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Ruines de Loropéni : Le premier anniversaire de la consécration célébré

Publié le lundi 28 juin 2010 à 11h22min

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Le 26 juin 2009 à Séville, l’Unesco prenait la décision d’ajouter les ruines de Loropéni à la liste des sites formant le patrimoine mondial. Un an après, autorités et habitants ont fêté ce premier anniversaire. Il en sera ainsi pour les autres années à venir en vue de maintenir la flamme du site bien vive.

26 juin 2009- 26 juin 2010, voilà déjà un an que le comité du patrimoine mondial a reconnu la valeur universelle, l’authenticité et l’originalité des ruines de Loropéni. Une première dans notre pays, une reconnaissance du génie de nos ancêtres. « Les ruines que nous admirons aujourd’hui restent le fruit du travail d’hommes et de femmes de génie. Elles sont le reflet de notre histoire, faite d’abnégation, de courage et d’ingéniosité », s’est exprimé le gouverneur de la région du Sud- Ouest qui a d’ailleurs demandé des applaudissements à titre posthume pour nos ancêtres.

La fierté est grande, les efforts à fournir pour restaurer, conserver et faire connaître le site le sont autant. Mais les grands voyages ont toujours commencé par un pas, les autorités à tous les niveaux et la population de Loropéni ont le leur. « Cette inscription n’est qu’un premier pas, nous devons entamer une longue marche. Nous sommes farouchement décidés à conduire ce projet le plus loin possible afin que les jeunes générations puissent en tirer le meilleur profit avec fierté », a affirmé le patron de la Culture du Tourisme et de la Communication Filippe Savadogo. C’est aussi la ferme conviction du maire de Loropéni Jacob Hien pour qui « l’honneur et le devoir nous obligent à protéger ce site qui fait notre bonheur à tous. » Pour le ministre Savadogo, les ruines n’appartiennent plus à Loropéni ni à l’Afrique, elles appartiennent à l’humanité.

L’un des freins au rayonnement du site de Loropéni c’est l’absence d’infrastructures pour accueillir et retenir les visiteurs plus longtemps. Mais là- dessus le ministre de la culture rassure qu’un plan de développement a déjà été adopté. « Nous avons le projet décennal de la consolidation de l’espace de Loropéni comme un espace touristique, nous avons aussi pour les mois à venir un traçage beaucoup plus efficient de la voie qui va amener sur les ruines », confie- t-il. Toutes ces infrastructures avec l’adduction en eau potable et l’électricité feront sans aucun doute un véritable pôle de développement pour la commune rurale de Loropéni. Mais tout, martèle le ministre, ne doit pas être attendu de l’Etat. Chacun doit apporter sa contribution.

Les Ruines de Loropéni qui font aujourd’hui notre fierté sont des murs impressionnants faits de moellons de latérite. Les Ruines sont constituées d’un rempart de forme proche du carré (105m sur 106m) couvrant une superficie totale d’environ 11130m², et partagées en deux compartiments. Construites depuis le XIè siècles, ces ruines continuent de défier les intempéries et autres menaces. Ces vestiges sont le témoignage de la puissance et de l’influence du commerce transsaharien de l’or et de ses liens avec la côte Atlantique.

La cérémonie a pris fin avec la visite guidée des Ruines. On en sort émerveillé et fier de ses ancêtres à qui on (Nicolas Sarkozy et autres) dénie la précieuse contribution à la marche du monde.

Koundjoro Gabriel KAMBOU et Céline Landreau (stagiaire)
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