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Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

Publié le jeudi 7 octobre 2010 à 02h31min

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Jean Baptiste Lingani ( photo de haut) et de gauche à Droite : G. Diendéré, Issa T., Herman Y. et Salif D

Les cassettes des auditions des principaux protagonistes dans cette nuit du 18 septembre commencent à circuler. Certains enregistrements ne sont pas authentiques et font l’objet de montages pour des raisons évidentes de manipulation de la vérité. Pour ce 21e anniversaire des événements du 18 septembre, nous vous donnons à lire la presque totalité de l’interview du commandant Jean Baptiste Lingani, numéro deux du Front populaire, le régime qui a succédé au Conseil national de la révolution (CNR). Nous disons la presque totalité, parce que les conditions d’enregistrement du document et probablement les montages qu’il a subi, ont altéré quelques passages. Mais nous avons eu la certitude que l’original de l’enregistrement est détenu par certains protagonistes des événements et pas forcément ceux qu’on croit.

Alors qu’est-ce qu’on peut en dire ?

Incontestablement, le malheureux Jean Baptiste Lingani est mort pour rien. Il n’a pas trahi Blaise Compaoré, il a été entraîné dans un complot ourdi à des fins précises. Sa conclusion bien candide en dit long, mais n’a pas suffi à attendrir le cœur du président : "j’ai le sentiment que c’est un montage qui a été fait sur mon dos. On m’a mis en avant pour mieux m’avoir". En lisant l’audition et en examinant la façon dont l’interrogatoire a été conduit, l’impression qui se dégage, c’est que Lingani était condamné d’avance. Il semble l’avoir compris et a cru qu’en étant le plus honnête possible, il allait attendrir le cœur " du camarade président ". C’est visiblement au même exercice que semble s’être livré Henri Zongo. A la question pourquoi contacté par le putsch, il n’a pas refusé, il a repris les mêmes arguments que Gilbert Diendéré, à savoir qu’ " il n’était pas en situation de rapport de force pour s’opposer ". Quand il a vu que ses juges ne le croyaient pas, il leur a rétorqué : " pourquoi vous croyez la version de Gilbert Diéndéré qui commandait un détachement et pas la mienne qui n’avait aucune troupe ?".

Quelle était la réalité du moment ?

Tout montre qu’en un an et demi de pouvoir, beaucoup de "camarades sincères" qui avaient cru de bonne foi, aux premières explications des raisons du 15 Octobre 1987 (le coup de force contre Sankara) avaient commencé à déchanter. Selon un des protagonistes, un an après l’avènement du Front populaire, par le biais de la Commission du peuple au logement (CPL), on avait recensé l’ensemble des parcelles vides de la zone du bois et on se les avait distribué entre camarades révolutionnaires. Alerté par un de ses conseillers, Blaise Compaoré aurait ordonné l’annulation de la mesure, "mais à contre cœur". Et puis, le président a commencé à prendre ses distances avec ses conseillers qui s’indignaient des dérives de la "Rectification". Il s’arrangeait, explique l’un d’eux, à répéter aux uns ce que les autres disaient d’eux.

L’audition de Lingani met bien en évidence ce climat délétère de la fin de l’année 1989. Les deux frères d’arme de Blaise Compaoré, Lingani et Zongo n’étaient plus en phase avec lui : "Aux réunions des instances et pendant les Conseils des ministres, ils ne disaient rien. Même s’ils n’avaient pas d’idée, je pense qu’ils pouvaient appuyer les arguments du président. Mais non", explique un ancien conseiller de cette période. C’est fort probable que c’est là que les deux ont signé leur arrêt de mort. Les événements du 18 septembre ne seraient que le dénouement programmé du divorce qui était intervenu entre Blaise Compaoré et les deux autres chefs historiques de la révolution. En lisant l’audition de Lingani et surtout sa conclusion, on reste perplexe sur les intentions réelles de Gilbert Diénderé dans cette affaire. Lisez, c’est instructif.


L’interrogatoire du commandant Lingani

Commandant, qu’est-ce que vous avez à nous dire ?

Si vous me permettez sur des faits précis.

Sur ce qui se passe ce soir, qu’est ce que vous en savez ?

Sur ce que je sais, y a un certain nombre de camarades qui sont venus me voir dans la semaine plusieurs fois. Il s’est passé pas mal de choses, comme s’il y avait une crise, un problème. Des camarades révolutionnaires, des camarades de l’ODP/MT sont venus me voir à plusieurs reprises. D’abord c’était à propos de l’émission de Issa Tiendrébéogo. Ils se sont indignés. Ils ont dit que ça ne va pas. Comment se fait-il que des organisations que nous avons admises dans le Front populaire depuis très peu aient plus le vent en poupe. Ils ont dit que si l’organisation qui semble être l’avant-garde, c’est-à-dire l’ODPMT, laisse l’émission se passer, ça donnait l’impression de l’ouverture d’une campagne électorale et que eux ils n’admettaient pas ça. C’est ce que les Sédogo Laurent étaient venus me dire.

Quels sont ceux qui sont venus vous contacter ?

Y’a d’abord Sédogo Laurent dans mon bureau. Il a proposé une réunion extraordinaire du bureau politique de l’ODP/MT. Je lui ai fait savoir que les patrons de l’ODP/MT ne sont pas là. Le camarade président n’est pas là. Surtout celui qui faisait fonction de secrétaire général, c’est-à-dire Clément Ouédraogo n’est pas là. Comment vous voulez convoquer une réunion. On a l’impression qu’il y a une crise. Il dit non que c’est statutaire, que même s’ils ne sont pas là, eux ils sont habilités à se réunir. Il a dit qu’ils vont se réunir et qu’ils ne demandent pas à ce que je sois présent. Eux ils vont se réunir pour traiter du cas de ces gens, c’est-à-dire Issa Tiendrébéogo, de son émission et autres. Et ils sont partis faire la réunion. Ce qui a abouti à ce que vous savez, c’est-à-dire l’interdiction de l’émission de Issa Tiendrébéogo.

A l’issue de ça, il y a Alain Wilma qui m’a téléphoné que Hermann Yaméogo a dit qu’un coup se prépare contre le camarade président quand il sera de retour. Que ce sont des militaires de la garde présidentielle originaires de Koudougou qui seraient allés dire à Hermann. Herman Yaméogo serait allé dire aux policiers. Ceux-ci ont saisi Alain Wilma. J’ai dit que je ne suis pas au courant et je lui ai dit d’enquêter voir. C’est là qu’il m’a dit qu’il a saisi Yacinthe au Conseil de l’entente et lui-même mettra un dispositif en place pour vérifier tout cela. A l’issue de ça, le même Sédogo Laurent était venu me voir avec la même information dans mon bureau en proposant la réunion de la commission de contrôle du comité exécutif dans le Front populaire dont il est le secrétaire général. Il a dit que cela relève de ses attributions. Lorsqu’il y a un problème comme cela, il faut qu’il se saisisse de ça pour vérifier. J’ai dit d’accord, il faut toujours vérifier. C’est là qu’il a convoqué une réunion à laquelle étaient présents le capitaine Gilbert Diendéré, Herman Yaméogo pour vérifier cette information.

Je ne connais pas les autres participants. Il est revenu me dire qu’Hermann a dit que c’est faux. Hermann a dit simplement qu’il y a un gendarme membre de son organisation qui serait venu lui dire qu’on a commencé à identifier son domicile, de Issa Tiendrébéogo etc. C’est cela qui les inquiète, sinon qu’il n’a pas parlé de coup d’Etat ; Il a démenti l’information. Par la suite, il semble qu’il n’a pas tout dit. Certains éléments, il avait gardé ça pour lui.

C’était à peu près à quelle date ?

Cette information là ?

Oui

On ne peut pas facilement reconstituer les dates.

Une semaine, deux semaines...

Non non. Tout cela c’est en l’absence du camarade président, tout près.

Continue

C’est en l’absence du camarade président que toutes ces choses se sont développées.
Par la suite, j’ai reçu à domicile le camarade Salif Diallo, directeur du cabinet du camarade président. Il est venu me dire que ça ne va pas et que le camarade président va venir apprécier toutes ces choses etc. Ensuite Clément Ouédraogo est venu me voir également à domicile. Il a dit qu’il est venu me faire un compte rendu de mission. C’est lui qui est parti nous représenter au sommet des non alignés à Belgrade. Il a téléphoné pour venir m’expliquer ce qui s’est passé au sommet des non alignés. Il en a profité pour parler des autres organisations. Il a dit que ça ne va pas. Je lui ai dit : soyons patients. Il a proposé une réunion extraordinaire du bureau politique de l’ODP/MT.

Je lui dis, de mon point de vue, quand le camarade président n’est pas là et qu’on multiplie réunion sur réunion extraordinaire des instances politiques, cela donne l’impression qu’il y a une crise. On est tombé d’accord et ils n’ont pas fait cette deuxième réunion extraordinaire. Mais il a estimé qu’il fallait qu’ils se réunissent pour apprécier cette situation nationale parce que ça ne va pas.
Ensuite, il y a eu l’affaire des cassettes. Je crois que c’est le plus gros morceau. Il y a eu le commandant de la gendarmerie qui a écouté des conversations téléphoniques à plusieurs reprises entre Issa Tiendrébéogo, Alain Wilma et d’autres gens où il ressort clairement qu’il y a une crise dans le pays et que ça ne va pas. L’ODP/MT, les révolutionnaires, ce sont des voyous. Que ce sont des détourneurs, chacun construit une villa et qu’ils sont tous mouillés dans l’histoire des parcelles. Tous les ministres du gouvernement actuel sont pourris. Ils sont dans des pots de vins. Il a cité des noms.

Lesquels ?

Il a parlé d’Henri Zongo qui ne cesse de demander des exonérations fiscales qui ne sont que des moyens de détournements. C’est ainsi qu’il y a 13 milliards d’exonérations dans le budget. Il a parlé de Prosper Vokouma qui est entrain de se bâtir un château. Apparemment, il n’a versé aucun rond etc. Il a parlé de bien d’autres personnes comme ça. De toutes les façons, les cassettes sont là, vous pouvez les écouter et vous verrez ce qui a été dit dedans. Il a recommandé que face à cette situation, il pense qu’il faut abattre quelque uns d’entre nous. Il y a eu des choses qui ont été dites.

Qui a dit ?

Issa Tiendrébeogo

Je dis bien qu’il faut abattre quelques uns d’entres nous avant l’arrivée du camarade président. C’est dit dans les cassettes. Le commandant de la gendarmerie a réuni Clément Ouédraogo, les capitaines Yé Bognessan, Sédogo Laurent, le petit frère du président, François Compaoré et également Salif Diallo, le directeur de cabinet du camarade président pour écouter toutes ces cassettes. Moi je n’étais pas présent. Il leur a fait écouter avant de m’informer. Il parait qu’il avait tous attrapé la tête. C’est à l’issue de ça que le commandant de la gendarmerie est venu me faire écouter les cassettes dans mon bureau dernier. Je n’ai pas eu le temps de les écouter toutes parce que c’est long. J’ai écouté l’essentiel.

Quand les gens ont écouté, ils ont défilé dans mon bureau pour me dire que ça ne va pas. Salif Diallo est revenu dans mon bureau pour me parler des cassettes et pourquoi on l’accuse. Il dit qu’il y a une crise dans le pays et qu’il attend le retour du camarade président. Il ne peut plus travailler avec Issa Tiendrébeogo. Le camarade président aura à choisir. Lui, il ne peut plus travailler à la présidence. Il a dit beaucoup de choses. Je l’ai calmé et je lui ai demandé d’attendre le retour du camarade président qui viendra apprécier cette situation. Clément Ouédraogo est revenu me voir sur ce sujet pour me dire beaucoup de choses. Ainsi de suite, tous ont défilé comme cela dans mon bureau. Finalement, tout cela a paru comme s’il y avait crise, comme si la révolution était en danger et que le pays allait basculer dans un autre courant politique autre que le courant révolutionnaire. Ils ont parlé du GDP, MDP etc ; Toutes ces organisations qui ont le vent en poupe au détriment de l’ODP/MT. Une situation qu’ils n’apprécient pas. C’est à peine si tous ces camarades n’ont pas fait de suggestions indirectes pour résoudre la crise. Dans tous les cas, chacun se disait que les choses ne pouvaient pas continuer comme ça. Ils avaient l’impression qu’on les a roulés. Voici la situation telle qu’elle s’est présentée.

Quand Henri Zongo est revenu de son voyage, il m’a rencontré ce week-end et on a évoqué toutes ces choses. Auparavant à deux reprises, j’en avais parlé à Diendéré. Je lui ai dit que la façon dont les camarades se mobilisent et la façon dont ils analysent la situation, ils sont surpris, choqués etc. L’évolution de la situation n’est pas bonne et je lui ai demandé de réfléchir à ce sujet. Malgré tout, la situation a continué avec la pression des camarades révolutionnaires. J’ai encore appelé le camarade Diendéré et je lui ai dit, si on pense vraiment qu’il y a crise, y a peut-être lieu d’envisager l’arrestation du camarade président quand il sera de retour. Je lui ai dit ça. Moi je lui ai dit ça. Je lui ai demandé quand le camarade président reviendra. Il a dit qu’il ne sait pas. C’est aujourd’hui d’ailleurs qu’on a eu ces précisions. Je lui ai dit que même si on devait arrêter le camarade président parce qu’il y a problème, il faut l’arrêter vivant et il va s’expliquer devant les révolutionnaires. Vous pouvez le vérifier avec lui. Je n’ai pas menti.

C’est cela qui a abouti à la situation d’aujourd’hui où moi j’étais dans mon bureau avec le capitaine Koundaba que j’ai convoqué et je lui ai tout expliqué. J’ai donné des conduites à tenir au cas où les choses se passeraient mal. Auparavant, Henri Zongo était venu me voir ce soir même. C’est au moment où j’étais entrain d’expliquer cette situation au capitaine Koundaba que les éléments sont venus me dire que c’est moi qu’on voulait arrêter. C’est en ce moment que nous sommes sortis.
Voilà ce qui s’est passé.

Laurent Sedogo, à l’époque SG de la commission de contrôle du comité exécutif du front populaire. Après les événements du 18 septembre, il va connaître une longue traversée du desert.

Est-ce que vous avez appelé le capitaine Zongo ?

Je lui ai dit la même chose que ce que j’ai dit au capitaine Diendéré.

C’est-à-dire arrêter la camarade président ?

Oui c’est ça.

Il était d’accord pour le principe ?

Bien sûr. Diendéré était aussi d’accord.

Une fois le président arrêté et la crise se dénoue comment, vous comptez le réhabiliter ? Vous pensez qu’avec la situation politique actuelle, il est possible de le réhabiliter ou la décision allait être prise après l’arrestation du président ?

C’est une question à laquelle on n’a pas eu le temps de réfléchir. C’est une situation qui a évolué en quelques jours. C’est dans cette semaine. Auparavant, il n’y a jamais eu l’idée de préparation d’un coup d’Etat contre le camarade président. Il n’y a jamais eu ces choses. Bien au contraire. Vous savez tout est allé très vite. Je dis bien que c’est sur la pression des camarades révolutionnaires ; On n’a pas eu le temps de discuter.

Les documents que vous avez en poche, de quoi il était question ?

Front populaire dissous, organisations membres dissoutes, gouvernement dissous, le nom CRP, couvre feu de 19h à 6h, gouvernement dissous, frontières fermées, accords internationaux maintenus, surveillance renforcée. C’est moi qui ai fait ces papiers. C’est justement de toutes ces éventualités que nous avons parlé dans mon bureau avec le capitaine Zongo Henri et après, avec Koundaba.

Y avait une déclaration qui était en préparation, quand vous avez appelé le capitaine c’est pour qu’il envoie des messages. Vous vous rappelez ?

J’ai dit au cas où les choses se déroulaient comme on l’avait prévu, il faut mettre toutes les unités en alerte.

Qu’est-ce que vous comptiez dire dans votre déclaration ?

Nous n’avons pas rédigé.

Au cas où la tentative échouait, qui est-ce que vous avez contacté en plus pour vous appuyer ?

Je n’ai contacté personne, ni sur le plan militaire, ni sur le plan politique.

Au cas où vous arrivez à arrêter le président, vous avez une déclaration pour la lire à la radio ou vous avez une autre station quelque part ?

J’avais confié toutes ces missions à Diendéré.

Au cas où il y avait résistance à la radio, qu’est-ce que la police devrait faire ?

J’avais tout confié au capitaine Diendéré

Qu’est-ce que la police ou la gendarmerie devrait faire au cas où il y avait problème au niveau de l’arrestation ? Vous avez contacté le commandant Palm ?

Non non, il n’a jamais été contacté. Je ne vais pas mentir sur son nom. Il est venu me voir parler de cette situation. Je ne lui ai pas donné de consignes particulières. Il n’est pas au courant. Cette éventualité que nous avons envisagée, nous étions trois. Les capitaines Zongo Henri, Diendéré et moi.

Qu’est-ce que vous avez d’autres à nous dire ?

Je n’ai rien de particulier à ajouter sauf que c’est dommage. J’ai cru en la sincérité de tous ces camarades qui sont venus me contacter, présenter la situation comme s’il y avait une crise. Une crise qui nécessitait que nous prenions notre responsabilité. C’est peut-être là que j’ai été naïf de m’ouvrir à des camarades que je croyais sincères comme les capitaines Gilbert Diendéré et Zongo Henri. Je n’avais pas d’autres intentions.

Je vous remercie

Je voulais dire de bien retenir que j’ai le sentiment que c’est un montage qui a été fait sur mon dos. C’est très important.
On m’a mis en avant pour m’avoir mieux. Des camarades sont venus me voir pour me dire qu’il y a crise etc.


Capitaine Gningnin

Faut parler, qu’est-ce que tu sais ?

Moi capitaine Gningnin, je vais dire tout ce que je sais. L’histoire a commencé, il y a à peu près une semaine, le commandant m’a dit que Wilma lui a d’abord téléphoné et ensuite transmis une fiche de renseignement pour dire qu’Hermann Yaméogo a saisi ses deux agents de police à Koudougou.

Qui ?

Non, je ne connais pas leurs noms puisque je n’ai pas vu la fiche. Hermann dit de prévenir le directeur de la police nationale qu’il y a un coup en préparation. Il dit qu’il tient l’information de deux éléments de la sécurité présidentielle originaires de Koudougou. Il a proposé qu’on demande au président d’atterrir d’abord à Lomé et se renseigner sur la situation avant de rentrer. C’est ce que le commandant m’a dit. Il m’a donc dit que dans ce cas, d’être extrêmement vigilant, parce que la vie politique dans ces deux jours est bizarre. La situation a continué comme cela, jusqu’à aujourd’hui où toute la journée c’était le calme. Le soir, quand on est arrivé au bureau, le capitaine Diendéré était sur place au haut commandement.

Le commandant est rentré directement voir le capitaine Diendéré. Les éléments du capitaine Diendéré peuvent témoigner. On est ressorti du bureau du capitaine Diendéré pour rejoindre le bureau du commandant. En quittant son bureau, il m’a encore rappelé d’être vigilant. Il faut être extrêmement vigilant ce soir car on ne sait jamais ce qui peut arriver. Il a affirmé qu’il vient d’échanger avec le capitaine Diendéré et il n’y a pas de problème.

C’était à quelle heure ?

Je ne me rappelle pas très bien.

Aujourd’hui ?

Oui, ce soir vers 16h.

Continuez

Le commandant a dit qu’il va m’en parler tout de suite après avoir rencontré le capitaine Zongo. C’est comme ça, moi je suis sorti et après il m’a appelé pour me remettre une enveloppe fermée pour le capitaine Zongo. Après le capitaine Zongo lui-même est venu. Mais avant, Alice Tiendrébeogo et Fatimata Legma sont venues voir le commandant. Le commandant les a raccompagnées et nous a informé qu’elles sont venues le voir pour intercéder auprès du président pour qu’il préside le meeting de l’UFB demain. Le commandant les a rassurées qu’il transmettra le message, mais il leur a demandé de s’adresser au cabinet du président. C’était devant nous tous au secrétariat.

Quand le commandant est remonté dans son bureau, peu de temps après, le capitaine Zongo Henri est arrivé. A sa suite, c’est le capitaine Koundaba qui est arrivé. Nous on était toujours au secrétariat. Le commandant est descendu avec le capitaine Zongo et il est remonté dans son bureau avec le capitaine Koundaba qui attendait au secrétariat. Après il y a un élément qui est monté appeler le sergent Guiré pour manger. C’est pendant ce temps qu’un élément a crié que nous sommes attaqués.

Vous avez apris qu’on nous attaque ?

Voilà. J’ai ouvert la porte et j’ai dit au commandant que nous sommes attaqués. Le commandant a ouvert la porte et nous avons sauté.

Vous avez sauté, donnez l’itinéraire

On est passé par la BCEAO et on a rejoint le camp Guillaume.

Vous avez trouvé qui ?

On est passé sans être remarqué et nous avons continué. On a fait un arrêt puisque le commandant était blessé. Il est resté se reposer très longtemps. C’est après que je lui ai demandé s’il n’était pas mieux qu’on signale aux autres qu’on est attaqué.

Qui ? Donnez des noms

Je ne peux pas. Les autres militaires, au camp, au Conseil etc.

Par Newton Ahmed Barry

L’Evénement

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Vos commentaires

  • Le 7 octobre 2010 à 02:58 En réponse à : Finalement Blaise pas mauvais ?

    Finalement a lire ce recit, Blaise n’a pas ete aussi mechant que ca. Depuis quand on decide d’arreter un president parce qu’on a l’impression que ca ne va pas dans le pays ? De plus, quel militaire (Blaise) accepterait etre arrete surtout si Diendere l’a prevenu.
    Lingani a cherche sa propre mort en SUGGERANT d’arreter un president militaire en exercice. Finalement, c’est peut etre vrai aussi que Sankara, Sigue et Nongma Ernest se preparaient a liquider Blaise avec la creation de la FIMATS de Sigue Vincent. Je ne suis plus du tout convaincu que Blaise a ete mauvais avec ses anciens camarades. Si j’apprends qu’un ami militaire a recommande de m’arreter et je suis militaire, je passerai le premier a l’acte.

    • Le 7 octobre 2010 à 20:55, par Osky En réponse à : Blaise, DIENDERE, Herman Y, tous des traitres

      Mon cher merci de donner ton opinion mais arrette de raconter du n’importe quoi sur la question Sankara Sigue et blaise. Ils ont ete force de dire ses choses. C’est la seule chose qu’il fallais pour se donner une raison de les descendres sans avoir a repondre a qui que ce soit. Blaise, DIENDERE,Herman Y sont et resterons des traitres.

    • Le 7 octobre 2010 à 22:32 En réponse à : Finalement Blaise pas mauvais ?

      Un jour viendra ou j’aurai l’occasin de temoigner. Vous comprendrez alors que les declarations du commandant lingani ont ete arrachees sous la contrainte. Je sais de quoi je parle,croyez moi. Montage,complot,et mensonges.Voila ce qu’il en est de cette histoire.

      • Le 8 octobre 2010 à 03:03 En réponse à : Finalement Blaise pas mauvais ?

        Merci mais ce pas suffisant, y’en aura pas plus que maintenant pour le dire, ai la force et le courage de tes arguments. Je pense personnellement que c’est ce qui fait notre(les burkinabè) fait notre faiblesse ; si les autres avaient cette attitude Tandja, Obasanjo, Chavez et j’en passe auraient modifié leurs constitutions. Alors mauvais ou pas ? un ASSASSINAT reste un ASSASSINAT.

      • Le 8 octobre 2010 à 16:26, par Hamane En réponse à : Finalement Blaise pas mauvais ?

        n’attends pas ce jour, il faut témoigner dès maintenant. Attends tu la mort de quelqu’un pour le faire ? Pourquoi retenir ce que tu sais ? témoigne dans l’anonymat en attendant plus de sécurité pour le faire publiquement.

    • Le 8 octobre 2010 à 03:06 En réponse à : Finalement Blaise pas mauvais ?

      Mon cher c’est quoi ce delire !!? Sankara disait qu’un militaire sans formation politique et ideoligique est un criminel en puissance... je pense que si t’étais un militaire tu en serait un

  • Le 7 octobre 2010 à 03:26 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Je croi que maintenant c est bien clair. On a prepare un Coup derriere blaise. Y a rien a dire. Il avai raison

    • Le 7 octobre 2010 à 19:23 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

      Vous faites exprès ou quoi ? En juin 1984, ça été pareil. On a arrêté des gens, on les a accusés de complot, puis on leur a fait dire que s’ils avouaient, on leur laisserait la vie sauve. Certains ont rédigé des confessions que tout le monde savait bidon, et on a brandi ces écrits comme la preuve irréfutable de leur forfaiture. Demandez-vous que qui est arrivé à ces pauvres gens ! Il reste beaucoup de zones d’ombres dans notre histoire récente. Et au lieu de la vérité, on nous sert chaque fois de la manipulation. Question : si les sankaristes, ou prétendus tels, veulent montrer que leur idôle est propre sous tous rapports, il leur coûte quoi de publier les archives du CRN qu’ils détiennent ? On est suffisamment matures pour analyser. Mais tous les protagonistes mentent. Et je pense que ce sont les plus menteurs qui ont survécu. Ils savent que jamais on ne leur croira sur parole.

  • Le 7 octobre 2010 à 09:01, par sTTTs En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Hermann et Gilbert sont et resteront de grand traitre devant l histoire. Ils ont egalement les mains tachees de sang d innocents.

  • Le 7 octobre 2010 à 10:33, par Le pompier En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Vous savez quand le montre mange ses ennemis ,son entourage, il fini par se dévorer lui même.Attendons de voir.

    « Là ou s’abat le découragement, c’est là ou s’élève la victoire du perceverant »

    THOMAS SANKARA

  • Le 7 octobre 2010 à 10:58 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Monsieur Newton, après que Lingani ait clairement reconnu dans l’interview qu’il avait bien décidé d’arrêter le Président à son retour, vous ne pouvez pas écrire que " incontestablement, le malheureux Jean Baptiste Lingani est mort pour rien. Il n’a pas trahi Blaise Compaoré". Bien sûr, on peut regretter la peine capitale qui lui a été infligée. Mais connaissant les moeurs politiques de l’époque, qui peut dire si Lingani n’aurait pas fait exécuter le Président à son arrestation ?
    En outre, la thèse du piège qui aurait été tendu au pauvre Lingani est bien curieuse : à ce niveau de responsabilité militaire, si on ne sait pas rester lucide devant ce que disent les visiteurs du soir, c’est très grave.
    Newton, arrêtez donc avec votre pseudo-journalisme. Vous n’avez pas le droit de fouler au pied des évidences pour arriver aux conclusions politiques qui vont arrangent !

    • Le 25 novembre 2010 à 17:30, par naro1890 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

      Vous ,vous ne savez pas de quoi vous parlez.

    • Le 1er mars 2013 à 11:17, par Abdoul Zabar En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

      Bjr chers amis je voudrais vous rappeler que conscience exige Lingani et Zongo ont merité leur sort pour deux raisons essentielles ;s’ils ont approuvé l’assassinat de Thomas parce que dans ce cas ils sont eux meme des traitres ; mais s’ils ne l’on pas approuver ce qui les restait a faire c’était l’exile puisqu’ils ne faisaient plus parti du système.donc a voir clair ces deux débiles sont tombés dans les trous de leurs propres obus. merci pour la révélation les sédogo diendere qui passait pour des hommes dignes sont tous tachés de sang l’avenir nous dira mieux.

  • Le 7 octobre 2010 à 11:05, par Tiga En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Édifiant et révoltant ce que je viens de lire.Pour nous jeunes qui n’avons connu cette période, je dois dire que c’est un vrai cour d’histoire. En même temps j’ai encore plus de mépris pour ce régime.Il ne s’est pas départis de ces anciennes méthodes de gouvernances.Montage, trahison, assassinat.Ce sont toujours les mêmes qui sont là:Blaise Compaoré en tête, Salif Diallo, Laurent Sédogo,Diendéré, dans une moindre mesure Hermann Yaméogo etc.

  • Le 7 octobre 2010 à 11:23, par Nang’bila En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Je ne suis pas un partisan de Issa Tiendrebeogo, mais aujourd’hui, et meme un peu plus que lui, je pense qu’il faut en abattre plusieurs.
    Paix a l’ame du Colonel Lingani, mais si ses declarations n’ont pas ete guidees, il y avait bel et bien intention de coup d’etat, et la reaction du president est plus que legitime.
    Diendere , un traite ? Pas sur, il a tout simplement joue le jeu apparemment ! Jusque la, j’avais cru que c’est lui qui etait alle voir les uns et les autres pour susciter le coup de force, mais cela ne semble pas etre le cas. Une verite a retenir pour toujours, surtout a l’intention des esprits faibles :" SI ON VIEN VOUS PROPOSER UN COUP D’ETAT, SI VOUS ETES D’ACCORD AVEC L’IDEE, DITES OUI, SI VOUS NE L’ETES PAS, DITES OUI TOUJOURS, MAIS SONGEZ D’EN INFORMER CELUI QUI EST VISE !!!!" C’est une regle seculaire !

  • Le 7 octobre 2010 à 11:46 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    la lecture cet element me permet de faire juste 2 révélations mineures (car abordées déja dans l’article) .
    1. Gningnin (qui était l’aide de camp de lingani) n’a jamais été capitaine mais plutot adjudant ou adjudant chef (souffrez que ma mémoire me joue des tours), seule certitude c’était un sous officier et en aucun cas un officier. par conséquent la réponse à la question : Faut parler, qu’est-ce que tu sais ? et à laquelle aurait répondu Gningnin en commencant par : Moi capitaine Gningnin, je vais dire tout ce que je sais est une impossibilité pure et simple. Gningnin ne peut en aucun cas s’être présenté sous le grade de capitaine et Gaspard Somé et son équipe qui ont mené l’interrogatoire savait évidemment qu il était sous officier.

    2. Il faut egalement précisé que Sedogo Laurent a eu la vie sauve que grâce à l’intervention décisive de Yacinthe Kafando qui l’a fait mettre en lieu sûr par ses hommes. En effet il devait faire partie des 4 supliciés de kamboinsin (Lingani, Zongo, Koundaba et Gningnin). Même si Sedogo a eu une traversée du desert par la suite, il a au moins eu la vie sauve et cela lui permet d’ailleurs aujourd’hui de continuer à rendre service à la nation.

    Il faut également se souvenir qu’en 1989, la majorité des acteurs étaient relativemen jeune. 31 ans pour Gilbert Diendéré, 33 ans pour Laurent Sedogo, 43 ans pour Lingani, 32 ans pour Salif Diallo et 38 ans pour Blaise Compaoré lui meme. Avec le temps, ceux qui sont toujours en vie se sont un peu assagi.

    Pour terminer, puisque nous sommes toujours dans l’histoire aujourd’hui 07 octobre represente le 14 e anniversaire de l’éviction du même Yacinthe Kafando cité plus haut. C’est en effet dans la nuit du 6 au 7 octobre 1996 que plusieurs éléments de la sécurité du chef de l’état et proche de Yacinthe ont été arrêtés et connaitront des fortunes diverses, notamment Otis, mort dans des conditions particulières.

  • Le 7 octobre 2010 à 11:49, par johnblacksad En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    wow... incredible story !
    Très passionnant !

    Peut-on conclure qu’ils ont été trahis par Gilbert ? Just a question...

  • Le 7 octobre 2010 à 11:57, par messager En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Pourquoi attendre 2010 pour mettre ces informations à la disposition du peuple burkinabé ? Y avait-il un réfus de la part de leur détenteur de partager ce témoignage avec le peuple burkinabé ou quoi ? Si le témoignage est authentique que la justice fasse son travail !!!Tous les parents des victimes ne sont pas morts ka même !!!La seule et la vraie justice est celle de Dieu. Que l’âme de tous ceux qui sont tombés sous les balles des plus forts répose en paix amen !!!Laisser les gens modifier tous les articles mais Dieu ne va pas modifier la durée de leur vie ils partirons un jour comme BONGO, EYADEMA, MOBUTU... C’est Dieu qui est fort.

  • Le 7 octobre 2010 à 12:41 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Pourquoi ne l’avoir pas mis en prison au lieu de le liquider ? En vie, tôt ou tard la vérité éclaterait.

  • Le 7 octobre 2010 à 14:52 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Que pareille chose ne nous arrive plus .On dirait que certains ont joué sur deux tableaux et s’en sont sortis .

  • Le 7 octobre 2010 à 17:09, par Inoussa verite En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Article tres interessant. Comme chacun l’aurait constaté,Me Herman est à la base de ce bourbier.Apres le 18 Septembre, je croyais que Lingani était innocent dans l’affaire mais les reponses qu’il a données en parlant d’arreter le president sont des evidences, seulement il a été naif et tres mauvais stratege, pour un militaire, en confiant toute l’operation à Djenguere. Je ne connais pas trop bien la position et le role de Henry Zongo mais l’avenir nous dira.

  • Le 7 octobre 2010 à 17:23, par L’aurore En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Salut à tous
    Que penser à la lecture de telles revélations ?
    Deux hypothèses

    1) Le commandant Lingani a ét simplement piegé et il y est tombé avec une naiveté deconcertante.
    Pourquoi une telle imprudence surtout après les évènement sanglants du 15 octobre 1987 ?
    Comment comprendre que sans avoir aucune maîtrise des forces militaires sur le terrain, il s’en remettre à Dienderé pour arrêter Blaise à son retour de voyage ? Ce même Dienderé qui a été l’homme orchestre du 15 octobre et bras droit de Blaise ! Même un sergent de l’armée ne tomberait pas dans un tel traquenard

    2)la seconde hypothèse c’est qu’on afait dire à Lingani ce qu’on voudrait qu’il dise avec la promesse d’avoir la clemence du président Compaoré. C’est une methode qui fut en vogue dans les années 1930 en URSS lors des purges staliennes.On vous accuse d’un faux complot et on vous traduit devant un tribunal obscure et là vous devez plaider coupabable avec justement la promesse que la seule condition d’avoir la clemence du grand camarade Staline.
    Seulement après avoir extorqué vos "faux aveux", on prend l’opinion à temoin et on passe par les armes ! Une des celèbres victimes, BOUKHARINE,grand idéologue du communisme a même reçu une lettre confidentielle de staline lui garantissant la vie sauve s’il passait aux aveux. peine perdue !
    En conclusion,Lingani,Henri Zongo,le capitaine Sabyamba Koundaba (chef des transmissions de l’armée à l’epoque) et l’adjudant Anessé Gnégnin (Aide de camp de Lingani) ont été victimes de ces methodes staliennes et de ce que Norbert Zongo a appelé "la Guerre des numéros" dans son ouvrage le parachutage.
    C’est la triste réalité.Plus de vingt après que sont devenus le veuves et autres hériers de ces quatre suppliciés du 18 septembre 1989 ?
    Pour l’annecdote la famille de Koundaba n’a été informé de son décès que lorqu’on leur a ramené sa chemise et sa montre tachées de sang ! Que c’est triste !

  • Le 7 octobre 2010 à 17:40, par www.h-bado.blogspot.com En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    GOD BLESS BURKINA FASO FUTUR . (QUE DIEU BENISSE L’AVENIR DU BURKINA FASO).

  • Le 7 octobre 2010 à 17:59, par Sidgomdé En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Assurément, cette publication qui devait diaboliser blaise va finalement l’innocenter. Personnellement, j’étais rester dans le doute sur la véracité du coup d’état manqué. Il faut dire que j’étais même convaincu que c’était "un vrai faux complot" ourdi pour liquider des opposants. Mais, à la lecture de ce qui précède, il ne fait plus aucun doute que l’on a tenté réellement de renverser blaise par la force. Je ne dis pas que le forfait méritait que les comploteursq soient passés aux armes, mais on comprend à présent ce qui s’est passé.
    Les propos introductifs de NAB montrent ses réelles intentions en publiant un tel document mais, en fin de compte, il disculpe blaise pour l’un des nombreux crimes qui jonchent son règne.
    J’ai lu l’article le matin, et je suis revenu le soir convaincu que le forum allait exploser. Mais, à ma grande surpise, seulement 4 réactions. Ce qui veut dire que cette révélation a laissé sans voix les nombreux forumistes qui sont réputés viscéralement anti-blaise compaoré.

    • Le 7 octobre 2010 à 19:19 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

      Ce sont des petits esprits comme vous qui pensent que cela disculpe Blaise. Primo il dit (NAB)ne pas garantir l’authenticité des enregistrements transcrits ici. Secondo, en lisant on ne voit en aucun moment dans le témoignage du commandant Lingani l’élément qui justifie "sa décision d’arrêter blaise". Une histoire qui n’a ni tête ni queue ! Un commandant je suppose qu’il a un minimum de bon sens ! Ne commandant pas de troupe comment peut il confier l’arrestation de Blaise à Diendéré de surcroît un produit de Blaise impliqué dans les événements du 15 octbre 87 ? J’ai l’impression qu’on lui a dit de plaider coupable avec des réponses téléguidées. Et puis quelqu’un a souligné quelque chose : le nommé Gnignin n’était pas capitaine ; mais adjudant alors que dans l’intérrogatoire il commence par "moi capitaine Gnignin ...." y’a quelque chose qui clôche !

    • Le 7 octobre 2010 à 19:31 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

      On n’est pas resté sans voix. On sait qu’on nous a servi une partie de la vérité : celle qui arrange. Vous ne devinez pas qui cela arrange ? D’où viennent ces cassettes ? Qui a mené ces interrogatoires ? Pensez-vous vraiment que n’importe quel burkinabè peut se procurer ces cassettes ? On nous prend pour des cons, et nous refusons de marcher dans la combine. Ces révélations arrivent à un moment soigneusement choisi. On n’est pas si bêtes...

    • Le 1er novembre 2013 à 16:08, par N.Z. de retour En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

      Il faut etre vraiment naif,pour se faire convaincre par des interviews de cadavres.la machine a tuer n’est a pas a bout de souffle.qui a enregistrer et transmis un tel document a la presse ?en plus il bombarde l’adjudant gningnin comme capitaine.

  • Le 7 octobre 2010 à 18:31, par sawato En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    N’importe quoi !!!!!!, ces déclarations ont été modifiées du début jusqu’à la fin, la vérité est toujours cachée dans les archives de la Présidence. Tout ça pour innocenter Compaoré.
    Ceux qui pensent que les victimes sont réellement coupables de ce coup d’Etat, se trompent. C’était juste une stratégie pour eliminer tous ceux qui pouvaient gener un jour à l’autre.
    Tôt où tard, toutes ces gens payeront les crimes qu’ils ont commandités.

  • Le 7 octobre 2010 à 18:50, par WANG YU En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Frère ou soeur Sidgomdé relisez la réaction de l’Aurore , si vous n’êtes pas d’un esprit simple vous comprendrez que ce ne sont pas toujours les évidences qui sont la vérité .
    Que savons nous ? nous autres forumistes ! personne ne peut trancher dans la vérité concernant ce drame sauf les acteurs vivants cités qui ont eu à jouer un rôle quelconque.
    Parlant de rôle , prenez ce petit bout seulement ,voyez comment ces deux femmes ont été des instruments pour approcher LINGANI ,le sollicitant à intercèder auprès du Président du Faso qui n’est pas encore rentrer pour qu’il vienne présider la cérémonie qu’elle organise le lendemain.Réaction de LINGANI, il les invite à aller demander audience auprès du cabinet du PF ;pensez vous qu’il n’est pas un officier averti ?
    Voilà un cas qui peut servir d ’exercice à l’ENAM pour les futurs magistrats.

    • Le 8 octobre 2010 à 02:53, par Mechtilde Guirma En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

      En effet Monsieur Wang yu, j’étais à cette conférence ce matin du 18 septembre à la commune de Nongremassem pour le cinquième ou quelième anniversaire de l’UFB. Alice a donné sa conférence, mais comme cela ne m’intéressait tellement pas, je n’ai pas retenu le titre. Celle qui m’a le plus intéressée c’était celle du directeur de cabinet du président dont le thème était « du processus démocratique » ou de « l’élargissement de la démocratie », quelque chose comme cela je ne me rappelle plus très bien. Et ce qu’il disait en substance, c’était de barrer la route aux réactionnaires : « les UNDD et que sais-je » a-t-il précisé. Remarquons qu’à l’époque, Blaise avant qu’il fasse l’offre aux partis politiques à rentrer dans l’ODP/MT, et aux religieux et coutumiers à s’impliquer dans le processus démocratique, il avait exigé de maître Hermann qu’il change le nom et par voie de conséquence le sigle de son parti. D’UNDD, maître Hermann s’était reconverti en MDP je crois. Donc ce jour-là, il y avait comme une intention manifeste de rejeter la candidature de maître Hermann après l’admission de la CNPP. Ce qui m’a parut profondément injuste, le conférencier ajouta qu’il y avait dans la Nation burkinabé, deux camps. Le camp des « révolutionnaires conséquents » qui veulent le bien du pays, et les réactionnaires qui veulent revenir et qu’il était urgent de les éliminer le plus vite possible et de leur barrer la route. C’est pourquoi il invitait les femmes à faire des revendications. Et que par exemple, si les femmes demandaient 100 (ou 1000) maternités et qu’on ne leur donne que trente c’est déjà beaucoup. Mais qu’il faudrait qu’elles fassent des revendications. Du coup cela me ramener aux heures sombres de la fameuse révolution de Sankara où la porte-parole (dont nous avons nettement repéré la voix et reçu confirmation après investigation)de la DMOF (Bureau de Mobilisation des Femmes) précurseur de l’UFB avait demandé expressément « l’exécution » des prétendus comploteurs que furent Didier, Anatole, Barnabé et les autres infortunés.

      À cet appel donc du conférencier, il y eut un silence dans la salle et l’on pouvait entendre voler les mouches. Personne ne voulut intervenir, malgré l’insistance d’une femme membre du bureau de l’UFB. Mais sentant son regard sur moi qui toujours allais à contre courant de leurs idées, toujours égale à moi-même je pris alors la parole et je dis en substance ceci : « Moi, je ne m’y connais absolument rien en démocratie, c’est pourquoi je ne peux pas porter de jugement de valeur sur la conférence de Monsieur le Directeur du Cabinet de la Présidence qui lui est un érudit. Cependant en matière de la gestion du pouvoir dans nos sociétés traditionnelles, la femme ne demande jamais de verser le sang et qu’en ce concerne le cas qui nous préoccupe en ce moment, il faudrait que le front politique (comme le conférencier avait désigné le gouvernement à l’époque) fasse en quelque sorte que le feu ne s’allumer tant au front politique qu’au niveau du front social ». Ce que j’ai retenu comme réponse c’etait quand il a dit que s’il a donné l’exemple des maternités, c’est une façon de parler, et qu’en d’autres circonstances, il faudrait retenir qu’on ne peut pas permettre « aux loups de vivre avec les agneaux ».

      Une certaine Eulalie prie alors la parole et commença par s’excuser de ne parler qu’en moré et de façon ironique et cynique expliqua que c’est parce que son français est rudimentaire. Alors elle commença dans son jargon à s’étaler dans la condamnation de tous ces réactionnaires qui corrompent le peuple avec de l’argent, disant qu’elle même si elle gagne cet argent elle ne refuserait pas mais qu’il faudrait que le « front politique », donne la manière et les consignes des revendications, afin que les femmes puissent faire des « propositions conséquentes » pour barrer la route à tous ces réactionnaires car ils ne font que tromper le peuple. Je vis du noir à tel enseigne que je n’écoutais plus les réactions qui fusaient maintenant un peu partout d’autre pour appuyer Eulalie d’autre pour parler de façon neutre. Puis je me ressaisis et préparais une autre question telle que celle-là par exemple : « Le conférencier peut-il nous indiquer ou expliquer quelle l’instance dans le front politique est habilitée à désigner les révolutionnaires conséquents et les réactionnaires ». Sans doute avait-il deviné mon intention de poser encore des questions puisque à présents les débats étaient engagés. Il me court-circuita en ces paroles : « Oui posez des questions, mais pour faire des propositions conséquentes » et que celles qui n’en avaient pas peuvent déjà quitter la salle. À partir de ce moment, j’ai compris que le sort en était déjà jeté, il ne restait que la mise en scène des préparation aux exécutions.

      Alors silencieuse devant tout le monde (j’étais assise presque devant), je me suis levée et sous les haussements des épaules et le bruit fait par leurs langues (siunsgo) des femmes, j’ai quitté la conférence en quittant la salle. Ce fut le lendemain en arrivant au Stade du 4 Août où Alice avait invité les femmes au lancement du projet Bantaaré, que des femmes m’ont soufflé qu’à l’auble de ce 19 septembre 1989, Henri Zongo, et Boukary Lingani et deux autres de leurs camarades ont été passés par les armes. Restée assise derrière près de la porte, ce fut un quart d’heure après l’ouverture des travaux, que j’ai quitté cette fois discrètement la salle pour regagner mon domicile.

  • Le 7 octobre 2010 à 19:08 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Je crois que l’analyse de l’aurore est la bonne. A moins que le Commandant ne jouisse pas de toutes ses facultés un coup d’état ne peut pas se préparer en une semaine ou sur un coup de tête. Parce que des gens sont venus te dire que ça ne va pas et sur un coup de tête tu appelles Djindjéré de faire arrêter le président !!!!. Et souvent les discussions se font au téléphone. Notez bien, le même commandant avait à sa disposition des enregistrements de conversation téléphonique faites par la gendarmerie et lui même discute au téléphone de sujets aussi grave au téléphone.
    Dans tout ce qui est dit il ya un peu de vrai dedans comme la situation tendue entre les différentes factions de l’ODPMT. Mais le reste est un montage grossier. Djindièré, le bras droit de Blaise sera la dernière personne à laquelle on peut penser pour faire un coup d’état contre Blaise à l’époque. Et Henri et Lingani n’avaient aucune force à l’époque ; ils gênaient seulement le Big Boss et ses hommes de mains l’ont aidé à faire le reste. Rappelez vous que Lingani avait sollicité une retraite anticipée. Il savait que tôt ou tard on chercherait à se débarasser d’eux. Je me demande comment en une semaine ils ont pu monté le coup et même préparer les déclarations pour la radio et la télé et que Lingani dispose de ces déclarations dans sa poche !!! à moins que comme je l’ai dit plus haut il ne jouissait pas à l’époque de toutes ses facultés mentales

  • Le 7 octobre 2010 à 19:09 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Nous attendons les declarations des hommes cites comme manipulateurs dans ce document historique. Cela pourra eclairer cette partie de notre histoire, responsabiliser chacun devant l Histoire. Il y a des recoupements interessants.

  • Le 7 octobre 2010 à 19:12, par ancien militaire au USA En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Arreter les blabla...Vous croyez qu’un revolutionnaire peut voyager en klk jours et tant de choses vont se passer comme un jeu d’enfant..Reflechisser un peu.si ces deux restait en vie,blaise ne serait pas trankil et cetait une pure et belle maniere de les supprimer.Personne n’est traite dans cette histoire,cetait juste le plan.nous y etions et je sais de kw je parle..Ne croyez en aucune archives de la revolution.si vous le croyez tyellement,croyez vous aussi au certificat de deces naturelle de Sankara ?reflechissez.....

  • Le 7 octobre 2010 à 19:27 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    En 20 ans, on a largement eu le temps de faire des montages et des démontages. Si ce fameux interrogatoire était authentique, pourquoi attendre tant d’années avant de le publier.

    ON PEUT FAIRE DIRE N’IMPORTE QUOI À UN MORT ; IL N’EST PLUS LÀ POUR VOUS CONTREDIRE NI SE DÉFENDRE. DONC LES MORTS ON TOUJOURS TORT.

    C’est encore là une blaiserie électorale. Il n’en a surtout pas besoin pour rester à vie au pouvoir, mais certainement pour justifier son sanguinisme.

    Arrêtez de prendre tous les burkinabè pour des idiots et des analphabètes politique.

  • Le 7 octobre 2010 à 20:32 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Herman traitre et le restera toute sa vie !!!!G. Diendéré, Issa T., Herman Y. et Salif Diallo s ils vivent toujour apres le depart de Blaisse doivent tous nous eclairer sur cette periode sombre de notrehistoire. merci de publier mon message

  • Le 7 octobre 2010 à 21:34, par L’Ougandais En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    A la lecture de cet article j’ai le sentiment de recevoir un cours d’histoire du Burkina Faso. J’etais enfant a l’epoque et je ne pouvais pas comprendre ces choses.

    A mon avis le climat qui prevallait en son temps etait telle que tout acte et toute declaration allant a l’encontre du regime etait suicidaire. Et je suis d’accord sur le fait qu’il ya eu une trahison de Diendere qui est en fait le genie de la disparition de ces pauvres gens.

    Je comprends aussi a present de quelle maniere Blaise peut monter et demonter une personne selon les circonstances.

    Aujourd’hui Blaise joue au mediateur dans plusieurs pays en crise mais je me demande si un jour le Burkina Faso n’aurait pas besoin d’une mediation dans la mesure ou son depart du pouvoir soit legalement ou par coup d’Etat ne va pas plonger tous le pays dans une terrible crise pire que celle de la Cote d’Ivoire ou de la Guinee.

    Prions pour notre pays

  • Le 7 octobre 2010 à 22:04, par le fasolais En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Moi la seule chose qui me fache c’est de voir comment NAB se fait manipuler. cela fait un certain nombre d’articles où sans le savoir 5je l’espere) il joue a fond le jeu du pouvoir. cette cassette trafiquee (au moins a 50%)lui a eté envoyé par les gens du pouvoir sans qu’il ne s’en rendent compte.c’est vraiment dommage pour notre presse.

  • Le 7 octobre 2010 à 22:14, par corbbo En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Quand on veut abattre son chien,on l’accuse de rage.Lingani et Henri n’ont pas ete victimes de Blaise,ils ont ete trahis par leur naivete.Meme un nez perce savait qu’apres Sankara des purges allaient se declencher.C’est un deroulement logique des evenements.Les’heros" du 15 octobre n’etaient pas en confiance avec les"rescapes",ils devaient finir le"travail"tot ou tard,d’une maniere ou d’une autre.La seule porte de sortie pour "les martyrs de la revolution",c’etait l’exil.Ils n’ont pas compris a temps qui etait Blaise.

  • Le 7 octobre 2010 à 22:32 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Ôter la vie à des amis pour le pouvoir est inconcevable.
    Comment expliquer à ces veuves et à ces orphelins qu’il s’agissait d’une erreur qui a été fatale à leur père et à leur époux ?
    Pourquoi Maurice , Sangoulé , Saye Zerbo, Jean-Baptiste ont juste été arrétés sans être fusillé ? Tout simplement parce que les vainqueurs du moment avaient ce Burkindi.
    La force d’un vainqueur se mesure à son sans froid à toutes épreuves.

  • Le 8 octobre 2010 à 00:04, par Souly En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Le commandant Jean Baptiste Boukary Lingani, paix à son âme, que j´ai connu aux premières heures de la révolution était un homme très sage. Vous savez j´ai l´intime conviction qu´il est tombé dans un complot. Cependant il faut néanmoins reconnaitre que c´était á prévoir ! Je me demande comment quelqu´un comme le commandant Jean- Baptiste Boukary Lingani n´a pas pu voir cela venir ! Pour moi qui fus une de ses connaissances, sa mort était depuis le 15 octobre 1987 programmée. Si en octobre 87, il avait dit clairement non au Front populaire il serait alors mort en héros le même jour tout comme le capitaine Thomas Sankara et ses compagnons, et non en traitre comme ses bourreaux, veulent maintenant nous le présenter. Pour comprendre tout cela il faut avoir connu le commandant. Je l´ai dit au début de mon texte. Il était sage. Il était aussi pacifique. Sitôt Sankara tué, il a du se dire « faisons tout pour sauver des vies humaines et éviter le chaos » en fait le contraire d´un certain capitaine Boukary Kaboré. Et ce fut son erreur. S´il s´était opposé á Blaise dès le départ, et qu´il avait fait comme le lion, il serait probablement en vie aujourd´hui, ou alors il aurait été tué au cours de sa résistance.
    Mais aussi je pense que Blaise et ses hommes connaissaient bien « l´homme ». Ils le connaissaient parfaitement. N´oubliez pas que le président Blaise après les événements du 18 septembre a dit un jour que le commandant Lingani lui aurait rapporté avoir reçu un appel du « lion » juste pour dire bonsoir ! À l´époque je me suis posé cette question. Qu´est-ce qui a bien pu amener le commandant Lingani à aller dire personnellement au président Blaise Compaoré que le lion l´avait appelé ?
    Par loyauté ou par peur ? Je crois connaitre la réponse à cette question. Mais je vous laisse la trouver vous-même. Quant aux autres acteurs, qu´il s´agisse de Genguéré, (pardonnez moi je ne sais même pas comment on écrit son nom) Clément Oumarou Ouédraogo, Hermann je ne les connais pas ! Oui Issa Tiendrébéogo je le connais bien. Ce dernier était déjà depuis octobre 87 tombé dans le piège du pouvoir. Et j´aurais aimé avoir pu le lui dire en 1987 quand il était venu à Tenkodogo défendre corps et âme la rectification. J´étais hélas en Terminale.
    Venons maintenant au capitaine Henri Zongo. La rumeur veut qu´il ait été après la fusillade achevé au couteau par ce que refusant de passer vite de l´autre coté…Cette même rumeur veut aussi qu´il ait chanté des quantiques. Oui la cruauté n´a pas de limites. Au moins ses prières auront servi à quelque chose. Regardez aujourd´hui ses bourreaux, ils semblent avoir la paix de l´âme et de l´esprit. En plus ils sont milliardaires. Cet homme n´avait jamais vraiment accepté la rectification. Et le pouvoir le savait. Au cours d´un grand reportage sur le Burkina, peu avant les événements du 18 septembre 89, il avait pour une fois critiqué dans Jeune Afrique, la mesure interdisant l´importation des fruits et légumes. Il avait aussi émis des réserves sur le port obligatoire du Faso Dan Fani. Quand j´ai lu son interview, je me suis dit ca y est. Ils l´ont eu ! Le pouvoir avait tout en main. À cette époque tout le monde donnait l´impression que tout était bien au Burkina. Alors la porte était ouverte pour la phase finale de ce qui avait été initié depuis de longue date. Le 18 septembre 1989 ! Un coup d´État déjoué ?
    No. Nether. Nein. Nix. Nader… Seulement une suite logique du 15 octobre 1987. Comprenne qui voudra !
    Souly

  • Le 8 octobre 2010 à 01:38 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    On prend les Burkinabè pour des gogos. La manipulation continue. La mort de Sankara et ses camarades, celle de Norbert Zongo et bien d’autres attendent depuis que le pouvoir en place dise la vérité au peuple Burkinabè ; toute chose qui n’a rien à voir avec les opérations de "bidonnage" qu’on nous sert pour justifier les liquidations physiques sommaires de compagnons de route (Lingani, Henri et d’autres...) et faire le vide. Ce "bidonnage" qui a l’allure d’un interrogatoire de salon en bonne convivialité, vise à salir la mémoire des victimes par les moyens de l’idéologie de la manipulation et la justification de l’élimination physique qui servent de base à ce régime. Par de tels procédés, il tient le Burkina-Faso sous sa férule depuis 1987. C’est son seul mérite pour le grand bonheur de la cleptocratie locale et internationale : avoir réussi à décapiter la révolution et à larbinizer tout un peuple. Et disposer de nombreux bourreaux prêts à servir et à sévir. Enfin, que de nerfs fragiles !, ces Hermann et autres personnages du pouvoir qu’incarne le Grand Sachem lui-même absent ou malade dans ces moments là.

  • Le 8 octobre 2010 à 02:01, par AROSS En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Ces inregistrements ne sont que du faux et leur usage n’est que du faux. Ceux qui naïvement croient en de telles allégations manquent purement et simplement d’esprit critique et d’analyse et se bornent à de simples consommateurs de l’information diffusée.
    Si donc ces enregistrements vous paraissent crédibles, c’est que tous les autres documents officiels de cette période le sont également. Alors, qui de vous croirait en l’authenticité du certificat de décès de SANKARA établi par le col Halidou GUEBRE ? Voyez-vous, l’histoire a été tronquée. Ensuite, j’ai également fait des recherches pour m’apercevoir qu’au moment des fait, Gningnin n’était qu’un adjudant alors que dans la cassette, il dit capitaine. Ensuite, quand vous lisez, les faits sont relatés sans logiques, on passe du coq à l’âne, tout est touffu, confus, difficile à déchiffrer et à décrypter. Cela prouve que qu’il y a eu altérations des faits.
    Et, chose curieuse, pensez-vous qu’un officier supérieur de l’armée surtout à l’époque des faits et de surcrît n’étant pas n’importe qui, peut envisager l’arrestation du prési sans même avoir des hommes à sa disposition ? Bizarre quand même !
    Enfin, les acteurs du moment se connaissaient tous et LINGANI ne pouvait pas confier une telle mission, si elle avait existé, à DIENDERE, vu sa fidélité, sa loyauté au à Blaise et surtout vu le rôle déterminant qu’il a joué dans l’assassinat de Thom SANK
    Enfin, avant de porter un jugement, de prendre position ou de croire en une chose, il est de bon sens de d’écouter les différentes versions. On ne saurait croire au premeières allégations et vous compreneze qu’en droit le principe du contradictoire soit sacré.
    Courage à NAB pour son travail de journaliste d’investigation et de dénonciation ! Qu’il continu ainsi afin de nous servir le restant des archives. C’est à ce prix que petit à petit, la vérité se lèvera et tous ces traitres, ces menteurs de la nation, qu’ils soient morts ou encore en vie, tomberont à la renverse.

  • Le 9 octobre 2010 à 19:13, par sawato En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Je vous jure sur la tombe de ma mère que c’est du montage. Un jour viendra, où Blaise et tout son staff, prieront que la terre soit................
    Ce jour viendra.

  • Le 9 octobre 2010 à 23:10 En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    Jeu de marionnettes. Mais qui tire les ficelles derriere est la question. La question de fond de notre politique reste entiere. Il s agit de la positon de l armee vis a vis de cette activite. Le resultat est le massacre des militaires entre eux avec des victimes civiles, la manipulation des militaires du fait des civils, bref la confusion qui detruit et notre armee et les politiciens. Succes pour le retour des militaires en casernes.

  • Le 10 octobre 2010 à 03:47, par abdel En réponse à : Politique : Que s’est-il passé ce 18 septembre ?

    voila une belle tactique pour les election prochaines. montage propre. vous prenez les gens pour du fumier. bravo mais dieu va vous pincer les billes.

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