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Investissements privés : BRAFASO se dévoile aux opérateurs économiques

Publié le mardi 15 juin 2010 à 00h03min

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Une délégation de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) emmenée par son président El Hadj Oumarou Kanazoé a découvert, samedi 12 juin dernier les habits neufs des Brasseries du Faso (BRAFASO). A ses consœurs et confrères qui ont reconnu l’immensité de l’œuvre dans le tissu industriel et la pertinence de l’investissement de plus de trente (30) milliards F CFA dans le processus de développement national, l’homme d’affaires Panguéba Mohamed Sogli a plaidé pour un soutien affirmé de son entreprise afin qu’elle fasse des émules et permette à l’économie burkinabé de voler de ses propres ailes.

Les Brasseries du Faso (BRAFASO) n’attendent que les matières premières inhérentes à la fabrication des boissons pour lancer la production de bière, d’eau minérale et de sucrerie. Cette reprise imminente des activités d’une des plus importantes unités industrielles propres au pays a bénéficié d’une onction de taille : la visite du site de l’usine à Silmissin dans la commune rurale de Komsilga par une impressionnante délégation de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF).

Conduite par le président, El Hadj Oumarou Kanazoé en personne avec à ses côtés Hamadé Bangrin et Salif Déré, la crème d’opérateurs économiques nationaux a été tout simplement émerveillée par la nature et la qualité des nouvelles installations. Pas à pas, ils ont été étayés sur tout le processus de fabrication ainsi que sur la fiabilité et la portée de technologie utilisée. « De tels investissements méritent de notre part des bénédictions et des appuis afin qu’ils produisent tous les résultats escomptés pour l’avancée de notre économie et le progrès de notre pays », a indiqué El Hadj Oumarou Kanazoé, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso (CCI-BF).

Sur un espace évalué à 160 hectares, c’est une nouvelle unité vouée à la fabrication de bière d’un coût de trente (30) milliards F CFA qui est venue s’ajouter à la première destinée à l’eau minérale et à la sucrerie dont le financement est évalué à environ neuf (9) milliards F CFA. Mise en service en 2004, cette première phase a dû interrompre ses activités en 2007 pour permettre l’installation du processus de la mousse. Après trois ans de durs labeurs en génie civil, en mécanique et en technologie menés par des Africains, des Européens (Allemand) et des Asiatiques (Chinois), tous les pans d’une brasserie de classe mondiale se dressent avec ses équipements ultramodernes et une force de frappe jamais atteinte par des privés locaux dans ce secteur d’activités en Afrique de l’Ouest.

BRAFASO représente le nouveau fleuron de l’industrie agro-alimentaire

BRAFASO représente aujourd’hui 480 000 hectolitres en 250 jours. La seule unité consacrée à la bière dispose d’une capacité de production de quarante mille (40 000) bouteilles par heure tandis que l’ancien, celui des eaux minérales et de la sucrerie, en a vingt mille (20 000) par heure. Ces performances la placent largement BRAFASO au dessus de toutes ses concurrentes de la sous région, qu’elles soient francophones ou anglophones. Son exploitation imminente permet de mettre sur le marché cinq (5) variétés de bière sur les vingt-une (21) possibles que l’usine est capable de produire. Outre les eaux minérales et les sucreries, BRAFASO va consacrer une part importante de ses activités à la fabrication de différents jus à base de produits locaux : tamarin, mangue, orange, mandarine, bissap, etc.

Elle ouvre des perspectives d’emplois directs à six cents (600) personnes et indirects à soixante-quinze mille (75 000) autres pour un chiffres d’affaires estimés à plusieurs dizaines de milliards F CFA. « BRAFASO s’identifie comme la somme des risques que les opérateurs économiques de ce pays prennent chaque jour pour ouvrir à leur nation, la voie de la croissance et de la prospérité. Pour ce faire, elle sait compter sur le bouclier de l’Etat pour lui éviter le vent dévastateur de la mondialisation pour laquelle l’Afrique en général et le Burkina Faso en particulier ne savent pas prendre les mesures idoines pour contrecarrer et sauver leur patrimoine économique identitaire. Aussi, je sais compter sur le rôle de protection des pouvoirs publics et le soutien sans faille des consœurs et confrères, femmes et hommes d’affaires que vous êtes. Tout échec de BRAFASO sera perçu comme une incapacité à nous tous », a souhaité, Panguéba Mohamed Sogli, promoteur de BRAFASO.

« Aider l’économie nationale à voler de ses propres ailes »

Pour le Président Directeur-Général du Groupe SOPAM, son investissement apparaît déjà comme une réponse à la préoccupation autour de laquelle la rencontre gouvernement secteur privé va se pencher en juillet prochain à Bobo-Dioulasso à savoir : « L’état des lieux des investissements privés au Burkina Faso : Quelle stratégie de relance ? ». M. Sogli a expliqué à ses homologues hommes d’affaires que la résolution d’une telle équation passe nécessairement par un désir de protection des entreprises locales par les pouvoirs publics et un intérêt manifeste des opérateurs économiques locaux à se soutenir mutuellement contre la rapacité des multinationales et l’ouragan de la mondialisation. Il a rappelé que son initiative a été bâtie sur le goût du risque et l’audace à trouver un socle infaillible à l’économie nationale.

Néanmoins, le PDG de SOPAM prévient que son entreprise n’engendrera des émules dans l’élan de construction d’un tissu industriel national viable et dynamique que si celle-ci s’entoure du souci d’une protection de la part de l’Etat en vue de créer de la richesse en s’appuyant doublement sur les moyens propres du pays et l’implication soutenue des opérateurs économiques locaux. « Le thème de la prochaine rencontre gouvernement-secteur privé est une double interpellation pour consolider les investissements actuels comme ceux de BRAFASO, les dynamiser afin d’encourager d’autres opérateurs économiques à emprunter la voie de l’industrialisation dont les retombées pour l’économie sont indéniables. Seule une volonté politique très affirmée peut constituer une riposte à cette préoccupation et offrir rempart à ces investissements privés locaux contre la boulimie des multinationales dont des facilités innocentes sont accordées sans savoir que l’on tue le vrai tissu économique entretenu par ceux qui n’ont autre souci que de participer au développement véritable de leur pays.

Le PDG du Groupe SOPAM, Promoteur de BRAFASO, Panguéba Mohamed Sogli avec à ses côtés le PDG de SMAF, Mamady Sawadogo dit Kadhafi

C’est à ce prix que l’ambition de donner au Burkina Faso l’image d’un pays émergent ne sera pas un vain mot », a-t-il souligné. Le promoteur n’est pas passé par quatre chemins pour revendiquer la constitution d’une sorte de rempart autour de ces types investissements privés locaux contre la boulimie des multinationales dont des facilités innocentes sont parfois accordées sans savoir que l’on tue le vrai tissu économique entretenu par ceux qui n’ont autre souci que de participer au développement véritable de leur pays. « En même temps que ces installations traduisent en tout Burkinabé une fierté sur ses capacités à compétir dans la cour des grands, en même temps, elles doivent éveiller en lui un devoir de sauvegarde d’une œuvre salvatrice pour le progrès économique et social de son pays », a rappelé Panguéba Mohamed Sogli.

A l’unanimité, les opérateurs économiques ayant effectué le déplacement sur le site de BRAFASO ont promis tout leur appui afin que cette unité 100% burkinabé ait le rayonnement à la hauteur des investissements consentis. Le fondateur de la brasserie a d’ailleurs annoncé la possibilité d’ouvrir le capital actuel à hauteur de 25 % à d’autres privés nationaux. « L’œuvre déjà accomplie sur ce site mérite respect et soutien. Tout a été presque fait. Mais s’il y a une contribution quelconque que nous pouvons apporter, nous n’hésiterons pas en tant qu’opérateur économiques burkinabé. Il y va de l’intérêt de notre pays », estime Mahamadi Sawadogo, PDG du Groupe SMAF et Président du Cercle des Jeunes Chefs d’entreprises. Après cet encouragement, cette reconnaissance et ce soutien des pairs, les cuves de BRAFASO se tiennent prêtes pour apporter une vitalité à l’économie nationale.

Bilal Simplice BASSE

TOP’AFRICA VISION

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Vos commentaires

  • Le 15 juin 2010 à 09:45, par Paris Rawa En réponse à : Investissements privés : BRAFASO se dévoile aux opérateurs économiques

    Un investissement de 30 milliards...

    Les Brasseries du Faso (BRAFASO) n’attendent que les matières premières inhérentes à la fabrication des boissons pour lancer la production de bière, d’eau minérale et de sucrerie.

    - Et si on parlait de développement ! Dans quelle mesure l’agriculture burkinabè sera-t-elle soutenue par des unités industrielles pareilles ? BRAFASO va-t-elle se contenter d’importer des matières premières qu’elle va transformer, pour nous les faire ingurgiter, ou va-t-elle faire produire localement certaines matières premières ou transformer aussi des produits de l’agriculture locale ? Sinon ce sera peut-être un coup et un coût comme les grands-moulins du Burkina destinés dès le départ (financement occidental) à nous faire consommer les productions excédentaires de blé de l’agriculture occidentale et d’accroitre notre dépendance économique.

    - Ce n’est pas parce qu’un investissement est financièrement rentable qu’il contribue efficacement au développement économique du pays. Le temps nous dira ce qu’il en est de BRAFASO : si c’est juste pour nous saouler de bière et de soda, ou s’il contribue à consommer et exporter ce que notre agriculture peut produire. Wait and see !

  • Le 15 juin 2010 à 09:50, par Bila En réponse à : Investissements privés : BRAFASO se dévoile aux opérateurs économiques

    Monsieur le journaliste.

    juste une remarque, les habitants du Burkina Faso s’appellent les burkinabè un mot invariable et non burkinabé car nous burkinabè, nous ne reconnaissons pas ce mot burkinabé.

    Merci pour l’article

  • Le 15 juin 2010 à 09:51, par Master En réponse à : Investissements privés : BRAFASO se dévoile aux opérateurs économiques

    Mr SOGLI beaucoup de courage, vous avez osé venir dans ce secteur pour votre business. vous avez les mêmes chances que vos concurrents, ne demandez pas un parapluie à l’Etat. L’Etat n’ira pas contre sa politique libérale.
    En tout cas tous mes encouragements à vous pour votre offre d’emploi de 600 personnes permanentes.

  • Le 15 juin 2010 à 11:15, par drissa En réponse à : Investissements privés : BRAFASO se dévoile aux opérateurs économiques

    Félicitations à Sogli et surtout bon vent à Brafaso !La dernière photo est tout un symbole : deux jeunes fleurons du monde des affaires cote à cote, à savoir Kadafi et Sogli (47 et 48 ans)dont les sociétés réunies font plus de 100 milliards de FCFA annuellement. Mieux, jusqu’à preuve du contraire ils font partie avec d’autres jeunes comme Nassa Idrissa (Coris bank) à ne pas se servir des puissants du moment pour batir leurs empires comme c’est le cas de certain(es) dont je taierai les noms.
    En tout cas ils sont la preuve que l’on peut réussir au Faso !
    En outre, sur cette fameuse meme photo, la présence bien visible de la bouteille d’eau Lafi à cotés de nos 2 bosseurs est un signe d’ouverture de la part de Brafaso comme quoi l’entreprise vient pour enrichir l’offre au niveau du Burkina Faso et n’est contre personne.

  • Le 15 juin 2010 à 16:28, par Eli En réponse à : Investissements privés : BRAFASO se dévoile aux opérateurs économiques

    Jespère tout simplement que la gestion sera à la hauteur de l’investissement.
    Bon vent

  • Le 15 juin 2010 à 16:31, par once En réponse à : Investissements privés : BRAFASO se dévoile aux opérateurs économiques

    une chose est claire. a brakina et Sobbra, observer a

    distance. Connaissant ce dernier !!!!!!!!!!!!!!?
    espérons ne pas avoir une mauvaise qualité a consommer.et surtout à prix très chère.

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