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Campagne cotonnière 2010-2011 : Les semences de resemis désormais gratuites pour les cotonculteurs

Publié le lundi 12 juillet 2010 à 00h36min

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Le directeur général de la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX), Célestin Tiendrébéogo a effectué, les 9 et 10 juillet 2010, une tournée dans les régions cotonnières de Dédougou et de Houndé. A l’occasion de son périple, il a félicité et encouragé les cotonculteurs, et les a informés de la gratuité des semences pour améliorer la densité des cotonniers dans les parcelles.

Pour cette campagne cotonnière, la SOFITEX prévoit une production minimale de 500 000 tonnes de coton graine. Elle a donc fixé à 182 F CFA, le prix du kilogramme du coton de premier choix contre 160 F, la saison écoulée. Cependant, le début de la saison a connu une pluviométrie capricieuse. Cette tournée du directeur général de la SOFITEX, Célestin Tiendrébéogo et de son staff technique, visait donc à constater la physionomie de la campagne.

Au cours de son périple, l’équipe de la SOIFITEX a parcouru les zones jusque dans certains hameaux de culture pour toucher du doigt la situation du cotonnier dans les champs. A Doubassoho, dans la commune rurale de Bondoukuy, Beouassamou Tamini exploite 6 hectares (ha) de coton génétiquement modifié (CGM). Semé en fin mai, son coton est au stade de floraison et de préfloraison.

Non loin de là par contre, à Koumana, le coton de Jean Bonzi (17 ha) est au stade de plantule. Laurent Kadeba a quant à lui choisi de cultiver 8 ha de coton conventionnel à Dora et il est déjà à l’épandage de l’urée. Urbain Kadéba lui, combine maïs et coton génétique dans un champ de 34 ha à Fakéna, dans le département de Ouarkoye. « Avec les conseils des techniciens de la SOFITEX, je combine bien les deux. Je sème le coton, d’abord et le maïs ensuite », a-t-il expliqué.

Son voisin Siaka Koté comme tant d’autres producteurs, est en mauvaise posture. Pour avoir semé le maïs, en mai, l’épiaison a coïncidé avec la poche de sécheresse du mois de juin. « Nous allons tout compenser avec la production du coton. Au cas contraire nous seront endettés », s’est consolé Geoffroy Kadéba. Dans les autres localités des Balé et du Tuy, le cotonnier est parfois au stade de levée ou même de semis.

Le DG et les techniciens ont donc prodigué aux paysans, des conseils sur l’espacement des poquets, l’utilisation de la fumure organique, l’épandage de l’engrais et de l’urée. Célestin Tiendrébéogo dit avoir constaté une densité insuffisante dans les champs. « Nous devons avoir 62 000 plants par hectare. Si ce n’est pas le cas, les producteurs vont enregistrer des pertes », a-t-il déploré. Sur le constat que cinq poquets (10 plants) font un kilogramme de coton soit 182 F, il estime que si rien n’est fait, les producteurs enregistreront des pertes de 15 à 30% sur leurs prévisions.

Il les a donc invités à ressemer le coton jusqu’au 15 juillet pour la semence conventionnelle et le 20 juillet pour le CGM. « Avec la pluviométrie qui semble se rétablir, j’ose espérer que nous pourrons atteindre nos objectifs », a-t-il dit. Il a par ailleurs précisé que la gratuité des semences concerne les resemis et non les semis. Ainsi, dans le Tuy, Kalifou Barry n°1 qui exploite 18 ha sur 12 prévus, a décidé de faire 3 ha de plus.

Au même titre que le président de l’UNPCB, Karim Traoré, Tahirou Fofana qui exploite 20 ha de coton à Pompoï, s’est réjoui de ce passage du DG. Pour le chef de la région cotonnière de Dédougou, Abdoulaye Comaré, sa région a un objectif de 120 000 tonnes de coton (70 000 t pour le Mouhoun et 50 000 t pour les Banwa et la Kossi). « Après les constats sur le terrain, les objectifs sont à 85% atteints, soit 85 hectares.

Avec la dotation des producteurs en semences gratuites pour les resemis, nous pensons atteindre 110 000 hectares, cette année », a-t-il soutenu. Selon le DG de la SOFITEX, les producteurs sont en avance sur la campagne écoulée à la date du 30 juin. Il a aussi encouragé et félicité les travailleurs des usines de Bondoukuy, de Dédougou et de la ferme de multiplication semencière et d’expérimentation agronomique de Boni qu’il a visitées.

Jean-Marie TOE

Sidwaya

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