"Cinquante ans d’indépendances en Afrique : Eléctions, démocratie et gouvernance", était le thème de cette sixième édition de Ciné droit libre. Une vingtaine de films ont été diffusés dans plusieurs sites tels que : le centre culturel burkinabè, la cité universitaire de Kossodo et de la Patte d’oie, l’institut Goethe et le campus de l’Université de Ouagadougou. Ces projections ont été suivies de débats sur les thèmes des films.

Des tables rondes, des master class sur la réalisation de documentaires, une soirée humour et droit humain, un forum cinquantenaire et indépendances, une soirée élection et démocratie ainsi que la remise de prix aux lauréats ont constitué le menu du programme concocté par les organisateurs. Abdoulaye Diallo, membre du comité d’organisation, dans son mot de remerciement aux festivaliers a révélé que les organisateurs travaillent à asseoir les bases d’une organisation plus solide du festival qui se présente comme un cadre d’expression des droits humains.

Il a aussi annoncé des chantiers en perspective avec le soutien des partenaires. "L’un des chantiers qui nous tient à cœur, est la création d’une télévision qui va diffuser des films consacrés aux droits humains et à la liberté d’expression.

Nous voulons effectivement à partir de l’année prochaine, lancer cette télé", a-t-il indiqué. Pour lui, il y a des thèmes extraordinaires à exploiter pour des projets de films qui intéresseront les populations. Il a également annoncé en perspective, la mise en place de réseaux de festival parce que la manifestation est beaucoup sollicitée par plusieurs pays africains.

A sa suite, le réalisateur allemand, Thomas Geifer, président du jury, a proclamé les résultats sur les projets de films consacrés aux droits humains. Le prix du meilleur projet 2010 d’une valeur de trois millions de francs CFA a été décerné à Aïssata Warma pour son projet consacré aux filles de ménage du Sourou dont elle-même est originaire.

Ce documentaire de cinquante deux minutes traite de la situation vécue par ces filles de ménage. La lauréate 2009 du meilleur documentaire intitulé : "jusqu’au bout" de Laurentine Bayala, a été présentée au cours de cette soirée de remise de prix. Son documentaire traite des conditions de femmes battues et marginalisées dans les foyers. AKpenay Traoré a reçu également la mention spéciale du jury avec son projet intitulé : "La cour des invalides".

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya