LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Autant le dire : L’heure de vérité en Côte d’Ivoire

Publié le lundi 29 novembre 2010 à 02h00min

PARTAGER :                          

Tous les regards sont aujourd’hui tournés vers la Côte d’Ivoire où les Ivoiriens et leur classe politique devront montrer aux yeux du monde qu’ils sont un peuple mur. En effet, après dix ans de crise militaro-politique, après un premier tour de scrutin présidentiel où Alassane Dramane Ouattara et Laurent Gbagbo ont été autorisés à aller au second tour (c’était hier dimanche 28 novembre), tout le monde s’attend à une véritable sortie de crise par des élections.

Aussi, l’heure de vérité a-t-elle sonné pour les Ivoiriens qui sont allés hier dans un premier temps voter leur président dans la discipline et la sérénité. Ces mêmes valeurs, tout le monde s’attend à ce que les Ivoiriens se les fassent siennes dans l’attente de la proclamation des résultats et surtout après ces résultats. Faut-il avoir des soucis à cet effet ? Sans doute non même si les forces de défense et de sécurité ont fait un catalogue de manifestations et d’attaques entre militants qui ne sont pas mineures. Puisque, selon eux, il y a eu des pertes en vie humaine. Dans tous les cas, il revient à la classe politique de se surpasser pour continuer à mériter tout le bien qu’on a dit d’elle depuis le début du processus électoral.

En effet, sur ce plan précis, les acteurs politiques ivoiriens ont fait preuve d’une certaine maturité politique. Qui leur a permis, au cours du débat télévisé de jeudi 25, de placer leur pays dans le quota des pays dont le processus démocratique mérite du respect.

Par conséquent, il faut éviter que des comportements peu recommandables de certains militants, d’un coté comme de l’autre, viennent tout remettre en cause. La Côte d’Ivoire, à tout point de vue revient de loin. Elle ne doit pas pour cela faillir ou décevoir. Les zélateurs du président Gbagbo, de même que les sbires du Premier ministre Alassane Dramane Ouattara doivent comprendre que leur pays a besoin de rassembler tous ces fils et filles. Pour enfin amorcer son développement et jouer son rôle de puissance économique en Afrique de l’Ouest.

Pour sa part, le facilitateur Blaise Compaoré semble avoir joué sa partition jusqu’au bout. La preuve est son dernier déplacement samedi 27 novembre à Abidjan. Où il a une fois de plus demandé aux acteurs de jouer la carte de l’apaisement et de la paix jusqu’au bout.
C’est sans doute dans cette logique que Philippe Mangou a demandé à Laurent Gbagbo d’instaurer un couvre-feu jusqu’à jeudi.

Une position qu’Alassane Ouattara et ses camarades du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la Commission électorale indépendante et le Premier ministère ne semblaient pas épouser dans la mesure où elle pourrait ouvrir des portes à toutes sortes de manipulations des résultats de l’élection. Ce qui n’est pas totalement faux. Seulement, à l’étape actuelle du processus électoral en Côte d’Ivoire, tous les acteurs doivent jouer franchement le jeu de la confiance réciproque et de la crédibilité. L’essentiel c’est la Côte d’Ivoire d’abord.

Dabaoué Audrianne KANI

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique