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Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

Publié le jeudi 4 novembre 2010 à 02h31min

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Bédié, Soro, Compaoré, Gbagbo et ADO

5,725 millions d’électeurs en Côte d’Ivoire. Environ 80 % de taux de participation. Cela ramène à environ 4,5 millions le nombre de bulletins de vote à dépouiller et à traiter. Et depuis dimanche soir, il n’y a que des rumeurs qui circulent sur le résultat « partiel » de ce scrutin essentiel. Des rumeurs qui alimentent des commentaires laissant penser que des tripatouillages sont possibles, même si la vigilance est de mise.

Au jour d’aujourd’hui et à l’heure qu’il est (14 heures à Paris, ce mercredi 3 novembre), ce ne sont même pas des tendances qui nous sont proposées mais le résultat non officiel du dépouillement de la moitié des bulletins. Autant dire qu’après l’euphorie du dimanche 31 octobre 2010, jour de vote, qui a valu aux leaders politiques ivoiriens un message de félicitation du chef de l’Etat français et le satisfecit décerné par l’Union africaine (« un scrutin historique qui marque une étape cruciale dans le processus de sortie de crise »), il ne faut pas se laisser endormir. « Le boulanger d’Abidjan » a toujours un coup d’avance. Et un premier tour sans problèmes n’augure pas nécessairement d’un second tour dans la sérénité ; pas même qu’il y aura un second tour. Les Angolais, qui sont très proches de Laurent Gbagbo, le savent depuis longtemps ; les Guinéens, dont Laurent Gbagbo est très proche, l’ont appris récemment.

Gbagbo n’a cessé de l’affirmer : il gagnera au premier tour. Il sait que le deuxième est mathématiquement problématique. Ce sont ses propres sondages qui l’indiquaient : face aux électeurs de Henri Konan Bédié et de Alassane Dramane Ouattara, il n’est pas majoritaire. Même si les enquêtes TNS Sofres ont toujours affirmé qu’il l’emporterait face à l’un comme face à l’autre. Avec plus de facilité contre Ouattara que contre Bédié. Sauf, bien sûr, que tous ces sondages affirmaient aussi que, dans la primaire qui oppose l’ancien président de la République à l’ancien premier ministre, c’était Bédié qui l’emportait. « On a affaire à un vote structuré et quasi monolithique » expliquait Brice Teinturier, de TNS Sofres dans Jeune Afrique qui a été le support « exclusif » des sondages de cette société d’enquête pour la présidentielle 2010. C’était il y a tout juste un an (Jeune Afrique du 18/31 octobre 2009). Gbagbo était à 42 % au premier tour contre 30 % pour Bédié et 28 % pour Ouattara. Au deuxième tour, c’était vite plié : 52 % pour le sortant, 48 % pour le « sorti » de 1999.

Une enquête sur la crédibilité et l’image des trois principaux candidats donnait la même hiérarchie : Gbagbo, Bédié, Ouattara. Dans tous les compartiments (« proche des gens, rassembleur, travailleur, vision d’avenir, dynamique, compétent, sincère », etc.), Gbagbo l’emportait sur Bédié et Ouattara tandis que Bédié l’emportait, là encore dans tous les compartiments, sur Ouattara.

Le paysage politique ainsi façonné était sans surprises et correspondait au discours politique tenu par Gbagbo et ses hommes liges (y compris Simone Gbagbo) : Ouattara n’avait pas sa place dans le jeu politique ivoirien. Et si le FPI des Gbagbo (Laurent + Simone) pouvait s’entendre avec le PDCI de Bédié, il n’était pas question de se rapprocher du RDR de Ouattara et, bien entendu, de son leader. La meilleure preuve en est que, selon une précédente enquête réalisée au printemps 2009 (Jeune Afrique du 26 juillet/1er août 2009), le RDR était le parti qui avait la plus « mauvaise image » face au PDCI et au FPI mais aussi au PIT, UDPCI, RPP !

Le scénario électoral était parfait. G comme Gbagbo et B comme Bédié en tête ; avec O comme Ouattara à la queue. C’était écrit : GBagbO. Exclu du deuxième tour, le leader du RDR se trouvait, dans le même temps, exclu du jeu ivoirien pour un bon bout de temps. Bédié ramené au premier plan du paysage politique ivoirien, cela ne posait pas vraiment de problème : à l’âge qu’il a et avec le parcours qui est le sien, Gbagbo étant encore au pouvoir, il n’aurait pas fallu longtemps pour que les cadres du PDCI comprennent dans quel sens soufflait le vent. Scénario électoral parfait. Sauf que ce n’est pas celui qui se profile à l’horizon.

Si les trois candidats « têtes d’affiche » font le quasi plein du total des électeurs (laissant les 11 autres se partager moins que des miettes : environ 3 % des voix ; mais méritaient-ils plus dans le contexte actuel ?) - ce qui signifie qu’il n’y aura rien à grappiller (ni à négocier) chez ces gens-là - aucun ne sortira vainqueur du premier tour et le deuxième tour sera une confrontation Gbagbo-Ouattara. Autrement dit, Gbagbo va pouvoir réclamer à TNS Sofres le « pognon » qui lui a été « piqué » pour des enquêtes qui montraient toutes que son adversaire serait largement distancé au premier tour (12 points alors que pour l’instant on évoque tout au plus 3 points !) et que le deuxième tour serait une formalité face à un ex-président de la République âgé de 76 ans et dont on ne retient que le fait qu’il a été viré du pouvoir (1999) par un minable coup de force militaire après y avoir accédé par la Constitution (1993) puis par l’exclusion (1995).

Sur la base du scénario présenté par les enquêtes TNS Sofres, Gbagbo avait un boulevard devant lui : Ouattara éliminé, Bédié marginalisé ; un RDR en déconfiture et un PDCI en déroute. Aujourd’hui, mercredi 3 novembre 2010, il se trouve plutôt dans une impasse. Il a fait le plein de ses voix (aux alentours de 37 %) et, si les « houphouëtistes » jouent le jeu, ils représentent 60 % des voix du premier tour ! Autrement dit, leur marge de manœuvre est confortable ; d’autant plus confortable que les PDCI savent qu’ils pourront trouver bien plus à « manger » avec Ouattara au pouvoir qu’avec Gbagbo. On peut penser que, à terme, le PDCI, dont est issu le RDR, pourrait se réunifier sans avoir à faire le ménage dans ses rangs, ceux de ses « grottos » qui avaient les dents longues (à l’instar de Laurent Dona Fologo) ayant déjà, depuis longtemps, trouvé écuelle ailleurs.

Ouattara qualifié pour le second tour, c’est le pire scénario pour Gbagbo ; et plus encore pour le FPI qui après dix années hégémoniques va trembler sur ses bases (financières). Le parti de Gbagbo a cessé depuis longtemps d’être une formation politique ayant un programme d’action progressiste (qui, d’ailleurs, a entendu parler, au cours de la campagne, du programme du candidat Gbagbo ?). Cette structure autrefois militante est devenue une « mangeoire » où chacun va se repaître. Dix années au pouvoir auront déglingué durablement ce parti qui, par ailleurs, est membre de l’Internationale socialiste (eh oui !).

Quoi qu’il advienne désormais, dans cette triangulaire (dont « l’organisation » aurait coûté 300 millions d’euros !), il y aura deux perdants, Gbagbo et Bédié, et un gagnant, Ouattara. D’ores et déjà, en se hissant au second tour, Ouattara est le grand vainqueur de la présidentielle 2010. Lui qui, depuis 1993, avait laissé filé toutes les opportunités de mettre fin à la pagaille qui règne (et règne encore) en Côte d’Ivoire, est l’inattendu « homme du 31 octobre ». Sa victoire permettrait de tirer un trait sur les deux hommes qui auront été les fossoyeurs de la Côte d’Ivoire post-houphouëtiste ; un beau symbole en cette année du « Cinquantenaire » de l’indépendance. La victoire de Ouattara serait la réconciliation de la République de Côte d’Ivoire avec son histoire. Il lui restera à démontrer que son programme est à même de sortir définitivement le pays de la crise dans laquelle il est enlisé.

Nous n’en sommes pas encore là. En Côte d’Ivoire (comme en Guinée), il reste à organiser le second tour. Et ce ne sera pas le plus facile. On peut faire confiance aux troupes de Gbagbo pour contester les résultats. Seule raison d’espérer, on peut faire confiance, aussi, à la communauté internationale et au médiateur dans le crise ivoiro-ivoirienne : le président burkinabè Blaise Compaoré (son représentant, Boureima Badini, ne doit pas dormir beaucoup en ce moment !). Blaise connaît Gbgabo et sait jusqu’où il peut aller. Y compris dans le mur.

Jean-Pierre BEJOT
La Dépêche Diplomatique

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Vos commentaires

  • Le 4 novembre 2010 à 09:55, par sauvy En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

    "On ne peut pas tout le temps tromper le peuple" disait l’autre. La réaction de l’electeur ivoirien vient de le prouver. Il a sanctionné au premier tour les iniatiteurs de l’ivoirité qui n’est rien d’autre que de l’exclusion. Il sanctionnera au second tour ceux qui ont supporter et utiliser cette politique d’exclusion pour arriver au pouvoir. Le peuple n’est pas dupe et quand les moyens lui sont donnés il prend toujours une bonne direction. Vive le peuple souverain et bonne chance à ADO pour la suite.

  • Le 4 novembre 2010 à 11:00, par Koné Mamadou En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

    Salut

    Venant du faso, du lefaso.net point net je veux dire, l’esprit partisan de votre article ne m’étonne guère. La contestation des résultats, héla pour vous, n’est pas venu de la LMP (la majorité présidentielle) mais bien du candidat Henri Konan Bedié, allié d’Allasane Dramane Ouattara (ADO), qui s’appelle maintenant Allassane Ouattara. Le Dramane n’apparait plus dans son nom. C’est un détail qui n’a émue personne mais qui est un point de caractère important du personnage. Bref, je ne rentrerai pas dans les détails. Que peut-on attendre d’un tel individus. Tu peux te tromper, mais tu ne tromperas pas le peuple ivoirien. L’histoire est un témoignage et que dire donc de notre histoire ressente qui n’est que de l’actualité encore gravée dans nos mémoires. Nous avons fait ces élections en passant en perte et profit les origines et les commanditaires de la crise ivoirienne. On a pardonné pour obtenir la paix mais on a pas oublié. Comme vous êtes si bien informé, un jour, il faudra bien que quelqu’un du faso.net nous explique les fondements de la longue crise ivoirienne. Les ivoiriens se souviendront de tout au moment de voter pour le second. Ne criez pas victoire trop tôt car à la fin, votre surprise justifiera toutes les calomnies dont souffre notre pays. Ce que nous souhaitons, c’est la paie. Peu importe celui qui gagnera fusse t-il putschiste ou boulanger.
    Les mauvais perdants ne sont pas forcement là ou on les attends le moins.

  • Le 4 novembre 2010 à 15:17, par Leti En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

    Vous pouvez caresser Dramane comme vous le voulez mais retenez ceci:le sang de toutes les personnes qu’il a tué pour forcer les ivoiriens à le mettre là où il est aujourd’hui, crie vengeance.Il ne sera jamais président en Côte d’ivoire. il errera dans le monde et mourra quelque part un jour.Dieu est juste ou bien ?

    • Le 5 novembre 2010 à 10:22 En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

      Comme vous l’avez si bien dit Dieu est juste, et c’est pour cette raison que ADO ne finira pas comme vous vous le souhaitiez. Vous n’êtes pas Dieu, donc calmez vous.

    • Le 5 novembre 2010 à 13:39, par zyeuvoitout En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

      Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi certaines personnes persistent à mettre ADO derrière les rebelles, tout simplement parce que des politiciens comme Gbagbo l’ont chanté à tord et à travers, parce que c’est un nordiste, parce qu’il a de gros moyens, etc. Les gens sont convaincus sans aucune preuve !Je vais vous dire, c’est les Français qui sont derrière. Je suis ivoirien et j’ai vécu l’avant crise et je sais que meme si ADO n’avait pas existé, la manière dont les nordistes étaient traités (les Coulibaly, les Ouattara, les Traoré, etc) allait suscité tot ou tard une revolte.
      Parce que ADO a les moyens on l’accuse de financer la rebellion et quoi d’autre encore.Bref on l’accuse de tous les maux de la CI.Marre de tout ça !!!Moi je veux pour mon pays quelqu’un qui va le faire avancer, creer de l’emploi, faire travailler les gens honnetes, balayer les voleurs de la republique, promouvoir le mérite, etc. Et Gbagbo ne peut pas me donner ça.Toute sa campagne c’est "un ivoirien contre des étrangers" qu’il repète. Il faut etre vraiment....pour croire au salut du pays avec lui.On a vu les scandales (dechets toxiques, concours il faut payer pour gagner, Blé Goudé et ses chateaux,les enrichissements de Serge Kassi et de tous les suiveurs du régime, les communes non-FPI ne recoivent pas les financements qui sont confiés à des conseils régionaux FPI, le scandale café-cacao, les charniers, les escadrons de la mort, les journalistes disparus, Boga Doudou, etc). Ce n’est pas le président de tous les ivoiriens mais de ceux qui sont avec lui. Et tout ce qu’on reproche à ADO, c’est un "etranger" qui, contradictoirement (?!), a amené carte de séjour. N’importe quoi ! L’analyse est tres bien menée dans cet article. Gbagbo voyait en Bedié sont principal adversaire et il a négligé ADO d’où les "vols de voix" de Bedié. Attendons la suite...

  • Le 4 novembre 2010 à 17:57 En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

    Je ne pense pas exagérer en disant que la grande erreur de TNS Sofres dans les sondages,était uniquement basée sur le jugement qu’il porte sur les populations duu nord de la CI. Le regard que TNS Sofrès porte sur les immigrés africains résidant en France,est le même que celui porté sur les militants du RDR et les populations du nord de la CI.
    En fait, on voit cette communauté ni plus nis moins que des gueux, des illétrés ne faisant pas le poids face aux gens du sud, catholiques et intellectuels et émancipés comme ils se considèrent. Non seulement ce jugement est complètement faux, il est rétrograde et raciste dans la mésure où TNS SOFRES méconnait les ressortissants du nord de la CI. Ce n’est pas parce que on est musulman qu’on est archaïque et violent. Ce n’est pas non plus parce que on est nordiste qu’on est illétré et ce n’est pas parce que on est porteur de boubou (l’habit ne fait pas le moine) qu’on est pas civilisé et pour finir avec ça, il n’y a pas plus d’intello au sud qu’au nord).
    Ce que ces gens ignorent, c’est que le premier parti politique africain j’ai nommé le RDA était constitué à sa base de commerçants dioulas (vendeurs de colas) transporteurs et autres. En leurs temps c’étaient ces gens qui avaient soutenu et porté HOUPHOUET BOIGNY au pouvoir.
    Qu’ils apprennent d’abord à connaitre les gens avant de les juger. C’est cela qui leur est retombé sur la gueule.
    La politique, les gens du nord baignent dedans bien avant l’indépendance de la CI. La réligion, ils n’ont pas attendu les missionnaires catholique du 17ème siècle, ils y étaient déjà depuis le 10ème siècle avec les conquérants musulmans arabes.
    Et il ne faut pas oublier que ce sont les ressortissants du nord et du grand nord qui ont toujours été les faiseurs de roi en CI.

  • Le 13 novembre 2010 à 17:55, par labati En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

    ADO est ivoirien mais victime de sa popularité avec Bagbo on a connu la guerre ,la Cote Ivoire qui était une terre d’integration est aujoud’hui aux mains d’éxtrémistes qui ménent une propagande mensongére qui tend a consider le nord de son propre pays comme une zone étrangére dont est issu ADO mais helas malgrés une presse favorable au pouvoir avec le raliement de Bédié du SUD Bagbo doit s’attendre a partir chose qu’il n’a jamais voulu envisager . Quant à moi que le meilleurs gagne mais OUATTARA risque de faire la surprise pour cela il doit éviter de faire le jeu de Bagbo qui ne sait quoi faire que de brandir l’arme de l’élimination.

  • Le 25 novembre 2010 à 09:03, par MAMISS En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

    tout ceux que moi j ai a dire est que GBAGBO SERA TOUJOUR PRESIDENT JE VOUS LE DIT PAS PARECEQUE JE VOTE GBAGBO MAIS IL N ACCEPTERA JAMAIS LA DEFAITE IMAGINER VOUS UN BLAISO QUI LUI DONNE DES CONSEIL DONC DOMAGE ADO TU AURA 60% MAIS TU NE SERA JAMAIS PRESIDENT ,UE EST AVEC GBGBO ,LES REBELLES PRESQUE QUE TOUT CEUX QUI AIME LE DESORDRE SERA AVEC LUI ,PHILLIPE MANGOU ET SON EQUIPE AUSSI BYE

  • Le 25 novembre 2010 à 13:40 En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

    lélection présidentielle de votre pays le BURKINA FASO vs n’en parlez pas pourquoi se préocuper de celle de LA COTE DD’IVOIRE laissez nous gérer notre histoire ok !

  • Le 27 novembre 2010 à 06:57 En réponse à : Election présidentielle en Côte d’Ivoire : Il faut éviter un scénario à la « guinéenne » !

    C’est déplorable qu’un journaliste qui se veut professionnel fasse un tel article sans réfléchir sur les causes de la situation sociopolitique actuelle du pays.Je n’ai rien contre ADO, cet éminent cadre dont l’Afrique doit être fière mais je déplore son jusqu’au boutisme qui selon lui, tous les moyens sont bons pour arracher le pouvoir. Je suis contre la xénophobie sur toutes ses formes, contre l’ivoirité et tous les maux qui en découlent. Que ADO sache raison gardée et voit son vrai ennemi Gbédié en face, le précurseur de la division, c’est dommage qu’il n’y a pas de moralité entre ces deux hommes.Ils peuvent se pardonner mais l’âme des innocents ivoiriens tués ne peut jamais leur donner la paix.L’histoire ne peut jamais s’effacer avec une pougnée de mains au non de pardons entre deux hommes assoifés du pouvoir qui n’ont véritablement pas connu la lecon de démocratie que le parcours de Gbagbo doit leur inspirer.L’homme de la situation et qui est gagant de toutesces alliances tout azimut, c’est le peuple ivoirien qui doit faire preuve de maturité pour déjouer.
    Mathieu G.

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