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Le vice-président de la Banque mondiale à Ziga : « Ce barrage est aussi la fierté de mon institution »

Publié le vendredi 10 septembre 2004 à 07h55min

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Présent à Ouagadougou dans le cadre du Sommet de l’Union africaine sur l’emploi, le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique, Callisto Madavo, est allé le mardi 7 septembre 2004 à la découverte du barrage de Ziga, ouvrage situé à 50 Km de la capitale burkinabé.

En se rendant à Ziga, le Zimbabwéen Callisto Madavo avait à ses côtés le président du Groupe de la BAD (Banque africaine de développement), Omar Kabbaj et le ministre de l’Economie et de Développement, Seydou Bouda. La Banque mondiale constitue, en effet, l’un des partenaires qui ont soutenu l’Etat burkinabè pour que le projet Ziga voie enfin le jour. Mais pourquoi Ziga ? C’est ce à quoi s’est livré le directeur général de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), Mamadou Lamine Kouaté en faisant la genèse du projet pour expliquer les raisons profondes ayant conduit à sa naissance.

C’est ainsi qu’il a révélé que depuis 1978, le problème d’eau s’est toujours posé avec acuité dans la ville de Ouagadougou alors que la population, elle, ne cessait de croître de manière exponentielle. Ce qui a conduit les autorités de l’époque a initié un projet pour faire transiter l’eau du fleuve Mouhoun par Koudougou pour alimenter la capitale burkinabè. Cette tentative fut un échec et comme solution alternative, le projet Ziga situé à une cinquantaine de kilomètres de Ouagadougou dont les études du site se sont achevées en 1992.

Ce projet tiendra la route et c’est avec enthousiasme que les Ouagalais ont salué l’arrivée de l’eau dans leur localité le 10 juillet 2004. Finies les longues et interminables files ainsi que les veillées devant son robinet ou une borne-fontaine pour étancher sa soif. Selon le directeur du projet, Martin Kaboré, de 47 millions de m3, la capacité de l’ONEA atteindra 200 millions de m3 en 2007, date de l’achèvement du projet Ziga. Pour l’heure, la production actuelle est largement suffisante pour couvrir les besoins de la population en eau. A terme, le projet permettra la réalisation de 50 000 branchements promotionnels, de 400 bornes-fontaines, etc.

L’apport de la Banque mondiale à Ziga

Avec un tel ouvrage gigantesque, le « Pays des hommes intègres » vient d’accomplir une prouesse en terme d’aptitude des pouvoirs publics à mobiliser une multitude de partenaires au développement autour d’un projet unique quand on sait que chacun d’eux a des exigences à respecter pour tout financement. A ce propos, le vice-président de la Banque mondiale pour la région Afrique a félicité les autorités burkinabè pour avoir pu créer cet environnement harmonieux sans que les bailleurs de fonds ne soient un fardeau pour le pays lors de l’exécution du projet. Pour Callisto Madavo, Ziga est donc un bon exemple de partenariat et c’est avec fierté que son institution a participé à cette belle initiative.

En effet, la Banque mondiale est engagée dans le financement des infrastructures avec la réalisation du réservoir intermédiaire de 5400 m3 à Boudtenga et la pose de 43 Km de conduite d’adduction du barrage à la station SP3 à l’entrée de Ouaga ; la fourniture et la pose de 1200 Km dont 550 Km de réseaux tertiaires ; la fourniture de 34 000 branchements au profit des ménages et de 400 bornes-fontaines ; le renforcement institutionnel et le développement des capacités de l’ONEA ; la mise à disposition d’un fonds d’investissement pour l’exploitation et la formation du personnel. Le financement du projet est estimé à 70 millions de dollars US.

Cyr Payim Ouédraogo
L’Observateur Paalga

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