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Delta Air Lines répond à la demande croissante entre les États-Unis et l’Afrique

Publié le mercredi 13 octobre 2010 à 03h03min

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En raison d’une croissance annuelle supérieure à 5 % du trafic aérien entre les États-Unis et l’Afrique, la compagnie américaine Delta Air Lines va augmenter progressivement le nombre de ses vols vers le continent africain pour répondre à cette forte demande, a déclaré Kent Landers, porte-parole de Delta.

Lors d’un entretien accordé le 4 octobre dernier à America.gov, M. Landers a attribué cette croissance à trois facteurs clés : la croissance économique robuste en Afrique, le nombre élevé de citoyens américains d’origine africaine qui se rendent en Afrique pour des motifs professionnels ou personnels et les investissements en hausse dans le secteur du pétrole et des ressources naturelles sur le continent africain. « Tous ces facteurs expliquent cette croissance », a-t-il expliqué.

Bien que l’Afrique se développe sur une base limitée comparée à l’Europe, l’Asie ou d’autres marchés développés, M. Landers a ajouté qu’« en pourcentage, l’Afrique est certainement un des marchés qui connaissent la croissance la plus forte au monde ».

« Pendant de nombreuses années, la demande entre les États-Unis et l’Afrique est restée insatisfaite avec une offre de vols limitée, à moins de passer par l’Europe », a expliqué M. Landers. « Nous avons commencé à répondre à la demande dès 2006 », en proposant un vol au départ d’Atlanta à destination de Johannesburg via Dakar. « Aujourd’hui, ce vol est offert en continu et remporte un vif succès. »

Le 29 septembre, la compagnie aérienne a annoncé qu’elle allait ajouter une 8e destination à son réseau africain avec un vol direct entre les États-Unis et Luanda en Angola. L’offre de Delta est ainsi passée de 22 départs hebdomadaires entre les États-Unis et l’Afrique pendant l’été 2007 à presque 80 vols l’été dernier.

Pour l’hiver 2010-2011, Delta va proposer des vols sur huit destinations : Accra au Ghana ; Abuja au Nigeria ; Le Caire en Égypte ; Dakar au Sénégal ; Johannesburg en Afrique du Sud, Lagos au Nigéria ; Luanda en Angola et Monrovia au Libéria. Delta envisage de desservir Malabo en Guinée équatoriale et Nairobi au Kénya, une fois que les autorisations nécessaires seront accordées par les autorités américaines.

« Grâce à notre accès à l’Angola via Dakar, nous serons de nouveau en mesure de desservir le Sénégal à partir d’Atlanta et de New York, disposant ainsi d’un double accès à l’Afrique à partir de deux pôles aux États-Unis », a poursuivi M. Landers. Delta dessert Accra à partir de New York et d’Atlanta. Monrovia est une destination émergente, avec un vol hebdomadaire via le Ghana. M. Landers a expliqué que le vol à destination de Monrovia joue un rôle important dans la reconstruction du Libéria et il espère que la fréquence des vols sera accrue dans un proche avenir.

L’Afrique occupe une place primordiale pour Delta Air Lines car « disposer d’un réseau diversifié est vital », a déclaré M. Landers. « Lorsque d’autres régions du monde connaissent un ralentissement économique, notre stratégie commerciale est d’être une compagnie assez diversifiée pour nous protéger face à ces périodes de récession. »

« L’avantage des compagnies aériennes, c’est que leurs actifs sont mobiles. Par conséquent, si une situation nous oblige à ajuster notre réseau, nous pouvons le faire facilement. Mais de manière globale, nous sommes très satisfaits de notre service vers l’Afrique depuis les quatre dernières années. »

« Lorsque nous avons pénétré ce marché, nous avons vite pris conscience des facteurs de remplissage qui se situe à 80 % ou plus, ce qui nous a amené à élargir notre offre sur l’ensemble du continent. »

« Depuis juillet 2007, Delta a triplé son volume de vols pour l’Afrique », a expliqué M. Landers. « Nous pensons que nos pôles nous donnent un avantage. Il y a à New York un nombre important de personnes qui se rendent en Afrique et Atlanta, qui est le plus gros aéroport mondial par sa fréquentation, nous apporte la possibilité de relier presque toutes les villes des États-Unis à l’Afrique avec une seule correspondance. »

Pour M. Landers, les Américains qui se rendent en Afrique choisissent Delta pour gagner du temps. « Si vous prenez le vol direct Atlanta-Johannesburg au lieu de passer par l’Europe, vous gagnez en moyenne six heures dans chaque direction. Pour un aller et retour, vous gagnez 12 heures. Il est très avantageux de proposer des vols plus directs vers l’Afrique. »

Les employés de Delta ont largement contribué à l’expansion du marché africain car beaucoup d’entre eux travaillaient auparavant pour Pan American World Airways, explique M. Landers. C’est en 1991 que Delta a repris les vols transatlantiques de Pan Am lorsque cette dernière a mis fin à son exploitation.

(Le 20 mai 1939, Pan Am inaugura le service passager pour l’Europe. Quand les États-Unis entrèrent dans la Seconde Guerre mondiale, Pan Am transporta les soldats américains en Europe, en Afrique et en Asie. À la fin de la guerre, Pan Am développa des lignes commerciales pour le transport de passagers et de fret à destination de l’Afrique, de l’Europe, de l’Asie et de l’Amérique latine et devint l’une des plus grandes compagnies aériennes avant son effondrement.)

« Nous comptons sur des personnes disposant d’une expérience importante pour le développement du marché africain et qui savent parfaitement comment réussir dans l’environnement africain et cela nous a été très utile... Pan Am nous a ouvert la voie vers l’Afrique. »

Selon M. Landers, Delta va élargir ses partenariats avec des compagnies africaines. Kenya Airways appartient désormais au programme de fidélisation Sky Team Alliance et Delta coopère avec Air Nigeria et TAAG Angola afin d’explorer la possibilité de vols en code partagé (ce qui permet d’effectuer une réservation unique sur plusieurs compagnies).

Jimmy Eichelgruen, le directeur des ventes régionales de Delta en Afrique. M. Eichelgruen est passé chez Delta lors du rachat des lignes transatlantiques de Pan Am en 1991. Au cours de sa longue carrière, il a travaillé à Johannesburg, à Nairobi, à Monrovia et à Abidjan.

Source : America.Gov

Burkinapmepmi.com

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