"Salut à toi, pays de nos aïeux". C’est au rythme de l’hymne national du Togo qu’a été accueilli le ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication Filippe Savadogo, le jeudi 30 septembre 2010, à l’occasion de la journée dédiée à ce pays. Après le Bénin en 2009, le pays de Faure Essozina Eyadema est l’invité d’honneur de cette année. Une opportunité saisie par la délégation de ce pays voisin composé d’officiels du ministère du Tourisme, du port autonome de Lomé et d’opérateurs économiques, pour présenter ses potentialités touristiques.

"Le SITHO est devenu une des manifestations professionnelles de référence pour la promotion du tourisme des pays de la sous-région ouest-africaine et nous nous réjouissons de nous retrouver tous les ans entre administrateurs, opérateurs et partenaires privés du tourisme pour nouer des contrats commerciaux de voyage et de séjour dans nos pays respectifs", a déclaré le ministre du Tourisme togolais, Batienne Kpabré Sylli.

Pour lui, cette manifestation s’impose comme un cadre de partage d’idées et d’expériences entre les acteurs du tourisme et un lieu de dialogue entre les traditions et le secteur touristique. Pour le ministre du Tourisme togolais, l’Afrique est un continent de traditions, ce qui explique l’accent mis par beaucoup de pays sur la valorisation de ce patrimoine pour attirer un flux touristique considérable. Batienne Kpabré Sylli a relevé que la tradition africaine se matérialise dans les us et coutumes, les arts, l’artisanat, les cultes, la musique, la danse, la cuisine. "Tourisme et tradition" est le thème de cette édition du SITHO.

Pour être en conformité avec cette thématique, le Togo a décoré ses stands d’images reflétant les valeurs du terroir, des objets artisanaux etc. "La tradition apportera sa contribution à l’édification de la civilisation universelle et permettra aux peuples africains de s’affirmer sur le plan identitaire dans le processus de mondialisation," a argumenté le ministre Batienne Kpabré Syll. Pour son homologue burkinabè, Filippe Savadogo, si le tourisme au Togo est en train de retrouver sur lustre d’antan, cela est dû à la stabilité dans ce pays. Un facteur pour lequel le président du Faso, Blaise Compaoré, s’est investi.

"Aujourd’hui, célébrer le Togo, c’est célébrer la paix, c’est célébrer le nouveau développement intégré", a souligné le ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication. Philippe Savadogo pense que choisir un invité d’honneur est une manière d’apprendre des autres. "Pour nous, c’est important de connaître les valeurs positives des autres peuples", a ajouté Filippe Savadogo. Le Togo possède des sites, des monuments et autres lieux touristiques.

<img21772|lefIl s’agit entre autres, de ses marchés à fétiches, des sites esclagistes tels que la Maison des esclaves, la cascade d’Aklowa dans la région des Plateaux, la réserve de faune de Fazao Malfakassa etc. Koutammakou, les pays des Batamomariba au Togo a été classé patrimoine mondial de l’UNESCO. Avant la visite des stands togolais, Filippe Savadogo a donné le top de départ de la visite de l’ensemble de l’exposition, par la coupure du ruban symbolique. Il a parcouru les différents étalages pour découvrir la richesse touristique de l’Afrique. Au cours de son parcours, il est tombé sous le charme d’une agence de voyage créée par trois anciens étudiants en tourisme avec qui il a pris rendez-vous.

Il en fut de même des sacs en cuir fabriqués par des jeunes de la région du Centre-Nord, des produits qu’ils s’est fait le plaisir d’offrir à ses invités. Neuf pays sont présents à la 7ème édition du SITHO (le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Niger et le Sénégal, le Togo et le Burkina pour l’Afrique et la France pour l’Europe. 113 tentes ont été dressées dans deux pavillons, en plus de huit happatames d’exposition d’art culinaire.

Boukari OUEDRAOGO (Collaborateur)

Sidwaya