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Formation des journalistes : Pour plus de professionnalisme

Publié le mercredi 1er septembre 2004 à 08h10min

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Du 23 au 27 août 2004, l’Association des journalistes du Burkina (AJB) a organisé un atelier sur les techniques rédactionnelles de base au profit de jeunes journalistes de la presse écrite. C’était au centre national de presse Norbert-Zongo.

Ils étaient une quinzaine de journalistes et de correspondants AIB à participer à cette nième formation de l’AJB. "Pas de presse professionnelle sans journaliste professionnel". En plus de sa culture générale et de son amour pour le métier, le journaliste profite de la formation à plus d’un titre, dans l’exercice de sa profession. C’est sans doute la raison pour laquelle, l’AJB présidée par Jean-Claude Méda, en a fait une de ses priorités.

Et chaque année, avec l’appui des partenaires tels que les représentations diplomatiques au Burkina et l’ONG suédoise Diakonia, l’AJB organise des ateliers pour renforcer les capacités des hommes de médias. Trois modules que sont les sources, la collecte et le traitement de l’information, les genres rédactionnels, et l’éthique et la déontologie du métier ont été dispensés respectivement par Mathieu Bonkoungou de BBC, le duo Salif Koala, Pierre Tiergou Dabiré, et enfin Jean-Claude Méda.

Les critères d’un bon article

Le correspondant de la BBC au Burkina, dans son intervention sur le premier module, a relevé trois grandes catégories de sources pour le journaliste : les documents écrits, les entretiens et les observations personnelles. Il a confié aux jeunes que la meilleure source n’est pas toujours au sommet : "Les bonnes sources sont en général les experts et les conseillers techniques", a-t-il dit. Il conseille que le journaliste attribue ses informations à des sources identifiées, et respecte l’anonymat pour celles-ci, qui le demandent. Le journaliste, a-t-il affirmé, doit recouper les informations recueillies pour ne pas diffuser de l’intoxication. Par ailleurs, parlant des critères de choix de l’information, il a indiqué qu’un bon article de presse est concis, alerte, clair, exact, le tout soutenu par une écriture simple.

Les genres rédactionnels

Le deuxième module portant sur les genres rédactionnels a été présenté par Salif Koala, enseignant en communication et journalisme, et Pierre Tiergou Dabiré, journaliste à Sidwaya, tous deux membres du bureau de l’AJB. Le secrétaire à la formation de l’AJB, Salif Koala, a abordé l’aspect théorique du module. Il a indiqué qu’il existe vingt-sept (27) genres rédactionnels répartis en cinq (5) catégories que sont, entre autres, les articles d’information stricte (brève, filet, synthèse, revue de presse, écho, etc.), les récits (reportage, portrait, compte rendu, etc.) et les commentaires (éditorial tel que Commentons l’événement de l’Observateur paalga, Billet craquant, critique, chronique, etc.). Quant au secrétaire général de l’AJB, M. Pierre Tiergou Dabiré, il a, à la suite de M. Koala, abordé des questions plus pratiques. Ainsi, avec les participants, ils ont fait des critiques sur des articles de presse et des exercices d’interview.

Ethique et déontologie, fondement de la profession

Le dernier point de l’atelier a porté sur l’éthique et la déontologie. Après avoir défini l’éthique comme "Un ensemble de principes moraux qui organisent une profession ou le comportement humain", et la déontologie comme "L’ensemble des règles qui régissent une profession ou un métier", Jean-Claude Méda a indiqué aux formés que ces deux notions sont le fondement de la profession.

Les règles, a-t-il dit, sont édictées par l’autorité et sont coercitives, à l’opposé des charte, code ou guide d’éthique et de déontologie dont l’élaboration et la mise en œuvre relèvent des journalistes eux-mêmes. Au Burkina, la profession est régie par un code de l’information contenu dans la loi N° 56/93/ADP. Il existe par ailleurs une charte des journalistes élaborée par l’AJB et adoptée en 1990. La formation s’est déroulée dans une ambiance bon enfant et les participants disent avoir beaucoup appris avec ces formateurs expérimentés.

Adama Ouédraogo Damiss
L’Observateur Paalga

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