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Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA : « Ma société a toujours été à la hauteur des travaux »

Publié le lundi 20 septembre 2010 à 03h22min

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L’entreprise Bonkoungou Mahamadou & Fils (EBOMAF) effectue une percée dans la sous-région. Le Togo reçoit son premier grand chantier d’une douzaine de milliards F CFA. Le fondateur de cette société burkinabé de génie civil, Mahamadou Bonkoungou justifie cette option de prospecter les marchés hors des frontières nationales et évoque les assises d’une telle ambition dans la cour des grands.

Sidwaya (S.) : Quelle explication donnez-vous à l’attribution du marché de l’aménagement et du bitumage du tronçon Dapaong-Ponio, en terre togolaise, à votre société ?

Mahamadou Bonkoungou (M. B.) : Le constat est enfin là. Il s’impose à tout le monde comme une assurance et une conviction. EBOMAF SA est bel et bien attributaire d’un important marché d’aménagement et de bitumage d’une route stratégique au Togo. Cette ascension hors des frontières de mon pays repose sur un seul fondement : la qualité de ses services.

Avec un partenaire Kara Etablishment, EBOMAF SA a présenté une analyse technique convaincante et une meilleure offre financière qui ont permis à notre groupement de se classer au-dessus du lot de tous les autres concurrents. Mon entreprise a toujours été à la hauteur des travaux. Le souci permanent de la performance, le sens élevé de la compétitivité, la culture de la confiance et la preuve continue d’une expertise militent en sa faveur. Ce sont des atouts indéniables qui permettent de se hisser parmi les meilleurs partout, quelle que soit la nature du contrat dans les BTP.

Il est bon d’insister que les travaux dont mon entreprise est attributaire ont été l’objet d’un appel d’offres international ouvert. Son attribution a été décidée en âme et conscience par une commission composée de l’Etat bénéficiaire et de ses partenaires financiers. Celle-ci est responsable de la qualité des travaux et consciente de son obligation de rendre compte. Donc, le critère fallacieux de favoritisme ne saurait tenir.

S. : Après cette victoire à l’extérieur, quel regard souhaiteriez-vous bénéficier auprès de vos compatriotes sur vos activités et votre entreprise ?

M. B. : Il s’agit, à travers cette prouesse de se déporter brillamment au Togo, de dissiper, une fois pour toute, les préjugés entretenus vis-à-vis de ma société pour que prévale la raison d’entreprise. Au regard des contraintes de la réglementation des marchés publics aux plans national et sous régional, il est extrêmement difficile, voire impossible de tricher ou de bénéficier de faveurs au point de réussir des raccourcis sous d’autres cieux.

Les bailleurs de fonds veillent au grain pour s’assurer du respect strict des cahiers des charges. Alors, qu’on arrête indéfiniment de croire naïvement que mon entreprise gagne les marchés grâce à des relations ou accointances politiques ! Cette courte échelle ne saurait aider une société qui entend cultiver un leadership susceptible de la positionner à l’échiquier régional. Le choix au Togo de EBOMAF SA, pour bâtir l’une des routes stratégiques de ce pays, balaie du coup les préjugés.

L’exécution des marchés publics est régie dans l’espace UEMOA par une directive à laquelle l’ensemble des huit (8) pays membres doivent se soumettre dans la forme et le fond en vue de concilier les performances des entreprises avec la qualité des ouvrages. Avec cette harmonisation des textes dans la sous région, il est impossible d’être médiocre dans son pays d’origine et paraître excellent ailleurs.

La preuve de notre société est fournie par ses capacités humaine et technique, son offre financière. Les travaux publics représentent un domaine tellement essentiel dans la vie des populations et un passage assez crucial dans le développement, qu’aucun Etat et ses partenaires n’oseraient laisser un aventurier ou un plaisantin s’en accaparer pour saper son élan du progrès.

EBOMAF évolue sous le crédo de la culture de l’excellence dans la confiance en tout temps et en tout lieu. Les lauriers obtenus au Togo doivent susciter une fierté nationale. Aucune entreprise ne peut accéder à un niveau aussi élevé de responsabilité hors de son pays d’origine si elle n’a pas convaincu par ses réalisations.

S. : Comment s’affiche à ce jour la présence de EBOMAF SA sur le territoire togolais ?

M. B. : Ma société est en train de conquérir dans la sérénité la place qu’elle mérite dans son secteur de prédilection dans ce pays voisin. Elle affirme fortement sa présence en se basant sur des investissements liés aux équipements nécessaires aux BTP. Aujourd’hui, l’entreprise dispose d’une représentativité appréciable.

Elle s’appuie sur une équipe 100 % autonome mise en place par la maison mère du Burkina Faso. Cette représentation bénéficie de matériel de pointe. Elle est capable d’exécuter dans les délais et selon les normes internationales n’importe quel type de chantiers. Nous avons déjà réalisé des projets portant sur l’entretien des pistes et de grands ouvrages hydrauliques. Le bitumage Dapaong-Ponio n’est ni le premier ni le deuxième marché remporté au Togo mais il reste le plus important.

Nous demeurons conscient que la conquête des marchés dans les BTP est une lutte sans relâche qui requiert une culture permanente de l’excellence. Les critères et les atouts de compétitivité ne doivent jamais être perdus de vue dans notre ambition de développement de la succursale du Togo.

S. : N’y-a-t-il pas de crainte que le fait pour votre société de se porter sur d’autres fronts surtout hors des frontières ne l’affaiblisse dans ses engagements au plan national ?

M. B. : Il n’y a aucun souci à ce niveau. Les équipes intervenant dans les deux pays n’entretiennent aucune relation de dépendance entre elles. Chacune est autonome vis-à-vis de l’autre. Pour le cas du Togo, il s’agit d’une succursale jouissant d’une indépendance totale. Elle a été mise en place pour s’occuper uniquement des marchés attribués dans ce pays.

Dans la mesure du possible, cette entité a acquis tout ce qu’il faut pour mener à bien tous grands travaux. Les engagements pris aussi bien au Burkina Faso qu’au Togo seront tenus et respectés à la lettre. Il n’y a pas de risque probable qu’un chantier soit bloqué ou compromis parce qu’aucune interdépendance n’existe entre les différents chantiers que ce soit pour ce qui concerne le personnel ou le matériel.

S. : Le lancement à Dapaong des travaux routiers à vous confiés marque-t-il le point de départ d’une ambition internationale ?

M. B. : Cette attribution révèle publiquement et officiellement une aspiration de se hisser dans la sous région et au-delà. EBOMAF SA a longtemps nourrie cela pendant une décennie environ. Ce lancement sonne le couronnement d’un projet de croissance minutieusement réfléchi et mûri.

Ma société a toujours exprimé sa volonté de s’internationaliser. Elle s’est patiemment entourée de toutes les forces techniques et matérielles légales nécessaires à se lancer efficacement dans cette conquête dont elle ne saurait ignorer les défis. L’étape du Togo ouvre, là, une fenêtre vers d’autres horizons. Nous formons l’espoir que la mayonnaise a bien pris afin que nous puissions prouver nos capacités à l’extérieur et valoriser l’expertise burkinabé dans le paysage international du génie civil. Ma société explore aussi des marchés au Niger et au Bénin.

S. : Avec ce positionnement à l’international, quelle vision des affaires aimeriez-vous partager avec vos compatriotes particulièrement à vos confrères opérateurs économiques ?

M. B. : Il faut que chaque Burkinabé saisisse les opportunités du processus d’intégration pour apporter un souffle nouveau au développement de son pays. Dans le cadre de la mondialisation, les opérateurs économiques, et même chacun de nous, doivent travailler à fortifier l’économie burkinabé qui est un vrai patrimoine national. L’intégration est un tremplin pour mobiliser de la ressource extérieure au profit de la construction de leur pays. Les opérateurs économiques doivent comprendre cela et emboîter le pas que mon entreprise a marqué au Togo pour le progrès de la mère patrie. C’est une invite qui me paraît primordiale et opportune.

Interview réalisée à Dapaong (Togo) par Jolivet Emmaüs, (Joliv_et@yahoo.fr)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 9 septembre 2010 à 10:45, par phamouso En réponse à : Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA : « Ma société a toujours été à la hauteur des travaux »

    Bravo le frère tu donnes du courage et de l’espoir à la jeunesse. Beaucoup de courage et que Dieu t’accompagne.

  • Le 9 septembre 2010 à 12:15, par OpenSpace En réponse à : Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA : « Ma société a toujours été à la hauteur des travaux »

    Il n’y a pas de fumée sans feu, sembele-t-il. Cependant, montrez-vous grand dans vos interview en ne mentionnant pas ou critiquant pas tout le temps ceux qui pensent que vous bénéficiez des appuis politiques, même si cela parait vrai ou faux. N’oublions pas qu’il y a aussi des personnes qui ont ces accointences avec le pouvoir & qui sont incapables d’exceller comme vous. Nous reconnaissons que vous avez dû vous battre aussi pour mériter cette situation. Pardon ! ne prenez pas toujours en compte ce que racontent les gens. On dirait qu evous n’êtes pas un vrai guerrier, celui-ci endure tout sans broncher. Merci & bon vent à toi.

  • Le 9 septembre 2010 à 17:00, par Peace En réponse à : Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA : « Ma société a toujours été à la hauteur des travaux »

    Belle interview !
    Félicitations au journaliste pour ses questions pertinentes et à EBOMAF pour sa franchise. Seul le travail paie. Tu es un exemple pour la jeunesse ! Bonne continuation !

    • Le 24 janvier 2011 à 11:44, par mohamed ayouba TCHADOUWA En réponse à : Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA : « Ma société a toujours été à la hauteur des travaux »

      bonjour PDG !c’est avec fierté que nous togolais avons acceuillie la percée des entreprise etrangere dans notre pays en generale et la votre en particulier compte tenue des engins que l’on apperçoi dans votre parking.
      toute personnel je suis techniciens superieur en genie civil,libre de tout contrat avec une entreprise depuis decembre 2010.cependant je passe par le biais de ce portail deposer ma demande d’emploi au sein de votre entreprise.je repond au 9353638 et 7614190.merci et bon à vous qu’ALLAH le tout misecordieux le très misecordieux vous accompagne et vous protège.cooordiallement, Mohamed ayouba TCHADOUWA

  • Le 20 septembre 2010 à 11:21, par tgm En réponse à : Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA : « Ma société a toujours été à la hauteur des travaux »

    Félicitation à EBOMAF,
    Votre succès montre bien que les Burkinabé sont capables de beaucoup de choses.
    A Ceux qui pensent que avez un soutien politique, je leur demande de regarder ce que vont les américains pour leurs entreprises. Ils peuvent aussi regarder ce qu’ a fait Sarkozy pour les entreprises françaises en Libye au Niger et un peu partout.
    Si actuellement vous avez pas de soutien politique, alors j’invite les autorités à vous soutenir car notre monde en est ainsi.

  • Le 18 août 2014 à 19:37, par Moussa Traore En réponse à : Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA : « Ma société a toujours été à la hauteur des travaux »

    Bien sûr que nous avons des sociétés chez nous mais le votre fait la fierté sous régional et merci pour cela a kankan .Tout est neuf . »

  • Le 14 octobre 2014 à 08:48, par laye N’faly fofana En réponse à : chef de chantier /graderist pour la finition

    vraiment je suis fière de l’arrivée de votre entreprise en guinée et je veux aussi bien travailler avec vous au post suivantes : superviseur de la santé securité industriel ou chef de chantier section Terrassement.donc en cas de besoin veuillez me voir je travaille actuellement dans la mine de siguiri comme chef de chantier et projet manager par interime de mon departement a la SAG mine.

  • Le 15 janvier 2016 à 12:00, par dido En réponse à : Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF SA : « Ma société a toujours été à la hauteur des travaux »

    la société la plus désordonnée de l’Afrique de l’ouest

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