Les treize pays membres de la Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin en Région occidentale (CLCPRO), structure de lutte préventive contre les criquets pèlerins mise en place en 2000 par la FAO, doivent être représentés à Dakar.

Ces pays sont l’Algérie, la Libye, le Mali, le Maroc, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad, la Tunisie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Burkina Faso et la Gambie, auxquels s’ajoutent trois pays non membres également invités : l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigeria.

La réunion a été organisée "à la demande du président de la République (du Sénégal), Abdoulaye Wade" et abordera "la mise en commun des moyens de lutte pour enrayer le péril acridien des zones les plus touchées, comme la Mauritanie", selon un bulletin d’information du ministère sénégalais de l’Agriculture et de l’élevage publié le 25 août.

Poussés par le vent, des essaims gigantesques venus du Sahel continuent de s’abattre sur la Mauritanie (pays le plus touché), le Sénégal, le Mali, le Niger et le Tchad, où ils perturbent la saison hivernale des semis, dévorant toute la végétation sur leur passage.

L’invasion des criquets est favorisée par les pluies estivales abondantes tombées dans le Sahel, et propices à la reproduction de cet insecte.

Des pays comme le Burkina Faso, le Bénin, le Nigeria ou le Cameroun se préparent également à être touchés par le fléau.

Samedi, le président malien Amadou Toumani Touré, président en exercice de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD), a lancé un "appel pressant" à la solidarité internationale pour lutter contre les criquets pèlerins, selon un communiqué reçu par l’AFP.

"L’envergure et le rythme de cette invasion acridienne sont tels que les dispositifs mis en place (...) s’avèrent insuffisants", précisait le communiqué.

"Cette situation compromet gravement la campagne agricole en cours. Elle conduit à la famine et à la dégradation de l’environnement dont les conséquences sur les populations, le cheptel et les économies nationales sont désastreuses", avait ajouté le président malien.

Un plan d’urgence pour lutter contre les criquets pèlerins menaçant les pays du Sahel avait été adopté fin juillet à Alger par les ministres de l’Agriculture de neuf pays d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb, qui ont lancé un appel "solennel" à la solidarité internationale pour enrayer ce fléau.

Aux termes de ce plan, les pays du Maghreb (Algérie, Libye, Maroc et Tunisie) s’étaient engagés à apporter une aide technique et financière à ceux du Sahel (Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Tchad).

AFP