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Crise au CDP-Houet : Salia Sanou le principal accusé réagit

Publié le jeudi 2 septembre 2004 à 07h34min

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Suite à la manifestation de certains militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de la province du Houet au siège du parti à Ouagadougou le 31 août 2004, le député Salia Sanou mis en cause par les manifestants réagit. Pour lui, c’est le maire de la commune de Bobo-Dioulasso M. Célestin Koussoubé qui a commandité et organisé cette manifestation.

Sidwaya (S) : Comment a-t-on procédé à la mise en place des structures du CDP dans la province du Houet ?

Salia Sanou (SS) : La mise en place des structures du parti CDP dans chaque province est faite selon la directive du parti qui dit que les trois (3) premiers responsables au niveau de la section sont désignés par le bureau exécutif national (BEN). Cela a été fait. Les trois premiers responsables des sous-sections sont proposés par les trois premiers responsables de section qui sont validés par le BEN. Cela a également été fait. Nous avons tenu compte des avis de tout le monde. Tous les maires sont dans les bureaux. Nous avons non seulement tenu compte de tous les clans, de toutes les sensibilités, mais aussi de toutes les ethnies si l’on peut le dire ainsi.

Ce qui reste à faire, c’est la mise en place des comités de base. Ces comités de base sont proposés à la section par les sous-sections. A la section maintenant d’approuver ses propositions avant de les acheminer vers Ouagadougou. Ce qui n’est pas encore fait. Nous n’avons pas encore reçu la proposition des comités de base. A ma connaissance, il n’y a pas eu de propositions pour l’instant. Ceux qui sont venus se plaindre qu’ils ne sont pas d’accord sur le renouvellement des structures de base m’étonnent.

S : Les manifestants disent qu’ils ne veulent pas qu’on leur impose des responsables. Votre commentaire.

SS : Je ne sais pas qui, ces manifestants appelent des responsables imposés. Il y en a qui trouvent que ce sont des responsables idéals, d’autres par contre disent qu’ils sont imposés. Et c’est cela le problème.

S : On vous reproche d’avoir contribué à la nomination de votre beau frère Salia Konaté au secteur 14 de Bobo Dioulasso.

SS : Salia Konaté est un ancien délégué du secteur 14. Il vit au secteur 14 il y a plus de 20 ans. C’est parce que tout simplement le maire de Dafra lui en veut du fait de son opposition au détournement de la permanence du secteur 14 par le maire de Dafra. L’affaire est en justice. Salia Konaté en tant que délégué s’est opposé au détournement de ladite permanence à d’autres fins. C’est pourquoi le maire est contre lui. Salia Konaté est mon beau, certe, mais le beau-frère du maire actuel est conseiller muncipal.

Augustin Kahoun, était membre de l’ancienne section passée. Sa femme en était également membre. Daouda Kassamba est conseiller municipal, sa sœur même père, même mère est conseillère municipale. Mais les gens n’en parlent pas. Je ne vois pas pourquoi il faut enlever Salia Konaté. Il est mon beau d’accord, mais s’il fait la politique et il a la confiance des gens de son secteur il faut l’accepter. Pourquoi faut-il écarter Salia Konaté parce qu’il est mon beau, alors que les autres ont les leurs dans les structures ?

S : Ceux qui sont venus se plaindre au siège du CDP à Ouagadougou affirment que les textes du parti ont été violés dans la mise en place des structures de base. Est-ce le cas ?

SS : Ce sont eux qui ont violé les textes. Quels textes avons-nous violés ? S’ils sont vraiment des militants du parti, je pense qu’il y a des étapes à ne pas brûler. Ils doivent d’abord se plaindre au niveau de leur comité de base. Pourquoi ils ne se sont pas plaint à Bobo Dioulasso ? Nous avons simplement appris qu’ils tenaient des assemblées générales par-ci, par-là.

Il faut que ceux qui se disent militants sincères du CDP apprennent à se discipliner, à respecter les statuts et règlement intérieur du parti, a respecter les directives du parti. Il y a des occasions qui sont offertes aux militants du parti pour exposer leurs préoccupations. Ce n’est pas en se mobilisant pour venir à Ouagadougou qu’ils pourront faire la pression sur la section provinciale du Houet. Il n’en est pas question. Et si chaque province qui a des problèmes doit venir les résoudre à Ouagadougou comment ceux de Ouagadougou vont travailler ? Ce n’est pas parce qu’ils sont venus avec un ou deux cars à Ouagadougou qu’ils sont de vrais militants du CDP.

A la limite ce sont des anarchistes. Ce sont des gens qui sont contre le parti. Ce n’est pas de cette façon que l’on doit exposer les problèmes du parti en jetant le parti en pâture. Le CDP a un siège à Bobo-Dioulasso. Au lieu de venir au siège à Bobo, ils sont allés directement à Ouagadougou. Tout le monde connaît ceux qui sont derrière ces manifestants. C’est Célestin Koussoubé, le maire de la commune de Bobo Dioulasso qui est le commanditaire, c’est lui l’organisateur et c’est lui qui a payé les cars pour que les jeunes viennent à Ouagadougou. Je pense qu’il faut le notifier.

Il ne faut pas que les gens confondent la mise en place des structures du parti au choix des candidats aux élections municipales. Je pense que c’est à Bobo-Dioulasso que nous devons débattre des problèmes. Si nous ne trouvons pas de solution, c’est en ce moment que nous devons nous déporter à Ouagadougou pour rechercher ensemble les solutions à nos problèmes. J’ajouterai qu’il faut que les gens évitent d’organiser des assemblés générales au hasard dans les secteurs. Ce n’est pas normal. Il y a un comité de base. C’est le bureau du comité de base qui est le seul habilité à organiser une assemblée générale au nom du parti dans un secteur donné. Ce n’est parce qu’on est militant du parti qu’on se lève pour convoquer une assemblée générale du parti.

Aux militants restés à Bobo-Dioulasso, je leur demande de ne pas répondre aux provocations et de travailler pour la bonne marche du parti.

Enok KINDO
Sidwaya

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