de l’agriculture commença à préoccuper les dirigeants de la communauté juive bien avant la création de l’Etat. Peu après l’indépendance en 1948, la question de l’eau fut considérée comme prioritaire. Il était urgent non seulement de planifier, de mettre en oeuvre des projets et d’assurer leur financement, mais également de créer une structure juridique qui réglementerait toutes les questions relevant de l’approvisionnement en eau. En conséquence, en 1959, la Knesset adopta une législation générale, la Loi sur l’Eau qui stipulait que toutes les ressources en eau de l’Etat étaient propriété publique, soumises au contrôle de l’Etat et consacrées aux besoins de ses habitants et à la mise en valeur du pays. Toute personne est habilitée à recevoir de l’eau et à l’utiliser, sous réserve de respecter la loi. Les trois instances centrales créées par la loi - le conseil de l’eau, la commission de l’eau et le tribunal sur les questions de l’eau - sont chargées d’appliquer une politique globale équilibrée de production et d’approvisionnement au niveau national.
    Gestion des ressources en eau en Israël
    Au total, la quantité d’eau disponible en Israël s’élève chaque année à environ 2 000 mètres cubes. Les principaux consommateurs sont le secteur agricole (60 à 72% du total) et les secteurs domestique et industriel.
    Environ 90% des ressources en eau douce de l’Etat d’Israël ont été incorporées dans un système unique permettant l’application d’une politique nationale uniforme en matière de production et d’approvisionnement régulier aux différents consommateurs (agriculture, usage domestique et industrie). Afin de conserver et de protéger les ressources en eau du Pays actuellement exploitées à la limite des possibilités, plusieurs mesures ont été adoptées par les autorités :
    1. Allocations de l’eau par quotas. Chaque secteur se
    Méthodes d’irrigation de pointe
    L’un des principes d’une bonne pratique agricole consiste à fournir aux plants en pleine croissance un apport en eau approprié, c’est-à-dire à éviter aussi bien l’excès d’eau qui alors stagne - que l’insuffisance. Des quantités d’eau excessives risquent d’empêcher une bonne aération de la racine et d’entraver le développement de la plante. Elles peuvent aussi constituer un gaspillage par suite de finfiltration dans le sol d’une eau superflue pour la racine. Un apport insuffisant incommode gravement la plante et nuit à son développement normal. Il est particulièrement important d’éviter ces inconvénients dans les régions arides où l’action des rayons du soleil et la faible humidité renforcent l’évapotranspiration (le processus de déperdition d’eau de la surface du sol et du feuillage de la plante).
    L’utilisation efficace de l’eau dépend essentiellement des technologies modernes d’irrigation, et ce n’est nulle part plus vrai que pour les cultures en terres arides. Il y a une cinquantaine d’années, les cultures du pays étaient irriguées en surface (écoulement et sillons). L’irrigation par la surface n’est possible que lorsque le terrain est plat et que le type de sol permet une infiltration lente ou modérée de l’eau. Dans des conditions d’aridité, les méthodes d’irrigation en surface donnent lieu à une importante déperdition de l’eau par évaporation et par infiltration au-delà de la racine, en particulier au moment de la germination et de la phase initiale de la croissance ; en outre, les plantes souffrent entre chaque arrosage. L’un des inconvénients de l’irrigation par la surface dans des conditions arides et semi-arides réside dans le processus de salinisation du sol. Les températures élevées et la faible humidité qui prévalent provoquent une intense évaporation du sol s’accompagnant d’une accumulation des sels dans les couches supérieures du sol. La terre devient progressivement inapte à la culture, par suite de la destruction du sol et par l’effet direct de la forte concentration de sels sur les plants. Dans plusieurs pays, de vastes étendues dans des régions arides et semi-arides ont dû être abandonnées en raison de la salinisation.
    L’irrigation sous pression par tourniquet, introduite il y a une cinquantaine d’années, a contribué à moderniser l’agriculture et à rationaliser l’utilisation de l’eau. Mais du point de vue de l’agriculture dans des régions arides et semi-arides, le progrès le plus important a été l’introduction de l’irrigation au goutte-à-goutte. Cette méthode, conçue en Israël, a été introduite dans l’agriculture du pays il y a moins de 30 ans. Depuis, elle est diffusée dans le monde entier avec un grand succès.
    L’irrigation au goutte-à-goutte présente de nombreux avantages par rapport aux autres méthodes d’irrigation :
    • L’eau est déposée uniformément le long du tuyau équipé de distributeurs, même sur un terrain en pente modérée. L’invention de distributeurs compensés permet une irrigation uniforme de pentes plus fortes et sur de longues distances.
    • Des engrais peuvent être apportés à la plante par les distributeurs en même temps que l’eau ("fertigation").
    • L’eau et les engrais sont déposés directement auprès de la racine et non dans l’ensemble du champ, ce qui permet de les économiser.
    • L’apport d’eau peut être modulé pour convenir à différents types de sols, tout en évitant une infiltration d’eau au-delà de la région de la racine.
    • La germination de mauvaises herbes est limitée.
    • On peut utiliser une eau de qualité médiocre (eau saumâtre ou partiellement retraitée).
    • Des distributeurs programmés pour un débit donné (litres par heure) peuvent être espacés en fonction des exigences de chaque culture.
    • L’irrigation au goutte-à-goutte est la méthode d’irrigation la plus économique, celle qui permet l’obtention du rapport le plus avantageux entre la quantité d’eau utilisée par la plante et l’apport total d’eau. Comme les distributeurs émettent l’eau à même le sol, à proximité de la racine qui absorbe l’eau immédiatement, l’évaporation est minime. Cet aspect est particulièrement important dans les conditions prévalant dans les régions arides.
    Dans les méthodes d’irrigation par tourniquet ou par la surface, l’évaporation est accrue par les vents ; dans le goutte-à-goutte, par contre, l’impact des vents est réduit au minimum.
    • A la différence de l’irrigation par tourniquet, l’irrigation au goutte-à-goutte permet d’utiliser de Peàu saumâtre en éliminant le contact direct entre l’eau et les feuilles qui, ainsi, ne sont pas brûlées par les sels.
    • L’irrigation au goutte-à-goutte permet le lessivage continu des sels autour de la racine, ce qui évite leur accumulation à proximité immédiate des racines lorsqu’on irrigue des sols salins ou avec de l’eau saumâtre.
    • Comme l’eau est apportée directement au sol, ce qui minimise les risques sanitaires, l’irrigation au goutteà-goutte permet l’utilisation d’eaux usées.
    • Un équipement de bonne qualité d’irrigation au goutte-à-goutte peut durer de quinze à vingt ans s’il est utilisé correctement.
    En résumé, les études montrent que le rapport entre la quantité d’eau utilisée par la plante et l’apport total d’eau est d’environ 45% dans l’irrigation par la surface, de 75% dans l’irrigation par tourniquet et de 95% dans l’irrigation au goutte-à-goutte. L’irrigation au goutte-à-goutte présente donc de nombreux avantages par rapport aux autres méthodes d’irrigation. Elle est nettement supérieure à l’irrigation par la surface et par tourniquet au regard de l’économie d’eau, en particulier dans des conditions d’approvisionnement limité.
    Le rôle de la recherche dans les régions arides
    Depuis le début des premières communautés rurales dans les régions arides d’Israël jusqu’aux grands projets de peuplement, à tous les moments et jusqu’à nos jours, la coopération entre agriculteurs et scientifiques s’est avérée féconde. De nombreux problèmes issus des conditions particulières prévalant dans les régions arides ont été étudiés par les chercheurs qui ont apporté des solutions intéressantes et des découvertes novatrices, entre autres : la mise au point de méthodes d’amendement des sols salins, l’utilisation d’eau saumâtre pour l’irrigation, la découverte et la culture de nouvelles variétés de légumes et d’autres produits, et la technique consistant à incorporer des engrais dans l’eau d’irrigation au moyen du goutte-à-goutte.
    Les services de plus en plus étendus proposés par le ministère de l’Agriculture se sont avérés efficaces pour faire connaître aux agriculteurs une agrotechnologie de pointe, de nouvelles variétés et une gestion agricole appropriée. L’étroite coopération qui s’est installée entre agriculteurs, fonctionnaires et chercheurs constitue le facteur principal de la réussite de l’agriculture dans la région aride du Néguev.
    Israël est donc à même de servir de modèle à de nombreuses régions soumises à des conditions arides similaires.

    Pour de plus amples informations, veuillez prendre contact
    Département des relations extérieures
    Ministère de l’Agriculture

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