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Agro-industrie : Les hommes d’affaires s’invitent au débat

Publié le mercredi 19 mai 2010 à 03h59min

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Pour sa première sortie officielle à Bobo-Dioulasso, le Club des hommes d’affaires franco-burkinabè (CHAFB) a organisé le samedi 15 mai 2010 à l’hôtel RAN Somkèta, un dîner-débat sur l’agro-industrie. Une soirée d’échanges et de partage qui aura permis aux participants de mieux comprendre les réalités économiques de la région de l’Ouest à travers l’agro-industrie, mais aussi d’appréhender les opportunités qui s’offrent désormais à eux à travers ce club des hommes d’affaires.

Pour son baptême de feu dans la ville de Sya, le CHAFB n’a pas voulu faire les choses à moitié. Comme conférencier, il a choisi le tout nouveau ministre du Commerce et de l’Industrie, Léonce Koné. A ses côtés le président du club, Paul Ginies, dans son rôle de modérateur des débats, le premier vice-président de la Chambre de commerce du Burkina El hadj Barro Djanguinaba, le représentant du groupe Aga Kan au Burkina, Mamadi Sanoh, ainsi que la directrice générale de la SN-CITEC qui est aussi la présidente de l’antenne Bobo du club, Mme Barro Bintou. Dans la salle, des invités de marque habillés pour la plupart en costume-cravate. Une ambiance bon enfant et un air de retrouvailles pour ces hommes d’affaires venus pour écouter le ministre Léonce Koné, et espérer une prise en compte effective de leurs préoccupations.

Dans son exposé le conférencier du jour a d’abord mis en exergue les énormes potentialités agricoles dont dispose la région. Il a par la suite énuméré les productions agricoles offrant un réel potentiel de valorisation industrielle (coton, sésame, arachide, soja, pois sucré, karité, anacarde, néré, etc.), pour ensuite aborder les possibilités de transformation agro- industrielle, les secteurs à potentiels, les principaux obstacles, etc.

Sur ce dernier point, l’on a surtout déploré les difficultés de collecte des matières premières, le retard technologique, mais aussi le coût de l’électricité. Des échanges, il ressort que l’agro-industrie reste et demeure un secteur porteur pour notre pays. Seulement, l’une des principales difficultés à son développement réside au fait que les institutions financières se montrent toujours réticentes quand il s’agit d’accorder des crédits pour la réalisation de projets dans ce domaine.

Bref, tout porte à croire qu’au sortir de cette rencontre les différentes parties ont pu tirer les enseignements nécessaires qu’ils sauront mettre à profit pour faire de l’agro-industrie le moteur du développement économique de la région de Bobo. Si l’un des objectifs du CHAFB est de développer des liens amicaux et socioprofessionnels entre les hommes d’affaires français et burkinabè, il reste entendu qu’avec cette rencontre, de nouvelles perspectives s’ouvrent désormais aux opérateurs économiques de la région de Bobo.

Et la cooptation de nouveaux membres (Traoré Fati, DG Winner industrie ; Abdoulaye Nabolé, DG Filsah ; Maître Bernadin Sagnon, avocat et Maître Ali Karambiri, avocat) par le club à travers l’Antenne de Bobo constitue un gage certain quant à l’engagement du CHAFB à jouer pleinement sa partition dans le développement socio- économique de la région. Surtout que dans son principe, l’association permet des échanges d’expériences par l’organisation et la participation à des foires et des voyages d’affaires, et facilite l’accès à l’assistance technique.

Jonas Apollinaire Kaboré

L’Observateur Paalga

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