Les billets de la "gamme de 1992", à savoir les anciens billets de 10 000, 5 000, 2 500, 1 000 et 500 FCFA seront retirés de la circulation fiduciaire, c’est ce qu’a affirmé le gouverneur de la BCEAO, Charles Konan Banni à cette conférence. Ces billets seront remplacés par ceux de "la gamme 2003", notamment les nouveaux billets de 10 000, 5 000, 2 000, 1 000 et la nouvelle pièce de 500 FCFA.

L’opération s’étalera du 15 septembre au 31 décembre 2004. Et conformément à la décision du Conseil des ministres de l’Union monétaire, ces billets perdront à partir du 1er janvier 2005, leur cours légal et leur pouvoir libératoire, c’est-à-dire que ces billets ne seront plus admis comme moyens de payement. Ainsi, à partir de cette date, seuls les billets de "la gamme 2003" resteront en circulation. Par ce retrait, la BCEAO entend moderniser et rationaliser ses prestations en introduisant des billets en quantité suffisante et en qualité satisfaisante.

Les journalistes qui ont suivi en direct, cette conférence ont exprimé des préoccupations. Elles ont porté essentiellement sur le coût et la portée économique de l’opération. Concernant la première préoccupation, le gouverneur a affirmé que l’émission d’une nouvelle gamme constitue l’"essence même de toute Banque centrale et par conséquent, cela n’a pas de prix".

Pour la seconde, il a estimé que le retrait des billets de 1992 au profit de ceux de 2003, va faciliter les échanges et participer à la modernisation de l’économie et cela avec des éléments de sécurité plus fiables.

Konan Banni a par ailleurs, exhorté les populations, les services publics des Etats et les banques locales à œuvrer à la réussite de cette opération. Ce retrait est accompagné d’une vaste campagne médiatique qui a débuté le 1er septembre 2004. Au Burkina, l’accent sera mis sur les campagnes radiophoniques compte tenu du taux élevé d’analphabétisme.

Selon Célestin Zallé, directeur national de la BCEAO, une équipe mobile va sillonner le territoire national pour informer les populations des localités les plus reculées.

Dans les centres urbains, les échanges s’effectueront dans les bureaux de poste, les perceptions du Trésor, les guichets de la BCEAO ainsi que ceux des institutions bancaires de la place. D’autres centres d’échange seront définis en fonction des dispositifs sécuritaires.

Alassane KARAMA,
Léon Hermann BAKOLO (stagiaire)
Sidwaya