Festivités du cinquantenaire : Bobo n’a pas encore fait sa toilette
Il ne reste plus qu’un mois pour célébrer le 11 décembre 2010. Moment historique pour le pays des hommes intègres puisque indépendant depuis le 5 août 1960. Ainsi donc, le Burkina Faso va fêter ses 50 ans de souveraineté, comme tous les 16 autres pays d’Afrique. Contrairement à ces pays qui ont célébré ce jubilé d’or dans leur capitale, le pays de Blaise de Compaoré a délocalisé le sien dans sa deuxième capitale, jadis économique et culturelle. Pourquoi ? A l’analyse, tout porte à croire qu’il peut être le point de départ de la relance économique de la ville (puisque laissée à elle-même selon certaines personnes), ou peut être une forme de reconnaissance lorsqu’on sait que la ville de Bobo-Dioulasso a marqué considérablement l’histoire du Burkina Faso.
Le 12 mars 2010, a été le jour du lancement officiel des travaux et activités du cinquantenaire dans la belle cité de Sya. Par le président du Faso , Blaise Compaoré. Au nombre des réalisations attendues, on note le bâtiment administratif (déjà en érection), le monument du cinquantenaire (avec un taux d’exécution de 75%), la cité des Forces vives (dont la finition sera un miracle), les villas présidentielles ( en finition), la réhabilitation de quelques voies (avec deux types de goudron : enrobé et double couche).
A cela s’ajoutent les travaux d’assainissement qui ont fait de Bobo, une ville laide avec beaucoup de cicatrices et pire sans hygiène. Oui, la ville du cinquantenaire n’a pas encore songé à faire sa toilette. De l’herbe par ci, des tas d’ordures par là. Des troncs et racines d’arbres sont toujours entassés là où ils ont été déracinés. Que d’insalubrité. A quand alors, va-t-on y penser ? A jour-j moins 37. Pauvre cité de Sya.
Bassératou KINDO
L’Express du Faso
Vos commentaires
1. Le 8 novembre 2010 à 17:41, par silimiougou En réponse à : Festivités du cinquantenaire : Bobo n’a pas encore fait sa toilette
Inquiétudes justifiées. J’ai bien peur de ce que seront les chantiers inachevés après les festivités (il n’y aura plus d’enjeux). La circulation aux alentours du marché central relève du parcours du combattant. Le vieux goudron a fait place aux trous et à la poussière. A 1 mois de l’évènement il n’y a toujours pas grand chose de rassurant.