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Stratégie de croissance accélérée et de développement durable : Le gouvernement consulte l’Assemblée nationale

Publié le lundi 27 septembre 2010 à 05h42min

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La Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) en élaboration depuis quelques mois au Burkina Faso est en train d’être soumise à l’appréciation de certaines institutions républicaines. A cet effet, le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba était dans l’après-midi du vendredi 24 septembre 2010 à l’Assemblée nationale où il a exposé aux députés, l’état d’avancement du processus d’élaboration de la SCADD ainsi que ses orientations préliminaires.

« C’est une innovation. Il y a longtemps que nous le réclamons », a lancé un député. L’article 112 de la Constitution stipule en effet que le gouvernement expose et défende devant l’Assemblée nationale, les plans de développement économique et social de la nation. Le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba s’est adonné à cet exercice, avec la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) en cours de conception, le vendredi 24 septembre 2010 à l’hémicycle devant les représentants du peuple.

« Le gouvernement veut faire de ce nouveau référentiel de notre stratégie de développement qu’est la SCADD, un exercice participatif à travers lequel les suggestions et recommandations éclairées des élus nationaux seront d’un apport inestimable », a indiqué le ministre Bembamba.

Pour lui, le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP), élaboré en 2000 en tant que référentiel de politique économique et sociale, n’a pas permis, en dépit de quelques acquis, une croissance forte à même de réduire de façon significative la pauvreté. D’où la décision du gouvernement en 2009, a-t-il souligné, d’élaborer le document de la SCADD. « L’objectif général est de formuler une politique économique et sociale cohérente dont la mise en œuvre se traduira, sur la période 2011-2015, par une croissance pro-pauvre, fondement d’un développement durable », a déclaré le ministre de l’Economie et des Finances.

A l’Assemblée nationale, le ministre Lucien Marie Noël Bembamba a fait le point aux députés sur l’état d’avancement du processus d’élaboration de la stratégie et ses orientations préliminaires. En ce qui concerne l’évolution de l’élaboration du document, il a expliqué aux élus nationaux qu’un mécanisme institutionnel, comprenant un comité de pilotage et un comité technique, a été mis en place dès juillet 2009.

Objectif, 10% de croissance entre 2011 et 2015

Une étude diagnostique sur la situation socio-économique du Burkina Faso (Progrès et acquis du développement du Burkina Faso 2000-2009) réalisée de décembre 2009 à avril 2010, a permis de constater, entre autres, qu’entre 1995 et 2008 le PIB réel du Burkina Faso a augmenté en moyenne de 5,5% par an. En outre, un atelier a permis de dégager les enjeux et défis du développement du pays pour la période 2011- 2015.

Il s’agit du développement rural et de l’environnement, du développement du capital humain, de la promotion du secteur privé, d’infrastructures économiques, de finances publiques et de gouvernance. Le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba a indiqué que les consultations thématiques, régionales et sectorielles ont déjà eu lieu et la rédaction de la SCADD se déroule normalement suite à l’élaboration d’un caneva.

Le deuxième point abordé par Lucien Marie Noël Bembamba est l’orientation préliminaire de la SCADD, établissant la situation socioéconomique et environnementale nationale. « De manière spécifique nous comptons réaliser un taux de croissance annuel moyen du PIB égal à 10% ainsi qu’une réduction de l’incidence de la pauvreté à moins de 35% à l’horizon 2015 », a-t-il indiqué. Pour atteindre ces objectifs, quatre axes stratégiques ont été identifiés : promouvoir les pôles de croissance et réduire la vulnérabilité de l’économie, développer les infrastructures économiques, investir dans le capital humain et renforcer le cadre du développement durable.

Les échanges entre les députés et le ministre de l’Economie et des Finances ont porté sur plusieurs points. Les élus nationaux se sont interrogés sur la réalisation des 10% de croissance sur la période 2011-2015. « Nous avons déjà enregistré au Burkina Faso un taux de croissance de 8%. Donc les 10% sont possibles et pour cela, il faut que nous nous concentrions sur les créneaux stratégiques et y investir.

Il ne faut pas se disperser », a répondu Lucien Marie Noël Bembamba. Où trouver des ressources pour effectuer ces investissements ? Selon le ministre Bembamba, l’accent sera mis sur le partenariat public-privé. Pour ce qui est la démographie galopante il faut en faire un atout, a proposé, le ministre Bembamba. Mais pour lui, il faut harmoniser tout cela en fonction des ressources disponibles.

Sié Simplice HIEN

Sidwaya

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