LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

Publié le mercredi 5 janvier 2011 à 03h35min

PARTAGER :                          

Tierno Monénembo

« Ecrivain engagé, j’aurais bien aimé l’être, mais n’ayant encore fourbi les armes contre aucuns des démons qui terrorisent notre époque, je ne me sens pas digne de porter ce label ». Cette confidence de Tierno Monénembo, écrivain franco-guinéen, Prix Renaudot 2008, à Tirthankar Chanda (Jeune Afrique du 1-7 juin 2008), prend une dimension toute particulière aujourd’hui.

Monénembo n’est pas homme à s’exposer inutilement sous les projecteurs de l’actualité. Serait-il peul sans cela ? Or le voilà qui, dans un papier publié par Le Monde (daté du mardi 4 janvier 2011), dénonce non seulement une « démocratie bafouée » en Côte d’Ivoire et en Guinée mais, plus encore, l’entreprise de « recolonisation » de l’Afrique par les Nations unies.

Ce que j’appelle « l’orgueilleuse humilité » des peuls ne les incite pas à s’engager dans le débat politique. Qu’il soit national ou international. Ils ont une vision trop aristocratique des choses de la vie pour condescendre à prendre des positions qui pourraient apparaître vulgaires - ou le résultat d’un compromis ; pire encore, d’une compromission. Je m’étonne donc de lire ce que Monénembo veut bien nous dire, aujourd’hui, de ce qui se passe en Côte d’Ivoire et en Guinée. D’autant plus que j’aime l’écrivain qu’il est et le peuple auquel il a consacré son « travail de mémoire » (Falda Weregemere dans je ne sais plus quel numéro de Jeune Afrique économie).

Que nous dit Monénembo ? « Qu’il plane sur la région [ouest-africaine] un « non-dit » tribal lourd de menaces pour l’avenir : tout sauf un Dioula au pouvoir à Abidjan, tout sauf un Peul au pouvoir à Conakry ». De la situation qui prévaut à Conakry, il dit encore que l’élection à la récente présidentielle de Alpha Condé résulte ainsi du fait qu’il « est un ami des présidents africains et un vieil habitué des ministères parisiens ». Il ajoute que « pour être élu en Afrique, [il n’est] pas besoin de mouiller la chemise. Avec un peu de chance et quelques copains bien placés à l’ONU, à la Maison Blanche, à l’Elysée ou au Quai d’Orsay, vous êtes sûr de passer même à 18 % » (le score de Condé au premier tour de la présidentielle). Cerise sur le gâteau : il évoque même à la clé de cette victoire « un véritable nettoyage ethnique ».

Jusque là, tout va bien. Sur la présidentielle guinéenne et la « victoire » de Condé, je n’ai pas écrit autre chose. En un temps où l’indignation est devenue tendance, on se dit que Monénembo va s’insurger, compte tenu de sa longue expérience « guinéenne », du comportement de Gbagbo en Côte d’Ivoire et « s’indigner » tout autant de ce qui se passe à Abidjan. Hélas, non. Le « pauvre » Gbagbo, « modeste professeur d’histoire » dont la « diabolisation […] a fini par le rendre sympathique aux yeux de ses pires détracteurs » serait victime de la « fameuse communauté internationale qui n’est jamais mieux dans son rôle que quand elle rallume les incendies qu’elle est censée éteindre ».

Voilà donc l’ONU qui, « derrière le langage feutré de ses diplomates », fait entendre « des bruits de bottes coloniales ». Et d’opposer la présidentielle ivoirienne à celles qui se sont déroulées ou vont se dérouler au Burkina Faso, en Tunisie, en Egypte, d’opposer un Gbagbo qui « n’est jamais sorti de chez lui » à un Alassane Ouattara, qui « se trouve au cœur du complexe réseau qui gouverne ce monde ».

Monénembo nous joue « l’impérialiste » (Ouattara) contre le « socialiste » (Gbagbo) de la même façon qu’à Conakry, Condé (le « socialiste ») avait dénoncé le « capitaliste » (en l’occurrence Cellou Dalein Diallo) dans son concurrent à la présidentielle 2010 : « des mafieux qui pillent le pays », « des voleurs qui crient au voleur », « des commerçants qui n’ont aucune expérience du pouvoir d’Etat et ont acheté un parti à Diallo ». Etonnant, non ? D’autant plus étonnant que Monénembo nous dit que « psychologiquement et techniquement, [Ouattara] est mieux outillé que n’importe lequel de ses concurrents pour gouverner ».

Condé joue l’exclusion à Conakry de la même manière que Gbagbo la pratique à Abidjan. Mais ce ne serait ni la faute de Condé, ni celle de Gbagbo ; mais celle de la « communauté internationale » qui veut « recoloniser l’Afrique ». Je ne comprends pas d’ailleurs pourquoi cette même communauté soutiendrait Condé à Conakry et s’opposerait à Gbagbo à Abidjan. Mais je ne comprends pas plus pourquoi il faudrait « accepter l’inacceptable, supporter l’insupportable » - Monénembo évoque quand même un « véritable nettoyage ethnique » en Guinée entre les deux tours de la présidentielle - et, finalement, se soumettre, non pas à la loi du plus fort mais à celle de celui qui menace d’utiliser la « terreur ».

Car du côté de Condé comme de Gbagbo, c’est bien de cela qu’il s’agit : la menace de s’en prendre aux « autres », qu’ils soient « peuls » ou « porteurs de boubous » ! La réponse de Monénembo me fait froid dans le dos : « Mieux vaut encore Bokassa et Mobutu que les drames du Liberia ou de la Sierra Leone ! La bête humaine s’habitue à l’enfer du despotisme, certainement pas aux massacres à la rwandaise ! ». Il ajoute : « Là-bas, on préfère d’expérience les mauvaises élections aux guerres civiles bien réussies ». On notera ce « là-bas » quelque peu méprisant qui caractérise « les faubourgs de Conakry et d’Abidjan ». C’est faire injure aux Guinéens et aux Ivoiriens qui, eux, sont « là-bas » quand Monénembo est ailleurs. Là où, semble-t-il, il ne risque rien.

Je regrette cette prise de position de Monénembo. Je respecte la crainte qu’il peut avoir d’une confrontation. Je respecte la perception qu’il a que cette confrontation serait, aussi, l’expression d’un rapport de forces internationale et africaine : le « capitalisme mondial », « l’impérialisme », - ou comme on dit aujourd’hui : la mondialisation - allié à « l’Afrique des présidents » pour imposer une « démocratie » qui ne serait que celle des « comptoirs » (ou plus exactement des multinationales). Je ne suis dupe ni des uns ni des autres ; ni du « socialisme » de Gbagbo et de Condé ni du « libéralisme » de Ouattara. Je ne suis pas dupe, non plus, d’une « communauté internationale » dont les interventions visent à renforcer ses positions. Mais j’appartiens à un peuple et à une histoire qui, de mon grand-père paternel jusqu’à moi, a connu la Commune de Paris, la guerre de 1914-1918, les révolutions politiques et sociales en Russie et en Europe, la lutte des classes, le Front populaire, la Deuxième guerre mondiale, les fascismes italien, espagnol, portugais, le nazisme et l’extermination des juifs, les guerres coloniales et la lutte pour la décolonisation de l’Asie et de l’Afrique, la conquête des droits des femmes (droit de vote, avortement, etc.), le combat pour la démocratisation de l’accès aux études supérieures, la libéralisation de l’information, etc. Je suis de ceux qui pensent que la « violence joue dans l’histoire un rôle révolutionnaire » (Friedrich Engels) et qu’elle peut être « l’accoucheuse de toute vieille société qui en porte une nouvelle dans ses flancs » (Karl Marx).

Hélas, les élites africaines sont devenues des élites franco-africaines loin de « là-bas ». Alors l’Afrique, démunie, fait avec les moyens du bord. Et s’il lui faut s’allier avec le diable (en l’occurrence la « communauté internationale ») parce qu’elle sait, aussi, y trouver des points d’appui (des institutions structurées, des organisations humanitaires, une presse libre…, enfin, des contre-pouvoirs), elle préfère cela à l’indignité. L’Anglais Edmund Burke, qui n’avait pas aimé la « révolution française » (dont il a été un contemporain) et s’est illustré comme le père du « conservatisme européen moderne », disait que « pour triompher, le mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien ». Aujourd’hui, en Guinée comme en Côte d’Ivoire, le mal triomphe !

Jean-Pierre BEJOT
LA Dépêche Diplomatique

PARTAGER :                              

Vos commentaires

    • Le 4 janvier 2011 à 22:52, par OUEDRAOGO Moussa En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

      Rien qu’un ramassi de gros mots mis les uns a coté des autres sans évoquer le reel probleme en cote d’ivoire.
      Dans un moinde civilisé,
      - Peut -on annuler plus d’un demi million de voix pour gagner une election
      - Peut on refuser des accords que l’on a signé librement tout simplement par ce qu’on sort perdant
      - Peut on accepter que pour l’avidite d’un seul homme, tous les hommes menes depuis 10 ans pour revenir a une reunification du pays entraine plus sa partition.

      Comme l’a fait Thabom Beki lorsqu’il fallait demissionner de son poste de president. Personne n’est au dessus de l’irreparable et GBAGBO s’est mis au dessus de celui.
      Ni la France, Ni la communaute internationnale en est la cause.
      Sachons mener les vrai combats

    • Le 5 janvier 2011 à 06:57, par burkinabe des usa(bigsou) En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

      c tjr cm ca, qn qlqun n partage pas vtre point de vu vs dites tjr ca, pr une fois respecte le point de vu de tt un chacun, chacun a sn analyse des faits, qes ce qi vs fait dire q vs etes du bn cote, soyons objectif e ouvrons les yeux, cr loccident sen fou eperdument des africains c qi les interesse cest piller ses richesses.

  • Le 5 janvier 2011 à 01:01, par FAK En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

    Après avoir lu le texte de tierno mononembo hier voici ce que j’en disais :
    Bien écrit en effet mais la vraie problématique de cette affaire échappe totalement à l’auteur.
    De plus celui-ce tombe dans les travers qu’il dénonce. En écrivant "Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, où est la différence ? Ils forment le trio maléfique qui a ruiné le pays d’Houphouët-Boigny." il prive le peuple du seul choix qui leur est proposé… Que faire alors ? Refuser de participer à une élection ? Souvent en démocratie il s’agit d’éliminer le pire. Le fait qu’il y ai une élection ne signifie pas qu’un candidat au moins doit être un saint ! Cela signifie tout simplement qu’un peuple a une occasion de se faire entendre, de plusieurs façons (abstension, vote blanc, choix d’un candidat…) Le peuple Ivoirien s’est exprimé dignement, massivement et clairement. Il a donc jugé qu’il y avait une différence entre les 14 candidats qui lui étaient proposés. Donc l’auteur de cet article devrait comprendre que tout le monde ne partage pas son opinion, ni son aveuglement. La seule question qui vaille et qu’il ne pose pas est simple : Quand un peuple s’est prononcé, jusqu’où doit-on aller pour imposer la volonté de ce peuple ?

  • Le 5 janvier 2011 à 06:37, par sauvy En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

    Oui Tierno, j’ai lu ton article hier et je viens de lire la réaction de Béchot. J’avoue qu’après t’avoir lu hier je ne me suis pas retrouvé. Je me posais la question de savoir ou est l’intellectuel que j’appréciais. J’ai pourtant trouvé des situations atténuantes à tes propos : Le vote ethnique et le débat régionaliste qui caractérisent nos élections en Afrique. Mais en tant qu’intellectuel, tu devrais être loin de ça. Le sentiment d’appatenance à une ethnie à pris le pas sur l’intelectuel qui doit aider à construire une nation qu’elle soit Guinéenne ou Africaine. Dommage tu n’as pas fais mieux que le président de la CC de la RCI ou du professeur d’histoire qui s’accroche aujourd’hui au pouvoir dans le pays de Houphouet. Je regrette et je suis de ceux qui disent qu’en Afrique nous n’avons pas d’intellectuels mais plutôt des diplômés. En mon humble avis, la communauté internationale n’est pas en cause en Guinée ou en Côte d’Ivoire. En mon sens ce sont les intellectuels qui refusent de se mettre au service de leur pays voire de leur continent et tes propos viennent de les illustrer. Merci pour avoir montrer ton vrai visage et que Dieu bénisse l’Afrique.
    Merci

    • Le 8 janvier 2011 à 21:42 En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

      Tierno, un ecrivain, n’ appartient plus a son temops, il n’ appartient plus a son pays, a son village, a sa famille. C’est un artiste. Faites comme Venace Konan de CI et notre frere francais Bejot.
      S’ il y a deux personnes dont je suis foncierement jaloux aujourd’ hui, c’est Bejot et Venance. Ils me font regretter ma carriere, tres brillante sur le plan materiel et aussi sur le plan des responsabilites. Mais a lire leur analyse affinee et elegante, pleine de simplicite, je me surprends a regretter de n’avoir pas fait carriere en journalisme. Mais c’est trop tard, croyez- moi. Je ne peux plus me reorienter dans cette profession si noble lorsqu’ on en a maitrise tous les fondamentaux. Vous etes si utiles a la societe des hommes, pas celle des brutes bien entendu, suivez mon regard.
      Chaque jour que le Bon Dieu fait, comme Hegel qui fait de la lecture des journaux sa priere quotidienne,je fais de la lecture de vos productions, ma priere vitale. Vous ne pourrez jamais vous representez le role combien salvateur que vous jouez dans nos moment s de doutes comme la periode que nous traversons. Que Dieu vous donne la force et l’ inspiration de jouer votre role de 4 eme pouvoir. Gbagbo finira par faire sien l’ aphorisme Napoleonien selon lequel on peut tout faire avec les baionettes sauf savoir la - dessus.

      LOP

  • Le 5 janvier 2011 à 07:43 En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

    Oui. Absolument oui, mon peul tribalise. Deux "tort" ne font pas une "raison". Je desepere des intellectuels africains qui sont restes vraiment tres paroissiaux. Faut voir grand et gros, mon cher ecrivain. Celloun est peul et a perdu. On te comprend. mais comprends aussi que le plus important, c’est le peuple guineen, pas le peul guineen.

    LOP

  • Le 5 janvier 2011 à 10:22, par SON En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

    Bonjour,
    Il faut accepter les points de vue qui ne collent pas avec les nôtres ; c’est ça aussi la denomocratie et la liberté d’expression.
    Un intellectuel n’a pas toujours la même analyse d’une situation que celui qui ne l’est pas.
    De même qu’un socialiste comparativement à un libéral.
    Il faut accepter les différences !
    Que Dieu sauve la chère Côte-d’Ivoire, car la vérité des hommes est généralement truffées de subjectivités.

  • Le 5 janvier 2011 à 11:26, par Yacine En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

    Charles, tu ne comprends pas que c’est d’un débat d’intellectuel qu’il s’agit ?

  • Le 5 janvier 2011 à 12:46, par Djibrilou TALL de Paris En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

    L’analyse de Bejot me charme par son ton calme mais ferme, son propos intelligent et plein de bon sens. C’en aurait presque fait une belle analyse sociopolitique de deux contextes géopolitiques (Côte d’Ivoire et Guinée) qui ne laissent personne indifférente.
    Je note cependant l’insinuation tendancieuse à conotation ethnique (le peulh orgueilleux, fier)qu’il n’est pas bon de véhiculer, surtout venant des esprits superieurs comme monsieur Bejot. En outre, je m’insurge contre cette accusation à peine voilée, faite à Tierno d’opiner loin de sa Guinée : l’exilé qu’il est doit d’être en vie, sa fuite de Guinée et je parie qu’il aurait aimé comme chacun, rester chez soi tranquillement.
    Cela dit, je m’étonne personnellement que Tierno, si pondéré d’ordinaire, se laisse aller dans son appréciation des cas ivoirien et guinéen. Certes, il paraît extrêmement curieux que Condé, au vu de son score au premier tour, l’ai emporté, et les propos d’entre les tours en Guinée étaient sans équivoques, qui revelaient la nature et l’enjeu ethnique des joutes.
    En côte d’ivoire cependant, il n ya aucun doute que Gbagbo tente là un hold up électoral et pour une fois que la communauté internationale joue juste, il n y a pas lieu l’accabler !!!
    Commençons par assumer nos errements, et arrêtons de faire porter la responsabilité aux autres. D’ailleurs, pour une fois que cette "communauté internationale" a voulu mettre en avant les africains, qu’ont-ils réussi à faire d’autre que "parler", parader, bluffer ? Ridicule, tout ceci, le monde nous observe !!!!
    Mon avis sur le cas précis de la Côte d’ivoire post électorale est qu’il faut aller vite, et user de la force pour faire plier Gbagbo, faute de quoi des puissances comme la France contribueront à faire s’installer une situation de ni guerre ni paix, question de justifier leur présence dans cette partie d’Afrique. J’en veux pour preuve, le fait que la France reconnaisse Ouattara, mais affiche clairement qu’elle n’interviendrait pas militairement (sauf pour protéger ses...seuls ressortissants), alors même qu’elle est sous mandat onusien et que ce mandat commande que la force ONUCI intervienne pour protéger les civils et les institutions de la République...et donc Ouattara. En agissant ainsi, la France voudrait-elle reconforter Gbagbo, qu’elle ne s’y prendrait pas autrement ; avec en prime le fait qu’elle sape la stratégie de la "carote et du baton" que semble adopter la diplomatie africaine (CEDEAO et UA).
    Et puis, n’oublions pas que c’est bien cette même France qui s’était empressé de féliciter Gbagbo face au général Guéi, freinant net la volonté des africains de faire reprendre des élections qui s’étaient déroulées sans Bédié et Ouattara notemment ???? Méditons...

  • Le 5 janvier 2011 à 15:10 En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

    de la passion de part et d’autres ! des PRENOTIONS ! allez-y au plateau et vous ne tenerez plus un langage exécréé à l’encontre de tel ou de tel homme politique ! je vous en prie. Chacun est libre de supporter tel ou tel individu ! Même les criminels de Grands chemins, les sorciers, ont des partisans....

  • Le 5 janvier 2011 à 16:56, par Tapsoba En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

    Alpha Blondy ne pensait pas si bien dire ,lorsqu il chanta,“le malheur de l afrique vient de l africain”.Hier ,c était une certaine Beyala Alyxthe(franco-africaine une fois de plus)de diaboliser ce qu elle appelle le jeu la “francafrique” ? sans rien comprendre ce qui se passe en RCI.Qu il soit Thierno ou Beyala,ils ignorent que Gbagbo est un veritable predateur qui chaque jour doit sacrifier des vies humaines pour le besoin de son règne ? ou plutot usurpation du pouvoir .Chaque nuit des gens sont enlevés pour des destinations inconnues.Que contrairement à lui franco-africain vivant en France mais ayant le droit de critiquer le régime de Sarko sans rien risquer,en RCI sous Gbagbo,un ivoiro-ivoirien,je ne dis meme pas ivoiro-africain encore moins ivoiro-européen n ose pas à l heure actuelle s afficher contre Gbagbo à visage découvert.Si vous voulez une preuve de ce qu est le vrai visage de gbagbo voici ce qui s est passé rien que hier 4jan www.lebanco.net/banconet/bco2926.htm pendant qu il promettait de desserrer l étau autour du QG d Alassane(jusqu à present promesse non tenue) et qu il acceptait negocier sans condition pour une issue pacifique à la crise,histoire de gagner encore du temps.

  • Le 6 janvier 2011 à 01:07, par eltrassa En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

    Je pense qu il faut avoir le courage de distinguer le bon grain de l ivraie. Dans ce que Thierno a dit il ya du bon, il ya de la verité, ne nous en prenons pas à lui jusqu a ce piont. La question ethnique qu il evoque est bien réel, il n invente rien. En guinée il est evident que cette question constitue un véritable facteur qui a aussi determiné l issue du scrutin. je ne pense meme pas, après avoir lu thierno qu’il prend parti parce qu il est peul, il denonce des derrives ethniques que tout le monde voit. C est pareil en cote d ivoire ou certain dise clairement qu un Dioula ne peut pas etre president. En tant qu africain cela fait mal de savoir que de telle conceptions ont encore droit de cité. Conernant la critique qu il adresse a la communauté internationaleje pense egalement qu elle est bien fondée. Les meme puissances qui constitue cette communauté internationale financent pratiquement toutes les elections en afrique, mais on ne les voit pas s agiter de cette manière quand c est Faure, Aly, e autres Blaises qui confisquent flagramment le pouvoir. ou bien ya t il deux manière de confisquer le pouvoir ? Il est evident aussi que la position de Allassane dans les cercles financiers inteernationaux est pour beaucoup dans cette fermeté de la communauté internationale a le reconnaitre.
    Mais là ou thierno a failli, c est qu il fait plusieurs confusions. on ne sait plus vers ou il va, quel est son message. il va jusqu a oublier le faits dans l espèce ivoirienne, qui sont tant et si clairs qu il clouent le bec au plus grand des anti impérialiste, anti colonialiste.... Gbagbo ne nous rend pas la tache facil dans cette histoire, nous autres qui savons et qui disons comme thierno tous les jours que ce machin de communauté internationale est une bande de mafieus qui ne s interesse pas a l afrique pour sa beauté. Au non de cela, doit on refuser de voir la verité ? gbagbo a perdu. Si c est cela la volonté des ivoiriens, qu il remette la cote d ivoire a allasane et on vera dans cinq ans le bilan de ce dernier. c est aussi simple que cela.thierno ne dis pas ca... comme d autres....c est domage. En plus, la question guinéenne ma parait très ifferente de celle e la cote d ivoire. Je ne suis pas sur que si la communauté internationale devait choisir entre les deux elle choisirait alpha, meme si je n ignore pas les nouveaux contact de ce dernier.la cote d ivoire c est autre choses. Les urnes sont clairement en faveur de alassane et meme si c est egalement dans ce sens que le voulait la communauté internationale. on ne peut que accepter ca...thierno.

    • Le 7 janvier 2011 à 06:10 En réponse à : Côte d’Ivoire : Peut-on dénoncer l’action de la « communauté internationale » quand les communautés nationales sont muselées ?

      eltrassa, il faut savoir lire entre les lignes : En critique litteraire, c’est ce que l’ on appele decouvrir la perspective de celui qui ecrit. Quelles sont les motivations profondes de Mr. Monembo, l’ ecrivain celebre qui decoit ? Sans faire de la psychanalyse, on voit bien qu’ il s’est surtout epanche sur le probleme guineen ou Celloun Diallo, un homme qui a coopere avec la gerstion piteuse de la nongouvernance Conte , d’ ou il tire ses immenses richesses. Si vous aviez pense qu’ il se serait agi du probleme ivoirien qui le taraude, vous avez lu faux. C’etait le pretexte pour en decoudre" avec ces electeurs mal inspires" qui ont ose vote une autre personne. Les guineens n’ ont pas aime Celloun parce que celui- ci a manque de strategie. Il a mal ficele des alliances, donnant l’ impression qu’ il voulait un pouvoir pour le tout peul. Alors qu’au regard de ce qui s’est passe en Guinee depuis Sekou, la meilleure maniere, c’etait l’ ouverture. Le meilleur a gagne en Guinee, on ne va pas en faire une affaiore d’ etat. Si c’est les votes ethniques ethniques en Adfrique, cela ne constitute pas en soi la negation de la democratie a l’ africaine. Et les votes monetaires, les votes nepotistes, les votes sexuels ? Pourvu que les gens ne soient pas lobl ;iges de votes sous la force brute. Sinon on vote toujours par rapport a quelque chose. Le vote ethnique serait le moins pire des maux. Le fond, c’est que les regles electyorales soient respectees. On va fignoler apres.

      LOP

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Tidjane Thiam en successeur de Henri Konan Bédié. Jusqu’où ?
Côte d’Ivoire : Robert Beugré Mambé nommé Premier ministre
Côte d’Ivoire : L’étrange destin de Marcel Amon Tanoh