LUTTE CONTRE LA FRAUDE : SN/SOSUCO remet 10 motos à la douane et à la gendarmerie
La Nouvelle société sucrière de la Comoé (SN/SOSUCO) a remis le jeudi 4 novembre 2010, dix motos de marque Apache à la gendarmerie et à la douane de Banfora. La cérémonie, qui s’est déroulée dans l’enceinte de l’entreprise était placée sous le parrainage du ministre du commerce, de la promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Léonce Koné. Elle a enregistré la présence du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Adrien Koné, du gouverneur de la région, du coordonnateur de IPS au Burkina, Mamadi Sanoh.
La Nouvelle société sucrière de la Comoé (SN/SOSUCO), seule unité industrielle qui produit du sucre au Burkina a souffert au cours des années 2006 et 2007 de l’entrée frauduleuse de sucre étranger sur le territoire national. Cette fraude a fait connaître à la SN/SOSUCO la plus grande mévente de son histoire. A cette époque, plus d’un Banforalais avait craint un arrêt de la production. La peur donc au ventre, et soucieux de préserver leur outil de travail, les ouvriers de même que les décideurs de la société sont descendus dans la rue pour dire non à la concurrence déloyale. Ils ont également pris attache avec les plus hautes autorités du pays pour demander la protection du marché national de sucre. En 2007 par exemple, alors que la SN/SOSUCO avait encore 9 000 tonnes de sucre dans son magasin, on enregistrait 14 000 tonnes de sucre au port d’Abidjan en direction du Burkina.
Autant de faits qui ont amené le gouvernement à prendre un certain nombre de mesures dont la création de la Société de distribution du sucre (SODISUCRE). Tant et si bien que de nos jours, il faut reconnaître, avec le directeur général de la société, Didier Vandenbon, que cette traversée du désert n’est plus qu’un mauvais souvenir. La dynamisation des structures douanières et de gendarmerie au niveau des frontières a permis à la SN/SOSUCO d’engranger des résultats satisfaisants et de retrouver sa santé depuis bientôt trois ans. La société ne connaît plus de mévente. C’est cette satisfaction qui a conduit les premiers responsables de la SN/SONACO à exprimer leur reconnaissance à la douane et à la gendarmerie qui, au cours des deux dernières années, ont saisi plus d’un millier de tonnes de sucre fraudé.
Cela s’est traduit par la remise de 10 motos de marque Apache évaluées selon le directeur général adjoint de la SN/SOSUCO, Mouctar Koné, à environ 10 millions de F CFA. Ce geste, selon M. Koné, vise à encourager la douane et la gendarmerie à persévérer dans la répression des fraudeurs. Pour le parrain de la cérémonie, le ministre Léonce Koné, la SN/SOSUCO montre par cet acte qu’elle est une entreprise citoyenne dans la mesure où elle contribue efficacement à la lutte contre la fraude. En marge de la remise de motos, la SOSUCO a distribué 4 000 moustiquaires imprégnées à ses travailleurs.
Mamoudou TRAORE
Abdoul Karim Nacro, DR de la douane de l’Ouest "avec ces motos, les fraudeurs nous trouveront sur leur chemin"
"Ces motos seront d’une grande utilité pour nos services. Ce don est venu à point nommé parce que, comme vous le savez, tous les jours que Dieu fait, la fraude traverse nos frontières. Et avec ces moyens, les fraudeurs nous trouveront sur leur chemin".
Propos recueillis par M Traoré
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 10 novembre 2010 à 12:35, par Bako En réponse à : LUTTE CONTRE LA FRAUDE : SN/SOSUCO remet 10 motos à la douane et à la gendarmerie
Félicitations pour cette âpre lutte contre la fraude !! Mais tant que nos sociétés au Burkina ne vont pas pouvoir satisfaire les consommateurs (en quantité mais aussi en qualité), la fraude va survivre malgré les multiples moyens de lutte déployés. Beaucoup de consommateurs sont fiers de consommer Burkinabé, mais leur patriotisme a des limites !!Par exemple, comment expliquer que nous ayons peiné pendant des mois pour avoir le sucre en carreaux ?
Si SOSUCO ne peut nous le fournir, à qui la faute si le consommateur va se satisfaire ailleurs ??
Autre Exemple : quand Dafani était là, qui cherchait à consommer d’autres jus de fruit ?? Hélas, nous avons été brutalement "sevrés" de ce bon breuvage et remis aux jus importés de qualité parfois douteuse !!
lutte contre la fraude, oui pour la santé de nos sociétés et le budget de l’État. Mais pas aux détriments du consommateur !! Merci et Bon courage pour que le Burkina avance, mais avec les Burkinabé !!!!!!!!!!!
2. Le 10 novembre 2010 à 23:17, par Doudou En réponse à : Existe il des economistes à la tête de cet état ?
Politique de l’autruche ! Ouvrez les yeux, la production du Burkina n’arrive pas à combler l’attente de nos populations. Avec le cours du sucre qui se trouve a 810 dollars US, j’espère que ces mêmes la qui vocifèrent ont un bouclier économique pour protéger les populations d’une hausse du prix du sucre...