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Comptes extérieurs du Burkina : Un solde déficitaire plus accentué en 2008

Publié le mardi 8 juin 2010 à 02h57min

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La position extérieure globale (PEG), qui recense les stocks d’avoirs et d’engagements financiers du Burkina Faso, a enregistré une aggravation de son solde déficitaire au 31 décembre 2008 comparé à celui au 31 décembre 2007. C’est ce qui est ressorti de la Journée de diffusion des comptes extérieurs de notre pays au titre de l’année 2008 tenue le 3 juin 2010 dans la salle de conférences de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) à Ouagadougou.

La balance des paiements est un état statistique présenté sous forme comptable qui récapitule, selon un schéma détaillé, l’ensemble des transactions financières entre les résidents d’un pays et des non-résidents au cours d’une période déterminée.

C’est un instrument irremplaçable de la connaissance de l’activité économique d’un pays au même titre que les comptes nationaux, les statistiques monétaires, ou la situation des finances publiques. Mesurant les échanges entre un pays et le reste du monde, c’est un indicateur fondamental d’aide à la décision pour les autorités économiques et monétaires.

La balance de paiements est élaborée par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à partir des renseignements recueillis auprès des principaux agents économiques effectuant des échanges avec des non-résidents.

Dans chaque Etat membre, un Comité de la balance de paiements est institué. Il est présidé par le ministre de l’Economie et des Finances, et son secrétariat a été confié à la BCEAO.

Le Directeur national pour le Burkina de la Banque, Bolo Sanou, a indiqué qu’en instituant l’organisation systématique d’une journée annuelle de diffusion des comptes extérieurs au profit des acteurs économiques, les autorités monétaires entendent renforcer les canaux de dialogue existant entre les secteurs public et privé, en assurant le retour d’informations aux structures enquêtées.

Pour lui, les comptes extérieurs doivent être facilement accessibles au public notamment les opérateurs économiques privés, qui pourraient s’en servir pour mettre en place des stratégies commerciales internationales.

Au cours de l’année 2008, le secteur extérieur de l’économie burkinabè a continué de ressentir des effets de la conjoncture internationale difficile, marquée par de fortes tensions sur les prix des produits pétroliers et surtout sur ceux des produits alimentaires, une reprise modérée des cours mondiaux du coton, et une faiblesse persistante du dollar américain sur le marché des changes.

En raison de la dégradation du solde structurellement déficitaire de la balance des transactions courantes et de la baisse des entrées nettes de flux au titre des opérations financières, en liaison notamment avec les incertitudes amplifiées par la crise financière internationale, le solde global de la Balance des paiements au titre de l’année 2008 s’est détérioré.

En effet, l’analyse des comptes extérieurs du Burkina Faso au cours de l’année sous revue révèle que ceux-ci ont été caractérisés notamment par une détérioration du solde déficitaire de la balance des transactions courantes en liaison avec la hausse des prix des biens d’importation, notamment de ceux pétroliers et alimentaires, et de la baisse des entrées nettes de ressources au titre des transferts publics ;

un recul du solde excédentaire du compte de capital et d’opérations financières, en relation principalement avec la baisse des entrées nettes au titre des ressources en appui au programme d’investissement public et la faiblesse des investissements directs comparés à l’année précédente ;

un déficit du solde global de la balance des paiements, imputable aussi bien à la dégradation de la balance courante qu’à la baisse des entrées nettes de ressources au titre des flux de capital et d’opérations financières.

Quant au ministre délégué en charge du Budget, François Marie Didié Zoundi, il a reconnu l’importance de la balance de paiements pour les différents pays membres de la BCEAO, notamment le nôtre.

Il a également évoqué, entre autres, les raisons qui expliquent le solde déficitaire de notre pays, tout en énumérant l’arsenal de mesures prises par le gouvernement burkinabè pour améliorer le profil de la balance commerciale.

Il a invité les responsables des entreprises industrielles et commerciales à une meilleure collaboration à la production de statistiques économiques de notre pays, notamment celles sur les comptes extérieurs, dont la fiabilité est fortement tributaire de la qualité des données communiquées à la BCEAO.

Cyr Payim Ouédrago

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 8 juin 2010 à 08:11, par hleak En réponse à : Comptes extérieurs du Burkina : Un solde déficitaire plus accentué en 2008

    Mais où sont les chiffres ? ce ne sont pas vos belles phrases qui vont nous aider à mieux mesurer la situation...

  • Le 8 juin 2010 à 09:25, par Paris Rawa En réponse à : Comptes extérieurs du Burkina : Un solde déficitaire plus accentué en 2008

    Voilà un résultat incontestable et plus parlant que tout le blablabla programmatique d’un certain "Progrès continu pour une société d’espérance". Difficile de parler de progrès et d’espérance quand les résultats disent le contraire. Et avec ça on veut que les Burkinabè acceptent qu’on poursuive sur la même lancée, au nom d’on ne sait quelle stabilité qui serai nécessaire. On croit rêver, mais le réveil douloureux n’est plus loin !

  • Le 9 juin 2010 à 00:16, par lts En réponse à : Comptes extérieurs du Burkina : Un solde déficitaire plus accentué en 2008

    Where are the numbers ? We don’t need to know the all reasons, but we must know the deficit the BF is running on the book or balance sheet. It is very nice to use all the fancy words to display your know about in Macroeconomics but it’s not impressing if we don’t have any figure set for the deficit. You can do better than that. Give us the numbers !!!!

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