Le programme « Je danse donc je suis », financé par la Commission Européenne à travers son programme « Investing in People – EuropeAid », est initié par Africalia en partenariat avec Donko Seko et RIOEV (Bamako) et le CDC – La Termitière et ANERSER (Ouagadougou).

Convaincus de l’impact des pratiques artistiques sur les jeunes en difficulté et vu le manque en initiatives dans ce secteur, Africalia et les deux centres chorégraphiques « CDC - La Termitière » de Salia Sanou aet Seydou Boro à Ouagadougou et « L’Espace » Donko Seko de Kettly Noël à Bamako mettent en place au Burkina Faso et au Mali un programme d’initiation, de création et de diffusion chorégraphique spécifique pour une quarantaine de jeunes en situation difficile de 2010 jusque fin 2012.

A l’agenda : une série d’ateliers assurés par des danseurs africains, des actions de sensibilisation et de diffusion de ‘work in progress’ dans les quartiers populaires des deux villes et des échanges régionaux entre les jeunes participants ouagalais et bamakois. Un suivi filmé de ce programme et des actions de réflexion, de suivi et d’évaluation permettront de mesurer l’impact de l’initiation artistique sur ces jeunes.

Il paraît ainsi donc évident voire important qu´un tel projet soit artistiquement conduit par quelques leaders de la danse contemporaine en Afrique que sont Seydou Boro, Salia Sanou et Kettly Noël.

Selon les responsables du programme « Je danse donc je suis », cette initiative s’inscrit dans la dynamique de l’urbanisation croissante avec ses conséquences néfastes sur la jeunesse. Il s’est agi donc dans un tel contexte, de trouver une passerelle pour davantage favoriser l’épanouissement personnel, le développement socioculturel et l’intégration sociale des jeunes.

L´un des résultats d’un atelier animé par Seydou Boro, a été présenté au public le 25 juin dernier au Centre de Développement Chorégraphique de Ouagadougou (CDC). Le chorégraphe a réussi en peu de jours à doter aux jeunes stagiaires des outils qui font d´eux, non pas des exécutants, mais des danseurs prêts à inventer leur propre danse.
Là où de nombreux projets ont échoué face aux objectifs de développement du millénaire, le programme « Je danse donc je suis » semble réussir son pari.

Un tel programme dans tous les domaines pourrait être développé pour les jeunes de toutes les couches sociales possibles. Cela leur permettrait de pouvoir se confronter à un domaine qui pourrait un jour être leur domaine de prédilection.

Il reste ainsi donc à Africalia et à ses partenaires de pouvoir développer une stratégie qui suivrait les jeunes qui auront décidé de faire la danse leur métier ; un métier qui assurera leur avenir.

Pour plus d’infos :
www.africalia.be ; www.donkoseko.org ; www.cdc-latermitiere.net

Alex Moussa Sawadogo
Lefaso.net