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PRESIDENTIELLE DU 21 NOVEMBRE : "Un second tour possible si..."

Publié le lundi 11 octobre 2010 à 01h59min

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L’opposition burkinabè se présente en rangs dispersés à la prochaine présidentielle. Ce qui n’est pas du goût de Pascal Zaïda, président du MPJ, qui le dit dans la déclaration ci-dessous.

Une opposition forte, soudée, capable de faire front unique autour des questions préoccupantes et de prendre des décisions à même d’influer sur la gestion de la cité par le système en place, voilà qui augurerait de bonnes perspectives pour une nation démocratiquement forte. Hélas, la scène politique nous a toujours présenté une autre facette de notre opposition, pour ne pas dire qu’on y trouve parmi tant d’autres des commerçants politiques, des intellectuels perdus et des vendeurs d’âmes. Son incapacité à s’unir, son manque d’anticipation, les querelles intestines et autres coups fourrés étant sa marque de fabrique. Former des coalitions fortes pour affronter les échéances électorales manquait à cette opposition et cela pose un véritable problème de leadership en son sein.

Ce mythe semble avoir été brisé ou du moins en partie le samedi 18 septembre dernier. En effet une coalition de 6 formations politiques a investi Arba H. Diallo comme son candidat aux élections présidentielles du 21 novembre prochain. Cette coalition constituée par le PDS, le PAl, FASO METBA, l’UDPS, le FFS et le FPC vient ainsi de lancer un message fort au reste de l’opposition et à toute la classe politique en général. Une initiative fort louable en ce sens qu’elle présente de bonnes perspectives pour l’équilibre du débat politique et l’assainissement de la vie politique du pays.

Elle constitue à nos yeux une force à même de faire trembler le système en place et par ricochet, de faire douter le CDP de sa suprématie sur tous les partis politiques du Burkina. De plus, cette coalition vient ainsi inciter les Burkinabè à s’intéresser plus aux élections à venir qu’ils voyaient déjà pliées. Voilà des partis aux ressources limitées, qui ne comptent que sur la fidélité et l’adhésion des masses laborieuses qui réussissent à s’unir. Un minimum de confiance de la part de la population doit leur être accordé. Ils ont brisé leurs divergences et trouvé un consensus autour d’un leadership. Arba H. Diallo vient de réussir un coup qui fait de lui un homme d’Etat à même de présider aux destinées de ce cher pays et un second tour aurait été possible si cette coalition avait vu le jour bien avant les inscriptions sur les listes électorales. Blaise Compaoré est donc averti. Cependant, rappelez-vous que la présidentielle n’est pas la seule élection, M. Diallo.

Donc, travaillez plutôt à agrandir cette coalition pour les élections futures et donner la liberté à chacun des leaders des 6 partis d’être maître dans son fief, afin de vous garantir un bon suffrage et une meilleure représentativité sur toute l’étendue du territoire, car le chemin est encore long.

Candidatures de complaisance ?

Et que dire de ceux qui ont décidé d’aller seuls aux élections ? Avez-vous les moyens et les hommes requis pour mener une campagne digne de ce nom ou bien ce sont des candidatures de complaisance ? Des campagnes ou des candidatures à but commercial, le peuple burkinabé n’en veut pas. Faites plutôt preuve de maturité et de charisme politique. Formez des regroupements forts, crédibles et épargnez-nous ainsi des distractions, des sorties insensées, des impresarios et autres dérives. Aller aux élections en rangs dispersés ne vous profite pas et ne profite pas non plus au peuple. Votre échec cuisant ne souffre d’aucun doute et après, c’est pour pleurnicher sur des choses qui n’ont pas une raison d’être. Comprenez, chers messieurs, que la politique est comme un art où seuls les virtuoses, les doués, les artistes aguerris réussissent.

Comment voulez-vous combattre un système très solidement ancré et bien organisé si vous ne pouvez pas vous organiser vous-mêmes ? Vous augmentez le nombre des candidats pour rien sinon pour toujours favoriser celui que vous prétendez combattre. La politique, c’est l’inverse de la guerre dit-on ; plus on a d’adversaires, plus on est sûr de ne pas prendre de raclée, et vous le savez très bien. Alors, pourquoi ne pas imiter les autres et donner ainsi au peuple burkinabè des élections à la hauteur de ses aspirations ? Le peuple a beaucoup trop souffert de votre égoïsme, votre individualisme, vos instincts grégaires. De grâce, regardez autour de vous et retirez vos candidatures pour laisser au moins trois candidats bien organisés en liste et le choix du peuple se fera aisément.

Pascal ZAIDA Secrétaire exécutif national du Mouvement populaire des Jeunes

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 11 octobre 2010 à 12:01 En réponse à : PRESIDENTIELLE DU 21 NOVEMBRE : "Un second tour possible si..."

    que les autres alignement soit avec arba ou benewende au moins il auront un bon score et pour koi un second tous

  • Le 11 octobre 2010 à 12:14, par james En réponse à : PRESIDENTIELLE DU 21 NOVEMBRE : "Un second tour possible si..."

    c’est des gars comme ça qui ont tué l’opposition, papillonnant à gauche et à droite. qu’il arrête de vouloir donner son point de vue, il n’a pas de leçon à donner aux opposants. le boycott est la seule voie pour éviter la monarchisation du pouvoir

    • Le 11 octobre 2010 à 20:33, par CDR En réponse à : PRESIDENTIELLE DU 21 NOVEMBRE : "Un second tour possible si..."

      Non cher James, c’est plutôt les boycotts qui favorisent la monarchisation du pouvoir. Rappelez vous la présidentielle 1991. L’opposition avait été manipulée par les Hermann et autres Gérard pour laisser Blaise renforcer son pouvoir. Et cette opposition qui manquait de clairvoyance, s’est laissée embarquer vers une destination inconnue d’elle, mais connue des ténors de l’ADF et du RDA d’antan.

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