MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
Il y a de nombreux débats dans l’opinion publique sur l’élection présidentielle à venir. Entre ceux qui demandent le report et ceux qui réclament le vote avec l’acte de naissance, qu’en pense la structure qui organise les élections au Burkina ? Pour le président de la CENI, Moussa Michel Tapsoba, que nous avons rencontré le lundi 2 août dernier, il n’est pas possible de revenir à l’acte de naissance. Si cela advenait, il ne serait pas possible de tenir le scrutin présidentiel à bonne date, prévient-il.
Le Pays : Monsieur le président, dans quelles conditions se prépare l’élection présidentielle ?
Moussa Michel Tapsoba : Je voudrais dire que le scrutin présidentiel de novembre prochain se prépare de la même manière que les autres. Nous avons établi, avant le début du processus, un chronogramme de travail qui décrit les tâches à exécuter quotidiennement jusqu’à la proclamation des résultats définitifs. Dans ce chronogramme, en dehors de la partie réservée au croisement des données entre la CENI et l’ONI, qui était prévu dans la première semaine du mois de juin et qui est reporté au milieu du mois d’août, tout le reste se déroule normalement.
Il y a beaucoup de débats actuellement sur le processus électoral. Selon certaines informations, le travail fait par les agents recenseurs a connu des difficultés, notamment les numéros des CNIB. Qu’en est-il exactement ?
Le gouvernement a décidé du recensement électoral au mois de mars (du 1er au 21 mars) pour la première phase et la 2e de 10 jours par la suite. Nous avons donc à cet effet, déployé toute la logistique pour collecter les informations sur les futurs électeurs. Nous avions un agent recenseur dans chaque village du Burkina et dans les secteurs des villes. Ils avaient pour mission de collecter les identités des futurs électeurs et surtout les références des pièces que les intéressés devaient présenter.
En ce qui concerne la Carte nationale d’identité burkinabè (CNIB), il y a 17 chiffres. Les agents recenseurs, qui ne sont pas toujours d’un niveau extraordinaire, ont quelque- fois oublié certains chiffres. Au moment du traitement informatique, nous nous en sommes aperçus. Et comme nous avions pris le soin de prendre les contacts de tous les agents recenseurs, chaque fois que nous avons rencontré une difficulté, nous avons renvoyé le registre sur le terrain et nous avons convié l’agent recenseur à reprendre contact avec ceux qui s’étaient inscrits. En ville, nous avons eu moins de problèmes de ce côté parce que nous avions un personnel d’un niveau suffisant pour faire ce travail de collecte. Dans tous les cas, quand nous allons constituer le fichier brut, nous avons prévu de l’afficher afin que chacun vérifie et fasse corriger les petites distorsions qui se seraient glissées dans la collecte de leur identité.
"Il n’est pas possible d’improviser"
La FEDAP/BC propose le vote avec l’acte de naissance en évoquant les problèmes que les populations ont à se faire établir ou à retirer leur CNIB. Cela est-il faisable ?
J’ai suivi comme vous ce genre de déclarations dans la presse. Je dois dire que c’est ignorer totalement les dispositions légales en ce moment. Depuis Janvier 2010, le Code électoral a été relu et nous avons bâti notre travail sur cela si bien qu’il n’est pas possible aujourd’hui d’improviser et de changer les pièces qu’il faut utiliser pour le scrutin. Si une telle décision était prise, cela voudrait dire que tout le travail que nous avons abattu est à jeter et qu’il faudrait repartir à zéro.
Qu’adviendrait-il si une telle décision était prise ? la CENI pourrait-elle travailler ?
Nous travaillerons toujours. Toutefois, nous allons présenter les conséquences, c’est-à-dire recommencer à zéro. A ce moment, l’élection ne pourra pas se tenir à bonne date. Et le politique devra de ce fait, prendre ses responsabilités tout au long du processus.
Quelle solution faudrait-il alors trouver pour que les Burkinabè puissent avoir leurs CNIB et puissent voter massivement ?
Si le Burkina a décidé qu’on ne votera qu’avec la CNIB ou toute autre pièce qui a une photo (le passeport ou la carte militaire), c’est parce qu’il a opté pour la qualité du fichier et non pour le volume. Il n’y a pas à s’offusquer du volume du fichier après le croisement avec l’ONI. Nous avons choisi d’avoir un fichier de qualité qui va se consolider au fur et à mesure qu’on avancera dans les scrutins. De toute façon, le volume du fichier sera le résultat du travail des partis politiques. S’il y a, par exemple, 600 mille personnes sur le fichier, cela veut dire que l’ensemble des 150 partis ne mobilisent que ce nombre là.
Votre dernier mot pour terminer.
J’ai entendu beaucoup de leaders politiques commencer à parler de la qualité du fichier électoral. Mais le fichier électoral n’existe pas encore. C’est peut-être par manque de sujets de débats. Et pourtant, en tant que Burkinabè, j’aurais bien voulu voir dans la presse que des partis politiques d’une même obédience se sont retrouvés pour élaborer un programme commun de gouvernement ou présenter aux électeurs leur projet de société. On ne voit rien de tout cela. On s’attaque à des choses qui n’existent pas. Nous sommes en train de constituer le fichier électoral et quand il sera prêt, tout le monde sera informé. Ceux qui ont pu s’inscrire sur nos listes doivent déployer tous les efforts pour avoir leur CNIB. C’est d’ailleurs exprès que nous avons reculé la date du croisement de notre fichier avec celui de l’ONI, pour permettre à ceux-ci d’être pris en compte.
Propos recueillis Dayang-ne-Wendé P. SILGA
Le Pays
Vos commentaires
1. Le 4 août 2010 à 01:15, par un burkinabe vivant sur la cote est des usa En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
a defaut du chevale il faut emprunter l’ane c’est le ca
2. Le 4 août 2010 à 02:27 En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
Nous sommes fort ! a trois mois on n’a toujours pas de fichier électoral ; alors que ce fichier doit résulter du croisement de deux institutions. En cas de problème, faudrait-il écarter des gens sur un nombre d’inscrits déjà peu ? sinon très peu ?
Et si je pense au budget des élection 2010 !!!! P’tin, définitivement c’est une malédiction...
3. Le 4 août 2010 à 08:35 En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
L’information est capitale : Moussa Michel Tapsoba est à lui tout seul le Burkina ! Sûr que les autres pays vont en crever de jalousie.
4. Le 4 août 2010 à 08:59, par Rabbouni En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
Bonjour à tous ! j’ai pas grande chose à dire sauf que la CENI ne m’inspire pas confiance. l’arrogance de son premier responsable et de ses sujets disons le ainsi est l’évidente preuve qu’il ont un "dernière soudé". Ils travaillent tous pour le CDP et le Blaiso. Mais l’heure du changement, de l’alternance, de la révo arrive... après l’apogé vient le declin et nous serons tous là pour voir et vivre cela.
Le 5 août 2010 à 13:59, par Dieu est fort En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
saluit mon frère, pourquoi tu est aussi specimiste a la limite d’un demond qui le veut le KO dans son Pays j’ai des doutes sur ta nationalité, Si vous voulez le changement il faut aller aux urnes et non passé par un racourci, Heurensenment tu n’aura pas la chance de voir ce KO.
5. Le 4 août 2010 à 10:12, par Paris Rawa En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
Volume et qualité ne sont pas antinomiques, d’autant plus que pour un corps électoral il faut un certain volume pour prétendre à la qualité qui lui est essentielle d’être représentatif du peuple souverain. Cherchez un autre alibi, celui-là est grossièrement taillé.
Par ailleurs, ce n’est pas un défaut de reconnaitre ses échecs. Cela a plutôt le mérite de permettre de s’améliorer, au lieu de pratiquer la fuite en avant !
6. Le 4 août 2010 à 13:05 En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
Ke dieu sauve le burkina.... Avec des gens kome moussa michel tapsoba a la tete de la ceni, ce vraiment pas facile....
7. Le 4 août 2010 à 15:22 En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
je pense qu il y a des gens a qui le peuple reglera ses comptes tot ou tard ; Narguer 12 millions d ames de la sorte ?
le pouvoir finira par finir un jour.
8. Le 5 août 2010 à 05:42, par Tinguiss En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
Il est vrai que tous les arguments sont bons pourvu qu´on ote aux autres le pouvoir de dicernement.La desaffection etait deja reelle au debut de l´ouverture démocratique pour de nombreux burkinabe qui ne croyaient pas á la sincérité politique des batisseurs de cette démocratie.Et la manière dont le président de cette structure a été élu n´a rien de qualilitatif comme le prétend son président.En plus de cela, on pourrait ajouter la misère qui fouette les vrais burkinabe et qui contraste avec l´opulence des bénéficiaires de cette démocratie dite "qualitative". Voici un ensemble de raisons qui éloignent de plus en plus les burkinabe des urnes étant donné chacun est capable de définir ces normes de qualité et d´adopte son comportement qui est tout aussi citoyen. C´est pourquoi il est temps qu´on cesse de banaliser ces phénomènes socio-politiques de ce genre.
9. Le 5 août 2010 à 22:23 En réponse à : MOUSSA MICHEL TAPSOBA, PRESIDENT DE LA CENI : "Le Burkina a opté pour la qualité et non le volume"
moussa ne travaille pas pour le cdp c’est un nul c’est tout. l’autre c’est clement de ’l’interieur.