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SECRICO 2010 : Le panorama des films burkinabè d’hier et d’aujourd’hui

Publié le lundi 11 octobre 2010 à 01h59min

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L’ouverture officielle de la première édition de la semaine de la critique cinématographique de Ouagadougou a eu lieu le vendredi 08 octobre 2010 au centre national des arts, du spectacle et l’audiovisuel (CENASA). C’est le directeur du cabinet du ministre de la culture, du tourisme et de la communication qui a donné le top de départ de ce festival. Une cérémonie suivie de la projection des tous premiers films de la Haute-Volta.

Après le discours d’ouverture, place fut donnée au tout premier court métrage voltaïque intitulé « 10e anniversaire de l’indépendance » du réalisateur Sékou Ouédraogo qui, malgré son âge avancé était présent dans la salle. Que de beaux souvenirs pour lui et ceux de sa génération en revisitant ces images. Les jeunes également ont pu découvrir Ouagadougou des 1970, avec les habitats, les accoutrements de l’époque.

Des chefs d’œuvres de la vieille génération réalisées grâce à la technologie de l’époque, le 16mm. Mais le son du film est quelque peu altéré du fait des inondations du 1er septembre 2009 qui n’ont pas épargné la cinémathèque de Ouagadougou où étaient conservées les œuvres cinématographiques voltaïques et burkinabè.

Ensuite le public découvre le premier long métrage de la Haute-Volta, « Le sang des parias » du regretté Djim Kolla Mamadou. Puis deux autres films des premiers pas du cinéma burkinabè. Tous en 16mm. Il en sera ainsi jusqu’au 12 octobre. Les projections commencent à 16h tous les jours. Six films sont projetés chaque jour. Le ticket d’entrée de la journée entière est de 1000f. L’association des critiques de cinéma du Burkina (ASCRIC-B) offrent ainsi l’opportunité aux uns et aux autres de se plonger dans le passé cinématographique de notre pays.

La nouvelle génération ne sera pas non plus occultée pendant la semaine. Les derniers films des réalisateurs confirmés mais aussi des films d’écoles seront projetés. Ce sont 15 films longs métrages et une trentaine de courts métrages qui sont proposés aux cinéphiles ouagalais au cours de la semaine.

Le cinéma a porté et continu de porter haut l’image et le peuple du Burkina. C’est cet art qui a rendu le Burkina une destination incontournable avec le FESPACO et l’ASCRIC veut aider à maintenir ce cap. Célébrer les 50 ans, c’est faire un devoir de mémoire, c’est aussi « faire une introspection sur notre cinéma, sur les thèmes que nos cinéastes ont abordés », soutient le directeur de cabinet du ministre de la culture, du tourisme et de la communication.

Pour être critique de cinéma, cela requiert des connaissances dans le domaine. Pour cela, l’ASCRIC-B a initié une formation de ses membres. Pendant 48 heures (7-8 octobre) des journalistes culturels ainsi des élèves de l’ENAM ont reçu une formation sur la critique cinématographique. Ce bagage leur permettra de faire des analyses filmiques objectives. Il y va de l’intérêt du cinéma burkinabè qui, selon certains observateurs du domaine, est à la croisée des chemins.

Les critiques du Burkina ont donné le ton. Aux autres acteurs de suivre le pas, il y va de l’intérêt de notre cinéma.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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