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Gestion des ressources environnementales : La quantification de la flore nationale, un impératif

Publié le mercredi 11 août 2010 à 00h34min

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Le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie a organisé, le mardi 10 août, au parc urbain Bangr-Wéoogo, le lancement du second inventaire forestier national. C’était en présence des responsables du projet BKF 015.

Le second Inventaire forestier national (IFN2) a vu le jour, mardi 10 août 2010. Ce projet vise à renforcer les capacités des ressources forestières nationales, en vue d’assurer une gestion durable, déconcentrée et décentralisée. Rasman Compaoré représentant le maire de Ouagadougou a ouvert le bal des discours. M. Compaoré déclare que Bangr-Wéoogo est qualifiée de "Poumon vert" de Ouagadougou.

"Les ressources forestières deviennent rares et certaines espèces sont en voie de disparition. Soucieux, de son importance au profit des familles, le maire de Ouagadougou, Simon Compaoré, président de l’Association des maires du Burkina, a fait du reboisement, une priorité", a-t-il affirmé.

Depuis 1996, la commune de Ouagadougou a mis plus de 150 000 plants dans le site Bangr-Wéoogo, a-t-il ajouté. Selon M. Compaoré, les inondations du 1er septembre, ont été les séquelles des changements climatiques dont l’homme est le "vecteur principal". Il a, par ailleurs, demandé à la population d’avoir des réflexes citoyens, de penser à la préservation de la nature.

A sa suite, l’allocution de M. Rol Reiland, chargé d’affaires de l’ambassade du grand-duché de Luxembourg, a affirmé que "gouverner, c’est prévoir et pour prévoir, il faut connaître". Ce principe s’applique aussi à la gestion des ressources naturelles. A cet effet, la conservation de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique confèrent aux forêts naturelles, des rôles et fonctions écologiques et économiques.

Avec des raisons sensibles et responsables, "il était nécessaire pour nous, d’accompagner le Burkina Faso dans la réalisation d’un nouvel inventaire forestier national dans le programme d’actions pluriannuel. Cet inventaire va comporter une estimation du stock national du bois sur pied, mais aussi des informations sur les ressources forestières porteuses, telles que les espèces oléagineuses, fourragères ou des plantes médicinales.

Ces informations pourront intéresser des investissems et projets de valorisation de produits forestiers non ligneux. Le projet d’amélioration de la gestion et de l’exploitation durable ne serait pas en reste a dit Rol Reiland. Il ajoute que l’inventaire forestier national devrait comprendre en outre, une estimation des potentiels d’absorption en dioxyde de carbone des espaces forestiers du Burkina.

Celui-ci ouvre des portes au pays en matière d’accès au marché grandissant des crédits de carbone. Quant au ministre de l’Environnement et du Cadre de vie (MECV), Salifou Sawadogo près de 85% des ménages utilisent le bois comme source d’énergie. Cette forte exploitation des ressources forestières et les aléas climatiques, ont fini par endommager sérieusement le patrimoine forestier.

Face à ce phénomène, inverser la tendance devient un impératif. Les différents documents de stratégies, notamment le PNGR font partie intégrante du Plan décennal en matière d’Environnement et de Cadre de vie.

Face à la situation qui prévaut, le gouvernement a pris les mesures nécessaires pour mettre à la disposition des décideurs et utilisateurs, des estimations récentes et fiables sur le potentiel ligneux. A ce propos, les normes internationales recommandent à chaque pays, la réalisation d’un inventaire forestier national, tous les dix ans. Le tout premier inventaire en la matière a été réalisé en 1980.

Le second est aujourd’hui une réalité, grâce à l’appui du projet BKF "second Inventaire forestier national" (IFN2). D’un coût d’environ 3 milliards, il a une durée de quatre (4) ans et vise à renforcer les initiatives du MECV. Le projet s’attellera à la quantification des principaux produits non ligneux et à la détermination de leur valeur monétaire.

Albert SANKARA (stagiaire)

Sidwaya

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