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CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

Publié le lundi 3 mai 2010 à 01h31min

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Michel Ouédraogo

Considéré comme l’un des plus grands festivals de cinéma dans le monde, le FESPACO (Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou) est aujourd’hui confronté à un grave problème financier. Comme si désintéressés, certains partenaires financiers ont revu à la baisse leurs contributions, d’autres se sont carrément tournés vers d’autres activités. Face à ce triste constat, il a été mis en place une Coordination de prévention et de proposition (CPP). Le vendredi 30 avril 2010, cette coordination a tenu une réunion à Ouagadougou, en vue de trouver une stratégie adéquate pour remobiliser les partenaires autour de la biennale.

"Pour le Burkina Faso, le FESPACO est un instrument de souveraineté nationale. A ce prix, l’Etat à travers les plus hautes autorités nationales, doit faire du FESPACO une préoccupation nationale’’. C’est le cri de détresse lancé par le délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo, vendredi dernier à l’occasion de la réunion de la Coordination de prévention et de proposition (CPP), tenue à Ouagadougou. Ce cri s’adresse notamment aux partenaires financiers qui visiblement, au regard du portefeuille désormais accordé au festival, se désengagent peu à peu de la biennale. Certains ont même tourné le dos et s’intéressent finalement à d’autres secteurs. Le FESPACO qui a atteint de nos jours une envergure mondiale et ce malgré l’organisation d’autres festivals similaires sur le continent, garde encore son lustre. Mieux, il continue de s’agrandir, en témoignent les chiffres ci-après : d’une biennale qui rassemblait une trentaine de cinéastes et 13 films en 1969, le FESPACO mobilise aujourd’hui des centaines de professionnels du cinéma avec plus de 674 films inscrits en 2009 et des milliers de festivaliers. Cependant, ce succès semble démesuré.

Le FESPACO est aujourd’hui victime de son succès. Le budget pour l’organisation ne cesse de s’enfler au fil des ans, pourtant la mobilisation des ressources financières pose sérieusement problème. Face au désintérêt des partenaires, l’Etat se voit désormais obligé d’augmenter sa subvention. Celle-ci est passée de 165 millions de F CFA en 1995 à 500 millions de F CFA en 2009, par exemple. Cela est vraiment disproportionné et l’on se demande jusqu’à quand l’Etat burkinabè pourra tenir. Conjecture. Pourtant, la contribution de l’Etat s’amoindrirait si toutefois le politique s’intéressait davantage au FESPACO. La mobilisation recherchée doit commencer par le politique, a soutenu Michel Ouédraogo. Entre autres propositions, la délégation générale du FESPACO recommande des mesures politiques, juridiques et administratives appropriées pour une amélioration de son statut. De même, a-t-elle des propositions qui pourraient amener les partenaires financiers ainsi que le secteur privé à mieux s’impliquer dans l’organisation du festival.

Lassina Fabrice SANOU

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 3 mai 2010 à 07:40, par Albert En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    On va feter 50 ans d’indépendances.

    Ca fait combien de temps que nous organisons le FESPACO tous les 4 ans ?

    Tous les 4 ans, depuis le début, il faut aller mendier l’argent aux "partenaires financiers" pour organiser l’évènement.

    Tous les 4 ans on organise le FESPACO, tous les 4 ans, il y a des problèmes d’organisation. Les partenaires on raison de quitter l’évènement.

    • Le 11 mai 2010 à 08:06, par Sin’ou En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

      4 ans ???
      Pardon, il faut revoir. De ce que je sais, c’est chaque 2 ans, et les années impaires.
      Le FESPACO est victime de son gigantisme. Redimensionner les choses pour être plus réaliste. Il y a trop d’à-côté qui grêvent non seuelement le budget, mais aussi les énergies.
      Que le FESPACO s’en tienne seulement aux films et à la promotion du cinema et laisser d’autres volets à ceux qui voudraient en faire leur affaires.
      Trop de gourmands (et d’inutiles) dans le comité d’organisation. On les voit se pavaner et arborer fièrement un bagde sans pouvoir dire ce que eux mêmes font de précis.
      Arrêtez de faire des milliers de badges inutiles. A mon avis, pas plus de mille (1000).

  • Le 3 mai 2010 à 11:18, par Culturentreprise En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    Une meilleure gestion du festival devrait permettre d’augmenter les ressources propres du Festival. A mon surpris, au dernier Fespaco, je suis entré gratuitement voir des films qui pourtant été payants, simplement parce que l’organisation n’avait pas mis en place un caisse à temps : des revenus perdus par faute d’organisation ! Si le festival est géré comme une entreprise (avec des objectifs culturels, sociaux ET économiques), la confidence des partenaires financiers augmenterait, ainsi que leurs contributions.

  • Le 3 mai 2010 à 12:51, par un cinéphile En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    C’est bien de monter une structure de rabattement des sous mais auparavant il faut être objectif et reconnaître que les bailleurs tournent le dos au Fespaco parce qu’il est devenu un Fespagaille au fil des ans et particulièrement au dernièr. Il faut reconnaitre la merde et penser comment améliorer l’organisation au lieu de chasser des éléphants blancs. Michel, fais ton autocritique et travaille à effacer le souvenir de ton premier Fespaco au lieu d’accuser le manque de sous. Et arrête d’organiser des bides comme le festival des femmes qui sont des gouffres financiers mais ne rapportent rien.

  • Le 3 mai 2010 à 13:10, par Issaka Sawadogo En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    Merci Mr le directeur pour la sonnette d alarme. Oui,cette prise de conscience sur la situation du fespaco etait imprevisible. Desoler que c est maintenant qu elle arrive.C est inadmissible qu un tel evenement apres une existence de plus de vingt ans doit souffrir de telles problemes economiques et meme je dirais organisationnelles. Toujours on recoit de mauvaises critique quand a l organisation pratique du FESPACO.QUE FAISONT NOUS DE CES CRITIQUES CONSTRUCTIVES DANS UN ETAT QUI PRONE LA DEMOCRATIE.
    Merci Mr le directeur
    Privatisation
    Donation
    Subvention
    Je propose un vrai debats etla mise sur place d un plan de fonctionnement qui interpellera tous les artistes et hommes d affaires pour sauver La fierte de L Afrique qu est le fespaco.
    Prenons l exemple seulement a cote. ON VIENT DE SAUVER LES ECRITAUX DE (HOLLYWOOD) AUX ETATS UNIS. ON PEUT SAUVER LE FESPACO.( A commencer par nos vaillant politiciens qui s acharnent a la collection de land cruiser) sacrifions une ou deux Land Cruiser ca peut bien faire l affaire.
    Moi j interpelle tous les fils du pays en place et hors du pays a se mobiliser pour aider le Fespaco. Mais s il vous plait epargner Le Festival avant tous de la dilapidation et de la corruption car le FESPACO est Mondiale Et non le grenier d un certain groupe( Halte aux pillages)...Je m excuses mais je suis fils du pays je crois a la democratie dans mon pays et a la libre expression. POUR QUE LE PESPACO VIVE...EN AVANT.
    Apres vingt ans. Mon Dieu...C est triste que nous soyons toujours soumis a la mendicite et a la dependance. Pourtant Il ne manque pas au Burkina Faso d´hommes suffisamment armes de connaissances pour rendre le Fespaco (SUSTAINABLE)... On le voit bien le combat bidon sur l article 37...Le vrai probleme est de sauver la maison qui qui existe au lieu de s entredechirer pour celle a construire.

  • Le 3 mai 2010 à 14:17 En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    Cessez de nous stresser pour rien. La cérémonie de remise du trophée passera en direct sur plusieurs chaines de télé. Et c’est Blaise Compaoré qui le brandira avant de le remettre au vainqueur. Pour rien au monde il ne ratera pareille occasion. Il va donc banquer. Cessez vraiment de nous angoisser pour rien.

  • Le 3 mai 2010 à 15:42, par bhagus En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    c’est pas seulement le fespaco qu’il faut sauver , ces tout le burkina qu’il faut sauver , nous allons droit vers la catastrophe et on dit que le pays avance , dit moi exactement qu’est ce qui avance dans ce pays ? la pauvrete a ateint un niveau qu’on n’a jamais connu et on veut nous dire que le pays est bien dirige et qu’on doit prolonger le bail de certain a la tete de l’etat , nous coullons jour apres jour , il faut reformee en profondeur sinon c’est la catastrophe

  • Le 3 mai 2010 à 16:20 En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    apres toute ces annees, je me demande pourquoi le Fespaco ne peux pas subsister par elle meme.
    ca reflecte l’etat burkina. attandent tjrs l’aide exterieur, ca va devnir vieux un jour, peut etre ce sera necessaire pour k’il y ai changement....

  • Le 3 mai 2010 à 17:14, par Mechtilde Guirma En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    Mon cher Ouédraogo, vous ne serez jamais au bout de vos peines et vous ne remettrez le Fespaco sur les rails, que si et seulement si vous reconstituez adéquatement la mémoire du Fespaco. En Effet au pays des hommes intègres aujourd’hui devenus désormais « des hommes désintégrés » comme dirait l’autre, les personnes de valeur qui font l’histoire sont exploitées à fond, puis remerciée de la manière la plus vile en tronquant la mémoire des grandes choses réalisées. Ceci dit, je voudrai rappeler que dans les attributions des rues, on a comme sciemment voulu oublier du moins les personnalités féminines des fondateurs du Fespaco. La toute première qui a combattu farouchement auprès de ses pairs masculins pour relever le défi du goulot d’étranglement économique par le cinéma que la Haute-Volta d’autrefois a mortellement connu, est bel et bien Madame Mensah Aïssé Georges née Simone Fernande Nignan. Elle y a même mis par philanthropie presque toute sa fortune de l’époque. La grande ingratitude pour la détruire a laissé courrir la rumeur que c’est parce qu’elle avait de l’argent…L’œuvre plus tard fut poursuivie avec le même brio et abnégation (quand Mme Mensah devait rejoindre l’Allemagne où son époux fut nommé ambassadeur de notre pays) par Mme Odette Sanogho avant que cette dernière ne passe le témoin à d’autres, puis après ces quelques uns la fonction devint bien rémunératrice. Reconstituez donc la mémoire du Fespaco et vous verrez que l’honnêteté intellectuelle paie aussi bien.

  • Le 6 mai 2010 à 15:07, par patwen En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    le FESPACO victime de son succès ????????

    vous n’avez pas honte !!!

    quel est votre définition de ce succès :
    - prise en charge gratuite de tous les frais des "invitées" ;
    - entrée gratuite aux séances grâce aux badges distribués comme de petits pains ;
    - multiplication d’évènements annexes budgétivores et financièremenst déficitaires.

    A QUOI DOIT SERVIR LE FESPACO

    - faire la promo du burkina et de certaines personnes : alors c’est l’état burkinabe qui devra assumer et payer les factures ;
    - faire la promo du cinéma africain : alors il faut reconnaitre que les films projetés au fespaco ne sont pas représentatifs : faite un sondage sur les films africains détenus dans les familles ; demander aux africains de l’ouest quels sont leurs acteurs africains favoris.

    cannes ; berlin, hollywood ; lagos (nollywood), bombay (bollywood) ; = festival du film = bons films = ACTEURS + réalisateur + producteurs + scénaristes

    ouaga(fespaco) = festival du film = films subventionnés par la France = Président du faso + Ministres + Réalisateurs

    sur cette terre quand on paye un dvd l’un des critères les plus importants = quels sont les acteurs qui y jouent.

    OUI les réalisateurs sont des acteurs importants du cinéma africain mais ils ne rempliront jamais les salles de ciné, avec uniquement leur nom et leur photo sur les affiches de leurs films.

    si on veut sauver le fespaco, on doit changer beaucoup de choses :
    continuer à n’accepter que les films sur bobines est raisonnable dans les pays occidentaux car ils ont toujours des salles de ciné très fréquentées car il y à de la valeur ajouté ( films en 3 D, films en plusieurs format...)
    dans les pays en voie de développement ou émergents et grands producteurs de films (Ghana, Nigeria, inde, chine, Égypte, cote d’ivoire), les films sont en numérique et consommées sous forme de vcd et dvd.
    alors comment voulez vous faire la promo du cinéma africain lorsque vous obligez les réalisateurs à apporter leurs films sous bobines les obligeant à garantir leurs parcelles , à mendier auprès de la coopération française, des ministères de la culture ou à renoncer à présenter leur film au PESPACO.

  • Le 17 mai 2010 à 16:16, par ratcom En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    Moctar Barry Faire du Fespaco une manifestation annuelle,donnera plus de tonus au cinéma !
    Les années impaires à Ouagadougou et les années paires dans les autres pays africains désirant l’organiser. Ces pays postuleront et devront remplir un cahier de charge (salle équipées, matériel audiovisuel). cela motivera les autres pays ainsi que les grandes firmes à miser financièrement sur l’événement et surtout ça veillera le cinéma sur le continent en somnolence !Enfin ouvrir la délégation générale ainsi que le comité d’organisation aux africains chevronnés.
    Bien à vous !

  • Le 17 mai 2010 à 16:44, par ratcom En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    Faire du Fespaco une manifestation annuelle,donnera plus de tonus au cinéma !
    Les années impaires à Ouagadougou et les années paires dans les autres pays africains désirant l’organiser. Ces pays postuleront et devront remplir un cahier de charge (salle équipées, matériel audiovisuel). cela motivera les autres pays ainsi que les grandes firmes à miser financièrement sur l’événement et surtout ça réveillera le cinéma sur le continent en somnolence !Enfin ouvrir la délégation générale ainsi que le comité d’organisation à tous les africains chevronnés et pouvant apporter un plus et non emporter. Le fespaco est panafricain, il faut impliquer tout le monde !
    Bien à vous !

  • Le 11 janvier 2011 à 22:02, par Melodie En réponse à : CINEMA : Il faut sauver le FESPACO

    Dommage que ce si beau moment digne de l’Afrique bascule aussi dans la poussière. Je ne comprend pas qu’avec autant de talent ,et de connaissance ,nous n’arrivons pas à nous organiser pour faire avancer notre continent.
    Il me semble nécessaire de tout revoir ! voir tout changer pour mieux faire. changer le président, les organisateurs, et reformer le bureau pour redonner la confiance aux bailleurs de fond.Il faut vraiment que nous arrêtons de pleurniché et dépensé l’argent des investisseurs dans les futilités . Si en 4 année le Fespaco n’est pas rentable ! Alors que faire ?

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