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HAROUNA DIA (importateur de poissons) : "Voici les raisons de la pénurie du poisson chinchard"

Publié le jeudi 9 septembre 2010 à 03h04min

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Depuis quelques semaines, le poisson chinchard ou poisson d’Abidjan a disparu des assiettes. Un nouveau poisson de la famille du mérou l’a remplacé sur le marché. Dans les assiettes des ménages, ce changement ne passe pas bien. Malgré elles, les familles consomment ce nouveau poisson que leur imposent pratiquement les importateurs. Nous avons voulu en comprendre davantage à travers cette interview que nous a accordée Harouna Dia, promoteur des poissonneries Dia, un des gros importateurs de la place.

Vous êtes un des principaux distributeurs de poisson au Burkina, qu’est-ce qui explique cette pénurie du poisson chinchard et cette invasion dans le même temps du mérou ?

Le nouveau poisson dont vous parlez est de la famille du mérou. Il est de chair blanche et sans écailles. C’est un poisson dit noble. Il est effectivement différent du poisson chinchard, appelé encore poisson d’Abidjan. Ce poisson- là est la seule espèce adoptée et consommée au Burkina depuis 20 ans. Et dès qu’il manque, on dit qu’il n’y a pas de poisson. Sa commercialisation était stable pendant tout ce temps. Aujourd’hui, nous avons des contingences sur le marché mondial. Nous avons principalement deux contraintes. Il y a le premier qui est bien connu de tous, ce sont les changements climatiques qui affectent la reproduction et la migration du poisson qui suivent les courants marins et se reproduisent dans des cuvettes bien déterminées. Donc, tout ce qui affecte les températures affecte également le milieu marin. La deuxième contrainte est la pression sur les ressources du fait de la croissance de la demande. Les poissons sont des ressources tarissables.

On a l’exemple de nos barrages qui étaient très poissonneux, il y a quelques années. Actuellement, nos carpes d’eau douce sont très rares. Elles coûtaient à peine 300 F CFA le kilo. On est loin de ce prix aujourd’hui. Des pays comme le Ghana et la Côte d’ivoire qui étaient d’importants producteurs de poisson en importent aujourd’hui du fait de la rareté des ressources dans leurs eaux. Dans quelques années, ne soyez pas surpris de voir un pays comme le Sénégal importer du poisson. Le poisson est en en voie de disparition, c’est un fait et les pays d’Asie qui l’ont compris sont en train de développer la pisciculture comme alternative. Un pays comme le Chili injectait, bon an mal an, 300 000 tonnes de poisson sur le marché africain. Avec le tremblement de terre qu’il a subi, il n’a pas pu honorer son offre. Il n’a mis sur le marché que 100 000 tonnes. Il y a donc un gap et tout le monde s’est rabattu sur le Nigeria et la Mauritanie.

Ce dernier pays est en difficulté et avec la crise financière, il n’y a pas assez d’armateurs. Pour nous importateurs, c’est la course aux poissons et les exportateurs en profitent pour monter les prix, puisque le poisson devient rare. La concurrence se fait désormais au niveau de l’achat. Si tu hésites de prendre, un autre pays te devance. C’est devenu comme cela. Nous sommes désormais dans une logique d’enchères. Il faut craindre que le commun des Burkinabè n’arrive plus à s’offrir ce poisson qu’il aime tant, le chinchard. Il atteint des niveaux de prix jamais égalés.

A quel prix le vendez- vous actuellement ?

Le kilo en gros a été majoré de 100 F CFA, c’est beaucoup selon certaines personnes, mais pour un poisson dont le prix depuis 20 ans est resté stable, nous pensons que c’est peu. Parce que si on appliquait la réalité des prix, ce serait plus que 100 F FCA. Le plus dur reste à venir. Le mérou est à 450 F CFA le kilo.

Pourquoi n’appliquez- vous pas la réalité des prix ?

Sentant venir la pression sur le marché, nous avons constitué des stocks pour passer l’année. Comme je vous l’ai dit tantôt, le plus dur reste à venir. Par anticipation, nous avons également cherché sur le marché du poisson quelle espèce a les mêmes caractéristiques que le chinchard : sans d’écaille et avec peu d’arêtes. Il est de la famille des mérous et nous l’avons acquis en Irlande. Nous l’avons eu à un bon prix qui permettait de le vendre moins cher que le chinchard avant la crise. Avec ces deux espèces sur le marché, nos clients ont le choix. Ceux qui veulent toujours consommer le chinchard vont débourser un peu plus d’argent et ceux qui ne peuvent pas, peuvent se rabattre sur le mérou qui est un poisson de qualité pas des moindres.

Vous l’avez mis sur le marché, il y a quelques temps de cela, comment se comporte t-il ?

Pour les besoins de promotion, nous n’avons pas mis tout de suite nos stocks de chinchard sur le marché, histoire de faire découvrir le mérou à nos clients. C’est de cette façon que nous avons pu recueillir les réactions de la clientèle. Il s’achète parce que son prix correspond au pouvoir d’achat des populations. Il est vrai que les impressions sont divergentes sur ce poisson.

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les réactions des gens ?

Vous savez, les gens ne connaissent que le poisson d’Abidjan. Ils n’ont jamais vu ce poisson-là. Il y a eu des théories selon lesquelles ce n’était pas du poisson. Ce poisson est un poisson noble, contrairement au poisson d’Abidjan qui est un peu acide et dont personne n’en voulait au début. Pour la petite histoire, ce sont les Russes qui se sont battus pour le maintenir sur le marché africain. Celui-là , c’est un poison européen, produit et conservé selon les normes européennes et de meilleure qualité nutritionnelle. Il y a des gens qui l’ont adopté, tout dépend de comment on le prépare ou on l’assaisonne pour la cuisson. A Ouagadougou, il est bien vendu, dans les grands centres comme Kaya, Kongoussi et un peu à Ouahigouya. Par contre, dans les villages, il passe plus facilement parce que ce n’est pas toujours la même façon de préparer le poisson. Malheureusement, il y a les conservateurs, les gens qui préfèrent leur traditionnel chinchard. Si on s’en tient à cette volonté, il est clair que tout le monde ne pourra pas consommer du poisson à long terme. Notre stratégie est de permettre aux gens de consommer selon leurs ressources. Il y a certes une différence de goût, mais il faut que les Burkinabè retiennent que ce poisson est un poisson de qualité.

Commercialement parlant, le mérou s’écoule–t-il bien ?

Oui, mais pas au prix que nous pensions. Il est à 450 F CFA le kilo contrairement au chinchard qui se vend à 700 francs le kilo. Pour nous, c’est presqu’ un cadeau à ce prix-là parce que le Nigeria est venu tout rafler sur le marché juste après parce que ce pays a 100 millions d’habitants à nourrir. Nos projections s’étendaient jusqu’en février pour tenir le coup et éviter une forte tension sur les prix. Nous avons combiné nos stocks en commandant le mérou et le chinchard. Avec la pression sur les ressources halieutiques, la tendance est à la diversification des offres à la clientèle. C’est ce que nous essayons de faire. Je comprends ceux qui sont dépaysés par le goût, qui ne se retrouvent plus dans leurs assiettes. Malheureusement, il faudra commencer à s’y habituer. Nous comptons sur les femmes pour faire rentrer ce poisson dans les habitudes alimentaires de la population.

Comment se portait le commerce du poisson avant cette crise ?

On dirait bien. Le poisson est devenu au fil des ans un produit de grande consommation. Malheureusement, on constate une baisse de la consommation parce que les prix flambent un peu partout à cause des raisons que j’ai évoquées plus haut. Notre problème, c’est la diminution des ressources alors que la demande ne fait que s’accroître. En tant qu’importateurs, nous faisons attention à ne pas faire venir du poisson hors de portée des clients. Nous avons l’expérience et le recul nécessaire pour cela, surtout quand il s’agit d’introduire une nouvelle espèce de poisson.

Il y a par exemple l’introduction de l’espèce chinchard du Chili. Les consommateurs étaient très réticents au départ. Mais après, tout le monde s’est adapté. Quand nous avions introduit le maquereau, les gens ont dit que c’était un serpent. Aujourd’hui, il se vend sans problème. En matière de goûts, les habitudes sont difficiles à faire changer, je le reconnais. C’est plutôt psychologique et surtout une question de temps. Il faut que les gens comprennent qu’il faut avoir l’esprit ouvert. Nous allons chercher le poisson très loin et s’il n’est pas abordable pour la grande majorité de nos clients tout en conservant la qualité requise, nous laissons tomber. Il ne sert à rien de ramener une espèce de poisson que personne ne pourra consommer ni acheter. Nous veillons à ce que le poisson qui est capturé en Irlande soit consommé à Ouagadougou dans les mêmes conditions de capture au niveau de l’assiette du Burkinabè sans qu’il soit altéré. C’est cela notre métier. Il demande des investissements en chambre froide et en camion pour maintenir la chaîne du froid. Ce qui n’est pas aisé dans un pays sahélien enclavé, car nécessitant de la logistique et du temps.

Quelles sont vos perspectives avec la situation que vous venez de peindre ?

Notre priorité, c’est de stabiliser le marché afin que les gens continuent de consommer du poisson. Nous veillerons à ce que les prix soient à leur portée. Le défi pour nous, c’est de chercher, partout dans le monde, du poisson à la portée de notre clientèle. Il y a douze ans, il y avait du poisson mais pas de cette qualité que nous avons aujourd’hui. Quand nous sommes arrivés, nous avons cassé les prix et c’est maintenant que le prix du poison a atteint celui d’il y a douze ans.


Chinchard ou Mérou : à chacun selon ses moyens

Le Burkina, pays sahélien, est plus connu pour la qualité de la viande de son bétail et ses fameux poulets bicyclettes. On y consomme en principe plus de viande. Mais depuis une dizaine d’années, les Burkinabè se sont mis aux poissons grâce à l’importation, la production nationale étant faible. Pas moins de 20 000 tonnes de poissons importés par an contre seulement 10 500 t de production nationale. Ces chiffres qui datent de 2007 sont peut-être dépassés aujourd’hui. La production nationale n’arrive pas à se maintenir malgré de réels efforts pour structurer la pêche autour des principaux barrages. Les carpes de Bagré ou de la Kompienga, très prisées sont devenues des produits de luxe. La majorité des consommateurs se rabattent sur les poissons surgelés, importés dont "le poisson d’Abidjan", le fameux Chinchard qui se fait également rare ces jours –ci à cause de la demande croissante et de la rareté de cette variété, à en croire Harouna DIA, un des principaux importateurs du pays.

Cette variété est la plus consommée dans les ménages. Sans le dire directement, ce professionnel du secteur pense que les prix sont susceptibles de grimper dans les mois ou années à venir. Les consommateurs qui tiennent à leur poisson d’Abidjan devront y mettre le prix, à défaut, il faudrait s’habituer à de nouvelles variétés. C’est ce qui se passe actuellement avec la nouvelle variété de poisson importé d’Irlande. Ce poisson est moins cher mais pour le goût, c’est le dépaysement garanti. Les consommateurs ne l’apprécient guère. Mais pour les professionnels c’est une attitude normale. L’adoption se fera avec le temps. Le poisson représente une bonne source de protéine mais la consommation moyenne au Burkina reste faible, soit 2,31 kg par an contre 16 Kg/an au niveau mondial.


Ce qu’en pensent les consommateurs

L’introduction d’une nouvelle variété de poisson, le mérou, au Burkina Faso a provoqué une réaction des consommateurs. Nous avons promené notre micro et voilà ce qu’ils en pensent.

Fatimata Soudré (vendeuse de riz à Koulouba) : Je préfère le chinchard car c’est le poisson que mes clients aiment. Le jour où j’ai le mérou comme poisson, les clients se plaignent et je fais moins de bénéfices. Le chinchard est plus agréable, plus doux que le mérou. Le mérou ne ressemble pas à du poisson, tu peux manger ce poisson sans être satisfait de son goût. Les clients n’aiment pas le mérou même s’il est moins cher. En tout cas, je préfère le chinchard car il m’apporte plus de bénéfices.

Madame Kabibi : J’aime bien manger le chinchard car c’est un poisson auquel je suis habitué. Je ne connais pas le mérou. Moi, ma préférence est pour le chinchard.

Madame Fatou Ouédraogo (étudiante) : Je préfère le mérou. J’ai eu l’occasion de goûter les deux variétés et ma préférence est pour le mérou. Ce n’est pas une question de prix mais une question de goût. Tout dépend de la préférence de tout un chacun. J’utilise le mérou pour ma cuisine car il a un goût qui m’enchante.

Mariam Ira (vendeuse d’attiéké à la Cité an II) : Des deux espèces de poissons, je préfère le chinchard car il a un bon goût. Le mérou prend trop de temps à la cuisson, il absorbe trop d’huile et il n’est pas facile à cuire. Par contre, les clients préfèrent le chinchard. Le mérou est moins cher mais les clients n’aiment pas son goût. Il se rétrécit à la cuisson.

Sarata Tapsoba (vendeuse d’attieké à Bons-Yaar) : Je préfère le chinchard car tous mes clients aiment ce poisson. Le jour où il y a le mérou au menu, certains clients achètent l’attiéké sans le poisson. Or, le poison non vendu ne m’arrange pas. C’est pour cette raison que je préfère le chinchard car c’est le meilleur poisson. C’est vrai que le mérou est moins cher comparativement au chinchard mais les clients ne le paient pas. Or, pour faire des bénéfices, il faut satisfaire les clients. Donc, je préfère acheter le chinchard car, ne dit-on pas que le client est roi ?

Amidou Nana (gérant de poissonnerie au secteur 29) : Nous ne vendons pas le mérou mais nous vendons le chinchard et la carpe comme poissons importés. Le mérou est l’affaire des hôtels. Comme nous ne travaillons pas avec les hôtels, nous ne l’achetons pas. Je n’ai pas encore mangé ce poisson donc je ne peux le vendre à mes clients. Je ne peux vendre ce que je n’ai pas encore consommé.

Propos recueillis par Abdoulaye TAO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 10 septembre 2010 à 06:51 En réponse à : HAROUNA DIA (importateur de poissons) : "Voici les raisons de la pénurie du poisson chinchard"

    Areetez- moi ce blabla bla et vendez le poison que les gens veulent manger. Vous voulez enseigner quoi a qui et pourquoi et comment et quand ?

  • Le 11 septembre 2010 à 21:29, par Koumbem Tipousga En réponse à : HAROUNA DIA (importateur de poissons) : "Voici les raisons de la pénurie du poisson chinchard"

    Bonjour.

    Je ne suis pas vendeur de poisson, mais je sais que le poisson dit merou n’est pas du tout agréable à manger. Maintenant, si l’étudiante, du fait de la modicité des ses moyens n’a le choix que le merou, elle n’a qu’à dire au moins la vérité. Il ne se compare pas au chinchard.

    Maintenant, si on n’a pas le choix, on s’en contentera. Sinon, ce poisson n’a n’est pas un.

  • Le 12 septembre 2010 à 15:36, par honorine En réponse à : HAROUNA DIA (importateur de poissons) : "Voici les raisons de la pénurie du poisson chinchard"

    Le merou en lui meme est un bon poisson mais moins succulent que le capitaine. c’est au sénégal que le vrai mérou est très aprécié ; j ai gouté le sois disant mérou qui se vend sur nos marchés ; ; ; ;cela doit etre une espèce genetiquement modifié car il n y a aucun gout de mérou ; ; ; ;peut etre lui trouver un autre nom. que l’association des consommateur soit très vigilante ; ;si ce poisson provient des piscicultures chinoises ; ; ;bonjour le dégat ; ;pour ma part ce n est pas du mérou qui est proposé à la place du chinchard.merci

    • Le 13 septembre 2010 à 13:20, par Bénéwendé En réponse à : HAROUNA DIA (importateur de poissons) : "Voici les raisons de la pénurie du poisson chinchard"

      Bravo frère ! je partage entièrement ton avis ; ce poisson n’a aucun goût et j’ai bien peur pour la santé de nos populations ; je pense que la piste d’espèce génétiquement modifié est à vérifier ; aussi, l’odeur que dégage ce soit disant "poisson mérou" suscite beaucoup d’interrogations. Vivement que la Ligue des consommateurs fasse des investigations dans les meilleurs délais.

    • Le 15 septembre 2010 à 11:36, par vrai ou faux ? En réponse à : HAROUNA DIA (importateur de poissons) : "Voici les raisons de la pénurie du poisson chinchard"

      Très bonne réaction HONORINE !!! Ce poisson ne peut pas du tout être du mérou. Monsieur DIA prend les gens comme des "nez percés". Demandez lui voir si au SENEGAL le mérou coûte moins cher que le chinchar à plus forte raison moitié prix.

      Qu’il arrête de se foutre des gens. Car s’il a pu avoir TOUTE LA LIBERTE DE MONTER LES PRIX comme il veut, qu’il se taise.

      Mais maintenant si on veut le laisser empoisonner les gens, ça ce n’est pas de sa faute, c’est la faute de nos "gouvernants".

      La piste des OGM est vraisemblable. On veut essayer au BURKINA.

      Vraiment on verra du tout ici avec des gens pareilles au pouvoir. Ailleurs, c’est l’homme politique qui en fait son affaire...

      Qu’on nous publie le CERTIFICAT D’ALIMENTARITE que Monsieur DIA a de ce poisson qu’il importe. Et un VRAI CERTIFICAT. Pas celui disant : "ORIGINE UNION EUROPEENNE" NON, NON et NON.

      Un VRAI CERTIFICAT accompagné de tous les résultats d’analyse et les noms des laboratoires et leurs adresses.

      Si non....ATTENTION concitoyens !!!

  • Le 19 septembre 2010 à 12:25 En réponse à : HAROUNA DIA (importateur de poissons) : "Voici les raisons de la pénurie du poisson chinchard"

    je partage le point de vue de mes prédéceseurs qui parlent de la piste des OGM. Le gouvernement devrait prendre des mesures pour empecher la commercialisation de cette espèce de poissons sans gout sur le marché. des analyses devraient prealablement etre effectuées au laboraroire, car cette année que l’on voit ce type de poisson sur notre marché.

    que la ligue des consommateurs soit très vigilante sur ce type de produits, cette ligue devrait logiquement se doter de materiels adequats pour effectuer le plus souvent des contre-analyses et prevenir à temps la population sur le dangerosité de certains produits.

    il faudra comprendre que le gouvernement à demissionner.

    la santé avant tout !!!

  • Le 8 décembre 2010 à 12:24, par De la part d’une cuisiniere... En réponse à : HAROUNA DIA (importateur de poissons) : "Voici les raisons de la pénurie du poisson chinchard"

    Bonjour,
    Sans rentrer entrer dans votre débat du "poisson OGM", je souhaitait juste signaler qu’il existe une multitude de poissons correspondants au nom de Mérou [n. m. Terme désignant plusieurs espèces de poissons marins téléostéens appartenant à l’ordre des perciformes et à la famille des serranidés.]

    Celui [du Sénégal] avec lequel vous comparez le poisson vendu sous le nom de Merou, est du mérou dit "thiof"(Epinephelus aeneus) alors que celui importé pour remplacer le poisson Chinchard est un mérou dit "des Basques ou Brun" (Polyprion americanum)

    Voila c’était juste pour le signaler et éviter les amalgames hasardeux.

    Sachant aussi qu’un poisson congelé perd une partie de son goût [suivant la manière dont il est ensuite préparé car il ne se cuisine pas vraiment de la même façon...] et que rien ne vaut un poisson frais !

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