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BICIA-B : Les guichets rouverts, des négociations en vue

Publié le mercredi 28 avril 2010 à 02h55min

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Depuis le 26 avril 2010, la direction de la Banque internationale pour le commerce, l’industrie et l’agriculture (BICIA-B) a pris certaines dispositions pour assurer le service minimum en vue de permettre à ses clients de toucher leurs salaires. Suite à une promesse faite par le Conseil national du patronat burkinabè d’ouvrir des négociations avec la direction de la banque, les travailleurs de la BICIA-B ont repris le travail hier 27 avril.

Plus de peur que de mal, peut-on dire en ce qui concerne la fin du mois à la Banque internationale pour le commerce, l’industrie et l’agriculture (BICIA-B). Les guichets de la banque sont fonctionnels depuis le 26 avril 2010 sur décision de la direction d’assurer le service minimum afin de mettre fin au calvaire des salariés. Et les longues files d’attente de clients, les fonctionnaires surtout, que nous avons trouvées en début de matinée du 27 avril dernier, pourraient disparaître. En effet, le service est devenu total à partir de ce jour, les travailleurs ayant décidé d’une trêve, ouvrant ainsi tous les guichets de la banque.

Selon l’un des délégués du personnel, Alassane Onadja, cette reprise fait suite à une promesse faite par le Conseil national du patronat burkinabè d’ouvrir sous l’égide du ministère du Travail et de la sécurité sociale, des négociations avec la direction de la banque. Et ce, dans un délai de 48 heures. Cette information a été confirmée par Luc Vital, Directeur général de la BICIA-B, qui a expliqué que le service minimum répondait à une application des instructions reçues des pouvoirs publics en vue d’assurer le paiement des salaires des fonctionnaires. Tout en se disant ravi de la reprise du service par les travailleurs, il a dit être au courant d’une éventuelle médiation de la Direction du Travail en vue des négociations.

Concernant la menace de licenciement qui planerait sur les quatorze délégués syndicaux, le DG a dit ne pas être au courant d’une telle mesure. Toutefois, il a relevé que quatre de ces délégués qui ont animé une conférence de presse incitant leurs collaborateurs à cesser le travail ont reçu des lettres de licenciement. Parce que, selon lui, leur comportement était illégal. Mais, toujours selon lui, ces ex-licenciés ont été autorisés à réintégrer leurs postes, ce qui signifierait en droit que leur licenciement a été levé.


Des clients apprécient

Amidou Tamboura, client : "C’est toujours compliqué quand on a une banque qui ne fonctionne plus. La semaine dernière, je suis venu trouver que c’était fermé. Donc on ne pouvait pas retirer de l’argent, alors que les guichets automatiques n’étaient pas approvisionnés. Ce matin, je suis venu parce que j’ai appris hier que des stagiaires assuraient le service. Arrivé, j’ai d’abord cru que c’était les grévistes mais c’était des clients, donc je me suis aligné. On espère être servi aujourd’hui afin de rattraper les programmes perdus. On comprend ceux qui s’engagent dans les revendications, mais quand on voit dans quelle situation se retrouvent les clients, il faut espérer que cela ne se reproduise plus. Car ce genre de problème doit être résolu entre la banque et ses travailleurs, sans que les clients en pâtissent."

Henriette Ilboudo, cliente : "Nous avons appris par la presse que les agents de la BICIA-B étaient en grève. Mais nous ne pensions pas vivre cela de cette manière. Aujourd’hui c’est la fin du mois, et cette cessation de travail nous touche tous en tant que clients de la banque. Depuis deux heures, on est là arrêtés et on n’a même pas encore eu accès à l’intérieur de la banque. Alors que nous avons tous quitté des services pour venir, ce qui veut dire que les usagers de ces services sont également pénalisés. C’est donc tout le monde et, partant, tout le pays qui en souffre. Seul le dialogue peut arranger les choses, il faut donc qu’ils dialoguent afin d’arriver à un consensus."

Honoré OUEDRAOGO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 28 avril 2010 à 09:09, par WENA SOONGDO En réponse à : BICIA-B : Les guichets rouverts, des négociations en vue

    Seule la lutte paie ! Je suis un client de la banque et je soutiens sans condition cette lutte. Le blanc aurait du comprendre qu’il devrait commencer par la, la negociation.Il doit comprendre que ce moment ou "le blanc" donne des ordres et le "noir" les execute est passe, il doit se reveiller.

    • Le 30 avril 2010 à 11:05 En réponse à : BICIA-B : Les guichets rouverts, des négociations en vue

      Mon frère je suis d’accord avec toi. Il faudra faire comprendre au DG que les travailleurs ne sont pas des idiots. La BICIAB est leur outils de travail, de gagne pain et ce sont des pères et des mères de familles qui y travaillent depuis des années. Si la banque ferme aujourd’hui à cause de mauvais résultats, c’est eux qui perdent. Le DG retournera dans son pays où on chasse les imigrants pour chercher du travail. L’intérêt personnel du DG (qui se dit contractuel)ne doit pas passer avant ceux du Pays et des travailleurs et familles. 10 travailleurs licenciés égale à 100 familles malheureuses et égale à + de 1 000 personnes affamées. La concurrence bancaire est rude et les dirigeants gagneront à nommer une personne qui connait l’environnement bancaire actuelle au Faso(+ de 30 banques et structures de financement)comme le PAPME qui a démontré son savoir faire dans les PME/PMI et que le gouvernement est entrain de laisser mourrir.
      Courage au personnel de BICIAB.

      Ministère du travail réveille toi.

      Dgrand.

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