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Communalisation et accès à l’eau : Le ministre Abel Toussaint Coulibaly grand invité des acteurs ouest-africains

Publié le jeudi 7 octobre 2010 à 02h31min

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Beaucoup de journalistes étaient surpris de l’avoir, ce octobre 2010, comme invité à la réunion des managers ouest-africains de WaterAid qui se déroule depuis le 4 octobre à Ouagadougou. Et certains ne sont pas passés par 4 chemins pour poser la question de savoir ce que le ministre burkinabè en charge des Collectivité venait chercher dans cette rencontre où il est surtout question d’accès à l’eau et à l’assainissement. Mais, s’ils le savaient, ils auraient dû certainement se taire. En effet, entre WaterAid et Abel Toussaint Coulibaly c’est une alliance qui ne date pas d’aujourd’hui et ne s’arrêtera pas de sitôt. Selon nos sources, l’homme serait même déjà pressenti pour parrainer une conférence internationale sur le transfert des compétences aux communes.

Aux dires de Abel Toussaint Coulibaly, ministre burkinabè chargé des Collectivités, sa relation avec WaterAid, ONG oeuvrant pour l’accès des populations à l’eau et l’assainissement, tient tout simplement au fait qu’ils poursuivent les mêmes objectifs. A savoir faire de l’accès à l’eau et l’assainissement une réalité pour les populations. « Les oiseaux de même plumage volent ensemble », a-t-il imagé. Ce partenariat basé sur la communauté de préoccupations vis-à-vis des populations ne date pas seulement du 6 octobre.

Déjà en janvier 2009, sur l’invitation de l’ONG, le ministre Coulibaly prenait part à Bamako au Mali à une conférence régionale sur la problématique du financement du secteur de l’eau au niveau des collectivités locales, sur les mécanismes et les stratégies mis en œuvre pour y faire face. De cette rencontre, Abel Toussaint en garde toujours des souvenirs au point qu’il se rappelle encore de ceux qui s’étaient occupés de lui à son arrivée dans la capitale malienne. En répondant à l’invitation du jour, le ministre des Collectivités, en bon politique, avait préparé un discours. Mais devant les éloges à lui adressés par ses partenaires de l’eau pour son engagement en faveur de l’accès des populations locales à l’eau et à l’assainissement, il a dû le ranger et parler avec son cœur. Jouant à merveille la modestie, il a laissé entendre qu’il n’avait fait que son devoir de représentant d’un gouvernement (celui du Burkina) en charge de la question.

Et s’il y avait quelqu’un à qui l’on devait jeter des fleurs, c’est le Président du Faso, Blaise Compaoré qui s’est résolument engagé pour l’accès à l’eau et surtout pour l’accès à l’assainissement, domaine lequel le pays traîne encore avec un faible taux de 11%. On l’aurait compris, c’est le politique qui s’exprimait ici.

Par ailleurs, Abel Toussait a insisté sur les vertus, en termes de responsabilisation des populations et de développement pour les pays, des processus de décentralisation ou de communalisation que l’on constate un peu partout sur le continent. Il a indiqué à ce propos, que les Etats-Unis, l’Etat le plus développé de la planète, est également le plus décentralisé au monde. Et que décentraliser est la meilleure façon d’amener les populations à participer activement au développement local, notamment en ce qui concerne la question de l’eau et de l’assainissement.

La directrice régionale pour l’Afrique de WaterAid, Mariame Dem s’est réjouie de la vision du ministre Coulibaly dont elle partage bien des aspects, en particulier, ceux ayant trait à l’implication des populations dans la gestion et l’entretien des ouvrages hydrauliques, la nécessité de rendre compte. Mais elle a tenu à souligner le rôle primordial que les gouvernements, les Etats se doivent d’assumer vis-à-vis de la problématique de l’accès à l’eau et à l’assainissement. Les organismes non gouvernementaux quel que soit le degré de leur engagement ne saurait s’attribuer ce rôle régalien dévolu aux pouvoirs publics. Et d’exhorter l’illustre invité à être « un bon allié auprès du gouvernement burkinabè pour faire bouger les choses ».

Grégoire B. BAZIE

Lefaso.net

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