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ILLEGALITE DE LA CARTE D’ELECTEUR : Le Conseil d’Etat infirme la décision du Tribunal administratif

Publié le mercredi 12 janvier 2011 à 00h11min

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Le Conseil d’Etat a statué le 11 janvier 2011 sur le recours formulé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) aux fins de l’annulation de la décision du Tribunal administratif de Ouagadougou sur l’illégalité de la carte d’électeur utilisée lors de l’élection présidentielle du 21 novembre 2010. Le Conseil d’Etat a infirmé la décision du Tribunal administratif, déclarant la carte d’électeur illégale.

La salle d’audience du Conseil d’Etat a connu une affluence particulière le 11 janvier 2011. La raison est que c’est ce jour que le Conseil d’Etat devait statuer sur la validité de la carte d’électeur ayant servi à voter lors de l’élection présidentielle du 21 novembre 2010. Pour rappel, Yamba Malick Sawadogo avait saisi le Tribunal administratif de Ouagadougou pour qu’il déclare sa carte d’électeur illégale car ne possédant pas les mentions date et lieu de naissance. Il a été accompagné par quatre candidats de l’opposition à savoir Hama Arba Diallo, Boukary Kaboré dit "Le Lion", François O. Kaboré et Me Bénéwendé Stanislas Sankara.

Le Tribunal administratif avait fait droit à sa requête en déclarant sa carte d’électeur illégale au regard de l’article 53 du code électoral burkinabè. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui n’était pas d’accord avec la décision rendue, a saisi la juridiction supérieure, le Conseil d’Etat, pour obtenir son annulation. A l’audience du 11 janvier 2011, le Conseil d’Etat a jugé recevable l’appel interjeté par la CENI. Après lecture du rapport, le juge Venant Ouédraogo, présidant l’audience, a levé la séance qui a été reprise quelques heures plus tard. Du délibéré lu par le juge Venant Ouédraogo, il ressort que le Tribunal administratif est incompétent pour connaître de l’affaire à titre principal. En conséquence, le juge annule la décision et demande aux parties de se pourvoir autrement. Le commissaire du gouvernement, dans son développement, a fait comprendre que le plaignant Yamba Malick Sawadogo devait d’abord se pourvoir devant un juge de l’ordre judiciaire.

La saisine du juge administratif se ferait éventuellement si celui-ci se déclarait incompétent. Me Prosper Farama, avocat de Y. Malick Sawadogo, a fait savoir qu’avec ses clients, ils étudieront la possibilité d’un pourvoi en cassation. De son côté, l’avocate de la CENI, Me Anna/Ouattara Sory s’est dit satisfaite car le droit a été dit.

Aimé NABALOUM (Stagiaire)

Le Pays

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