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Issaka Kargougou, Directeur général de la Maison de l’entreprise : « La globalisation a sonné l’interpénétration des différents marchés »

Publié le mardi 13 juillet 2010 à 00h38min

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Le Directeur général de la MEBF, Issaka Kargougou

Pour la cinquième fois consécutive, la Maison de l’entreprise du Burkina Faso (MEBF) organise les Journées de l’entreprenariat burkinabé (JEB). Pour la première fois également, l’édition de cette année se tient du 14 au 17 juillet 2010 dans la capitale économique, Bobo-Dioulasso sous le thème : « Améliorer la compétitivité des entreprises pour accélérer la croissance économique au Burkina Faso ». Le Directeur général de la MEBF, Issaka Kargougou situe l’importance et la portée d’une telle manifestation à diverses activités dans le paysage économique du pays, revient sur les principales articulations de ce rendez-vous ainsi que ses innovations. D’ores et déjà, plusieurs plans d’affaires sont en compétition pour un couronnement à la « Nuit du mérite ».

Sidwaya (S) : La MEBF organise dans quelques jours, la 5ème édition des Journées de l’entreprenariat burkinabè (JEB). Qu’est ce que les JEB et quels objectifs poursuivent-elles ?

Issaka Kargougou (I.K.) : Depuis 2006, la Maison de l’entreprise du Burkina Faso et ses partenaires organisent annuellement les Journées de l’entreprenariat burkinabè dans l’objectif de faciliter l’accès des PME à l’information utile pour leur développement à travers la mise en relation des porteurs de projets avec les institutions financières et les professionnels des services non financiers et la création de cadres d’échanges sur des sujets de préoccupation du secteur privé.

La présente édition, qui se déroule du 14 au 17 juillet 2010 à Bobo-Dioulasso est axée sur la problématique de la compétitivité des entreprises burkinabè. Elle s’articule autour de trois pôles d’activités. Ce sont d’abord des business-fora qui permettent d’échanger sur des leviers possibles du renforcement de la compétitivité des entreprises tels que l’accès au financement, la formation professionnelle, les normes de qualités. Il y a ensuite un salon de facilitation à l’accès aux services financiers et non financiers dénommé Salon Entreprendre au Faso (SEFA).

Et enfin, une nuit du mérite vient couronner les JEB car elle vise à stimuler la culture de l’excellence en récompensant les opérateurs économiques méritants et à encourager l’innovation et la créativité à travers une distinction des meilleurs projets d’entreprises dans le cadre de la Foire nationale de développement (FND).

S. : A quel souci répond le choix du thème des présentes JEB : « Améliorer la compétitivité des entreprises pour accélérer la croissance économique au Burkina Faso » ?

I.K. : Le gouvernement burkinabè a pris l’orientation de faire du secteur privé le moteur du développement économique de notre pays. Dans le même temps, le vent de la globalisation souffle sur nos économies et cela a pour conséquence l’interpénétration des différents marchés. Dans ce contexte de compétition, il devient crucial que les entreprises travaillent à accroître leur compétitivité afin de développer leur part de marché aussi bien au plan local qu’international.

Ce thème est donc une invite au secteur privé et à l’ensemble de ses partenaires, à mener les réflexions utiles et nécessaires à l’amélioration de la compétitivité des entreprises au Burkina Faso afin qu’elles puissent créer suffisamment de richesses pour contribuer à l’accélération de la croissance au Burkina Faso.

S. : Faut-il cette année inscrire l’organisation de cette manifestation à Bobo-Dioulasso dans la ferveur du cinquantenaire de l’indépendance ou y percevoir une volonté de la MEBF de délocaliser cette grand’messe de l’entreprise, les années à venir ?

I.K. : Sur invitation des autorités, nous avons opté de délocaliser ce projet cette année à Bobo, dans le souci de matérialiser une fois de plus notre volonté d’être plus près de tous les acteurs économiques du pays mais aussi de contribuer à réhausser l’éclat de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance nationale et du dixième anniversaire de la rencontre entre le gouvernement et le secteur privé qui se tiennent toutes, cette année dans la capitale économique du pays. Nous avons pris cette décision de commun accord avec nos partenaires aussi bien de l’Etat que du secteur privé et nous suivrons leurs orientations pour ce qui est du choix des villes pour abriter les éditions à venir.

S. : Quelles sont les principales innovations qui rompent dans la forme et dans le fond avec les Journées précédentes ?

I.K. : L’innovation majeure de cette édition est sa délocalisation à Bobo Dioulasso avec la prise en compte des spécificités de la localité pour la détermination des activités menées et des thématiques abordées. Sur un autre plan, nous avons cette année, élargi notre cible en intégrant un segment qui jusque-là n’a pas été véritablement pris dans nos éditions précédentes ; il s’agit des travailleurs désirant se reconvertir à l’entreprenariat pour des raisons diverses.

Un cadre d’échanges avec des professionnels avertis leur est réservé au cours des ces Journées et devra leur donner les orientations utiles pour réaliser leurs ambitions. Par ailleurs, nous avons trouvé synergie à réfléchir avec l’Union Européenne et le gouvernement pour traiter des questions du financement et de la formation professionnelle dans la perspective de la formulation d’un nouveau programme par ce bailleur de fonds.

S. : Qu’attendez-vous des promoteurs, des pouvoirs publics et de la population de Sya afin que ce rendez-vous annuel de l’entreprenariat produise les résultats escomptés ?

I.K. : Il y a quatre (4) ans que la MEBF a lancé les JEB à Ouagadougou. Aujourd’hui celles-ci ont atteint un certain niveau de maturité. Si les éditions précédentes ont été couronnées de succès, c’est assurément grâce à la bonne implication des opérateurs économiques de Ouagadougou mais aussi ceux des autres localités.

Il appartient donc au secteur privé de Bobo-Dioulasso de faire sienne cette présente édition afin de tirer le meilleur profit des opportunités qu’elle offre. Ses acteurs sont donc invités à participer massivement à l’ensemble des activités proposées car nous le soutenons, notre affaire c’est développer leurs affaires. C’est l’occasion de remercier les autorités, les partenaires au développement, les sponsors, les membres du comité d’organisation et toutes les bonnes volontés qui ont soutenu cette initiative.

Interview réalisée par Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)

Sidwaya

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