C’est au pas de course que Zéphirin Diabré a rejoint le podium à la façon du président américain aux cris de « Obama, Obama » des jeunes fusant de la salle du ciné Sanyon, lieu de la rencontre. Pour cette première rencontre, le président du nouveau parti, créé le 1er mars 2010, a voulu surtout faire passer sa vision auprès de ses « camarades militants » du Houet. Pour l’ancien administrateur du PNUD, l’UPC est le parti de l’alternance et du changement. « Et s’il y a un endroit au Burkina Faso qui souhaite que les choses changent, c’est bien Bobo-Dioulasso.

Si le développement du pays était mieux partagé, la situation de la ville serait différente », foi de Zéphirin Diabré. Rappelant la position de l’Union sur la situation actuelle de la gouvernance du Burkina Faso, il a indiqué ceci : « il y a des choses qui sont bien faites, nous disons qu’on peut les améliorer. Il y a des choses qui sont mal faites, nous disons qu’on peut les corriger. Et malheureusement, il y a des choses qui ne sont pas encore faites, nous pouvons les faire ».

Le président de l’UPC a souligné cependant, que les militants de cette formation politique ne sont ni des radicaux, ni des irresponsables, mais promettent d’être fermes dans la dénonciation des insuffisances et des fautes de la politique de la IVe république avant de « prendre les choses en main ». Dans l’ensemble, M. Diabré dit avoir noté à travers la presse une « mobilisation grandiose » à la rencontre de Ouagadougou et que celle de Bobo-Dioulasso l’a été encore plus.

Il a salué pour cela la présence des jeunes et des moins jeunes, particulièrement celle des représentants du chef de canton de Bobo-Diouassso, des chefs coutumiers de Dioulassoba, de Dagasso et de Bindougousso. Les jeunes ont saisi l’occasion pour lancer un avertissement qui pourrait valoir pour tous les acteurs de la scène politique nationale.

« La jeunesse ne supportera plus d’être dupée pour des intérêts personnels » a martelé leur représentant, Xavier Yaméogo, à la suite du président du comité d’organisation de l’événement. Selon René Sanou, l’UPC, le parti qui aspire au changement « arrive à propos » à Bobo-Dioulasso, car la ville depuis plus de 50 ans, est marquée par « la décroissance et l’accaparement des terres en ville comme en campagne par les plus nantis ». Ils ont reçu les assurances du président du parti et des membres du bureau politique national.

Le secrétaire à la jeunesse de l’UPC, Léon Zagré, la secrétaire chargée de la mobilisation des femmes, Mme Rose Marie Compaoré, le secrétaire chargé des affaires politiques, Louis Armand Ouali, se sont, tour à tour, adressés aux militants du Houet. Ils leur ont notamment expliqué la démarche et les modalités de création et de fonctionnement des comités de base, des sections et des fédérations du parti. Cela, pour permettre aux jeunes bobolais de s’organiser pour « mouiller le maillot ».

Mahamadi TIEGNA (camerlingue78@yahoo.fr)

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