LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

CRISE IVOIRIENNE : Roch Marc Christian Kaboré prend position

Publié le mardi 28 décembre 2010 à 01h26min

PARTAGER :                          

L’Assemblée nationale a clos hier, 27 décembre 2010, sa deuxième session ordinaire dite session du budget. La cérémonie, présidée par Roch Marc Christian Kaboré, se voulait solennelle. Elle a vu la présence du Premier ministre et d’autres membres du gouvernement, des représentants de corps diplomatiques et d’organismes internationaux.

Après 90 jours d’intenses travaux de la deuxième session, les députés se sont retrouvés pour la clôture de ladite session. Dans son discours de clôture, le président Roch Marc Christian Kaboré a souligné que le moins que l’on puisse dire est que la session a été marquée par les 21 jours de campagne pour l’élection présidentielle du 21 novembre dernier. A ce titre, le président estime que la paix qui a regné pendant la campagne traduit une maturité politique qu’il faut préserver. Il importe que chacun puisse en mesurer l’importance dans une sous-région en pleine ébullition.

La Côte d’Ivoire, un requiem pour la démocratie

Le président du parlement burkinabè a saisi l’occasion de son discours de clôture pour rendre hommage aux populations guinéennes qui ont réussi, en dépit des difficultés qui ont émaillé le tout récent processus électoral, à instaurer l’ère démocratique après leur indépendance des années 1950. Il a, par ailleurs, félicité Alpha Condé, nouveau président guinéen, pour son élection et sa prestation de serment intervenue le 21 décembre 2010. Par contre, la situation en Côte d’Ivoire post-électorale est plus que préoccupante. Le président a réaffirmé que le président élu de la Côte d’Ivoire reste Alassane Ouattara et dès lors, la transition doit s’opérer immédiatement pour respecter la volonté librement exprimée du peuple frère de la Côte d’Ivoire, et éviter à l’Afrique un précédent dangereux qui serait un requiem pour la démocratie sur le continent.

La CEDEAO et la communauté internationnale ont été invitées à prendre leurs responsabilités afin de trouver rapidement les voies et moyens d’abréger les souffrances du peuple ivoirien épris de paix, de justice et de démocratie. Le président de l’Assemblée nationale juge pertinente la nécessité d’engager les réformes politiques et institutionnelles audacieuses en vue d’améliorer continuellement le fonctionnement des institutions démocratiques. Toute chose qui pourra renforcer l’Etat de droit au Burkina Faso. Pour une année coïncidant avec le cinquantenaire, Roch Marc Christian Kaboré a tenu à rendre hommage au gouvernement et à tous les acteurs qui ont contribué au succès des festivités à Bobo-Dioulasso.

Des obligations communautaires respectées

La session n’a pas empêché les parlementaires burkinabè de participer aux activités et sessions des parlements communautaires et interparlementaires. Ainsi, le parlement burkinabè a participé au colloque international sur le cinquantenaire des indépendances des pays de la CEDEAO à Abuja, le 2 octobre 2010 et à la 123e Assemblée de l’Union interparlementaire et aux réunions connexes à Génève, du 2 au 7 octobre dernier. La session de l’Assemblée paritaire ACP-UE, la conférence des présidents d’Assemblées nationales et de Sénats, la conférence internationale de l’e-parlement, le parlement du Burkina Faso y a participé avec souvent des postes électifs.

Les priorités du budget 2011

La deuxième session est également appelée session budgétaire. Les députés avaient donc à voter le budget de l’Etat pour 2011. Il est estimé à 1 002 008 167 000 F CFA en recettes et 1 166 340 986 000 F CFA en dépenses avec un besoin de financement estimé à 164 332 819 000 F CFA. Les priorités du budget sont, entre autres, la consolidation de l’économie et les actions de lutte contre la corruption, l’accélération du rythme de la croisssance, le renforcement du soutien à l’agriculture, le développement des infrastructures, la promotion de l’emploi et la maîtrise du chômage. Les besoins de financement seront assurés par les tirages prévus sur les ressources du Fonds monétaire international (FMI) et le recours à un emprunt obligataire. Il importe que le gouvernement mette tout en oeuvre pour recouvrer de façon optimale les recettes de la vente du J.O du Faso.

Aimé NABALOUM (Stagiaire)

Le Pays

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 28 décembre 2010 à 08:26, par SAKO En réponse à : CRISE IVOIRIENNE : Roch Marc Christian Kaboré prend position

    C’est très bien de condamner Gbabo. Mais ne tuez pas la démocratie naissante chez nous. LAISSEZ NOTRE CONSTITUTION TRANQUILLE.

  • Le 28 décembre 2010 à 09:27, par Phantom En réponse à : CRISE IVOIRIENNE : Roch Marc Christian Kaboré prend position

    Je crois que les autorités burkinabè doivent garder le silence pour ne pas mettre la vie des burkinabès en CI en danger ! LKG cherche des boucs emissaires.

  • Le 28 décembre 2010 à 11:00, par zakaria En réponse à : CRISE IVOIRIENNE : Roch Marc Christian Kaboré prend position

    "la limitation du nombre de mandat est anti démocretique", quelle leçon ce monsieur peut nous donner en matiere de démocratie. de toute les manière ils sont dans notre retroviseur et s’ils s’hasardent à déverouiller l’article 37 ils auront du repondant. car maintenant la communauté internationale avec OBAMA à la tete les voient. à bon attendeur salut.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique