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Rapports d’activités de 2008 du Médiateur du Faso et du CSC : Le point sur les recommandations au Gouvernement

Publié le lundi 17 mai 2010 à 14h13min

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Faire le point avec le Premier ministre des recommandations faites dans leurs rapports d’activités de 2008, c’est l’objectif d’une série de rencontres entre le chef du Gouvernement et deux institutions à savoir le Médiateur du Faso et le Conseil supérieur de la communication. De l’état de la mise en œuvre des recommandations, il ressort que les choses bougent mais beaucoup attendent encore un coup d’accélérateur.

Le 14 mai le Médiateur du Faso est allé rappeler au Premier ministre et à son Gouvernement, les recommandations contenues dans le rapport de 2008 qui n’ont pas eu de réponses ou celles dont la mise en œuvre pose problème. Amina Moussa Ouédraogo a tenu à remercier le Gouvernement pour sa disponibilité et son engagement à l’appuyer dans sa quête d’une administration efficace au service des citoyens.

Cette marque de reconnaissance n’a pas empêché Mme Ouédraogo de faire savoir au Gouvernement que les réponses apportées à certaines recommandations de son institution restent insatisfaisantes et pour d’autres cas où l’administration a donné des réponses favorables, la mise en œuvre des recommandations se fait encore attendre. Il s’agit entre autres de la prise en charge des risques professionnels, le problème de non reversement des cotisations par certains organismes à la CARFO, l’éternel problème de gestion des parcelles. Le Médiateur du Faso rencontre aussi des problèmes avec certaines autorités locales qui refusent catégoriquement de répondre à ses correspondances. Au sortir de son entretien avec Tertius Zongo et son équipe, Amina Mousso Ouédraogo dit avoir eu des réponses rassurantes et pour beaucoup de ses préoccupations, le processus est mis en œuvre pour les régler.

A la suite du Médiateur du Faso, le Conseil supérieur de la communication a fait au Gouvernement le point sur les recommandations issues de son rapport public de 2008. Tertius Zongo a saisi cette occasion pour remercier le Conseil supérieur de la communication pour le travail abattu dans le renforcement de la démocratie dans notre pays à travers la régulation des médias.

Conscient des avancées significatives mais aussi des efforts qui restent à fournir, le Premier ministre veut établir une autre passerelle avec le patron de la régulation médiatique au Faso ; surtout en cette année particulière marquée par l’élection présidentielle de novembre et la célébration du cinquantenaire de notre indépendance. Nul doute que la sollicitation du CSC sera encore plus grande. « Les conclusions de cette rencontre seront portées au conseil des ministres », a dit Tertius Zongo à Béatrice Damiba.

La présidente du Conseil supérieur de la communication a laissé entendre que tous s’accordent à reconnaître que l’état de la liberté de la presse est une réalité dans notre pays, et il y a même de l’abus surtout en cette année électorale où le climat politique se surchauffe. Le CSC se réjouit certes de l’accompagnement du Gouvernement dont il bénéficie mais rappelle que certains problèmes restent toujours posés.

Il s’agit entre autres du problème de l’accès aux sources publiques d’information malgré la circulaire du Premier ministre ; de la traine des médias publics par rapport à l’acquisition des cartes de presse. Au regard de l’importance de plus en plus affirmée de l’institution, de ce qui se fait ailleurs et du souci d’harmonisation dans la sous région UEMOA, Béatrice Damiba affirme que la constitutionnalisation du Conseil supérieur de la communication paraît incontournable. Au chapitre de l’accès équitable aux médias publics des composantes sociopolitiques en période non électorale, la présidente du CSC annonce qu’une réflexion est en cours au sein du collège des conseillers, la relecture des textes de base du secteur de la communication de même que la question de la dépénalisation des délits de presse en débats en ce moment.

Mais sur ce dernier point la présidente reste dubitative sur la maturité du journaliste. Elle encourage les médias à faire de l’auto- régulation pour accompagner l’action de régulation de son institution. Les temps à venir verront également le réaménagement de l’organigramme du Conseil supérieur de la communication avec comme innovation, la mise en place de délégués provinciaux du CSC.
Par ces deux rencontres, le Premier ministre marque s’il en est besoin, la disponibilité et l’engagement de son Gouvernement à donner toujours une suite favorable aux rapports publics des différentes institutions.

Koundjoro Gabriel KAMBOU

Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 18 mai 2010 à 19:13 En réponse à : Rapports d’activités de 2008 du Médiateur du Faso et du CSC : Le point sur les recommandations au Gouvernement

    Félicitations à Madame le Médiateur pour son rapport. Mais est-elle comblée ou frustrée ! Si l’on jette un coup d’oeil sur les réactions des administrations aux recommandations, c’est ahurissant !Le ministère de l’Economie et des Finances a été saisi soixante dix-neuf (79) fois. Il a réagi vingt-six (26) fois (26/79). Le Ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat a enregistré 59 saisines du Médiateur. Onze (11)réactions enregistrées (11/59) !
    Question : les ministres et autres autorités qui ne donnent pas systématiquement suite aux correspondances du Médiateur aiment-il ou respectent-ils le Président du Faso ? S’ils l’aimaient, ils respecteraient les structures qu’il a créés.

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