Dans mes démarches, j’ai rencontré une Suissesse du nom de Christine Down Mompéro par l’intermédiaire d’un ami, qui a bien voulu m’accompagner dans mon projet.

Toutefois, elle a souhaité qu’on fasse recours à une maison de production bien outillée dans le domaine. C’est ainsi qu’on s’est adressé à Sahelis Production qui, à son tour, après une série de concertations, a décidé de s’engager dans la production de l’œuvre.

S. : Vous reprenez aujourd’hui à votre compte, le tournage du Royaume d’Abou, est-ce à dire que le "feuilleton Martinet-Soré" en justice est clos ?

SS : Si j’ai baissé les bras par rapport à cette affaire, c’est parce que j’ai été déçu par les multiples décisions de justice. Tantôt ce sont des reports, tantôt c’est le tribunal qui se déclare incompétent. Cela m’a donné à réfléchir. En tous les cas, jusqu’à preuve du contraire, le Royaume d’Abou demeure mon œuvre.

Maintenant que Martinet est allé créer une autre œuvre "Les Bobodiouf", moi aussi, je peux faire autant.

S. : C’est une continuité du Royaume d’Abou ou est-ce une nouvelle histoire ?

SS : En principe, c’est une suite logique de l’histoire mais pour ne pas créer de confusion et surtout parce qu’il y a eu un vide, nous avons adopté une nouvelle démarche en entrant de plain pied dans le royaume. C’est ce qui justifie du reste, le titre de la série "Le nouveau Royaume d’Abou"

L’histoire commence ici avec le retour d’Abou au bercail après un stage dans une maison de gaz en Suisse.

S. : Maintenant que tu as de nouveaux partenaires, est-ce que les responsabilités ont été clairement définies pour chacun de vous ?

SS : A ce niveau, les choses sont assez claires et les contrats ont été signés comme il se doit. Sahelis est le producteur, moi je suis le principal scénariste parce qu’il est permis à chaque réalisateur d’apporter sa touche professionnelle.

S. : Quels sont tes anciens compagnons du Royaume d’Abou qui sont de nouveau avec toi pour cette reprise ?

SS : Certes, il y a eu un problème entre Martinet et Soré mais il n’y a jamais eu de problème entre Soré et les autres comédiens si bien que nous sommes toujours restés en en bons termes. Lorsque moi je suis parti, je ne pouvais pas leur dire de me suive parce que je n’avais rien à leur donner. Chacun était libre d’aller où il pouvait avoir quelque chose. Ceci étant, certains ont choisi de continuer avec Martinet dans Bobodiouf, d’autres par contre ont opté de rester en marge.

Aujourd’hui, avec la reprise, certains m’ont déjà rejoint. Je peux citer entre autres : Catherine Sanou (Mimi), Flore Sanou (Irène), Diallo Mahamadou (Kalifa), Coulibaly Abdoulaye, Jean Kisito (André), Gnanou Adama (Gaoussou), etc. D’autres camarades viendront certainement car comme je l’ai mentionné, il n’y a aucun problème entre nous. Les choses se passent bien et nous avons déjà achevé quatre épisodes. C’est avec la même détermination comme on l’a fait dans la précédente série que nous nous emploierons à réussir le nouveau Royaume d’Abou.

Mimi (Sanou Catherine Danielle) : "Nous avons reculé pour mieux sauter"

C’est avec beaucoup de plaisir que nous reprenons notre feuilleton qui était tant apprécié par les téléspectateurs. En somme, nous avons reculé pour mieux sauter car le temps passé nous a donné de nouvelles idées et de ressources nécessaires pour de meilleures productions. En tous les cas, les 3 ans que j’ai passés à la touche m’ont énormément donné des enseignements. Durant cette période, je me suis occupé de mes affaires (commerce) mais j’ai également travaillé pour des sociétés pour la promotion de leurs, produits. J’avais aussi été contactée par le réalisateur de Tasuma, Kollo Sanou pour un rôle, mais en son temps, j’avais quelques problèmes de famille si bien que je n’ai pas pu répondre. Cela m’aurait fait du bien, mais je n’étais pas dans de meilleures prédispositions.

Pour ce qui est de la reprise du nouveau Royaume d’Abou, nous sommes tous déterminés à donner le meilleur de nous-mêmes pour répondre à l’attente de nos admirateurs qui n’ont cessé de nous encourager.

ZY
Sidwaya