Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera
Les grossistes des Brasseries du Burkina Faso (BRAKINA) sont en colère contre leur partenaire qu’ils accusent de couper leur ristourne au profit de la Société de distribution des boissons (SODIBO). Ils ont observé un sit-in hier à Kossodo à côté de l’usine.
"C’est son problème contractuel, parce que notre partenaire ne respecte pas ses obligations. BRAKINA a augmenté le prix des boissons et paradoxalement a revu nos ristournes à la baisse. Depuis l’existence de la société, nous avons toujours bénéficié d’un crédit annuel appelé crédit de campagne, mais en 2007, ils y ont mis fin en nous demandant d’aller voir les banques alors qu’ils rejettent nos cautions.
Ils ont institué un transporteur unique alors que nous avons des véhicules non encore amortis et du personnel pour nous enlever la boisson jusqu’à nos caves. Toutes ces réformes sont en faveur de la SODIBO qui est une société fictive qui nous fait une concurrence déloyale et à cause d’elle le prix des boissons est élevé. Selon leur logique, le travail du grossiste confine à l’esclavage".
C’est en ces termes que nous a résumé la situation la secrétaire générale du Syndicat national des grossistes en boisson (SYNAGROB), qui avait à ses côtés son adjoint, Amed Saïd Ouédraogo.
Selon eux, avant les grossistes avaient 245 F par casier de bière et 180 F pour celui de la sucrerie sur un lot de 10 000 casiers, toutes boissons confondues. Mais maintenant, il faut forcément vendre 2 000 casiers de SOBBRA pour avoir 40 F de ristourne par casier et s’il y a un seul casier qui manque pour faire les 2 000 le grossiste n’a rien.
Ils dénoncent aussi le manque des produits qui ne leur permet pas de travailler comme il se doit. Ils disent être prêts à aller jusqu’au bout même si la bière va manquer en ville.
Le directeur général de BRAKINA, Marc Pozmentier, que nous avons rencontré, estime que ce n’est pas le moment de polémiquer même s’il reconnaît l’existence des problèmes. Selon lui, le fil du dialogue n’est pas encore rompu pour faire place au sit-in.
Sur la non-disponibilité des boissons, il a souligné que ce problème est maintenant résolu parce que les machines, qui étaient en réparation, sont aujourd’hui fonctionnelles.
Abdou Karim Sawadogo
L’Observateur Paalga
Vos commentaires
1. Le 22 avril 2010 à 09:08, par Albert En réponse à : Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera
"Si ça dure, la bière manquera"
(ironique) QUOI ?!??!!
La bière manquer au Faso ??? Vous êtes fous ??? C’est pas possible !!!
Il faut que les autorités fassent quelque chose ! Que les ministres et le président se réunissent d’urgence et fassent quelque chose avant que cette situation n’arrive.
Il faut demander une aide internationale aupres des bailleurs de fond. Il faut mobiliser la communauté internationale, toutes les ONG et associations. LA BIERE Ne DOIT PAS MANQUER AU FASO.
2. Le 22 avril 2010 à 12:38, par Wendkouni En réponse à : Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera
Pourquoi ne pas tout simplement rompre le monopole de ce secteur et de favoriser l’intégration de nouvelles brasseries. Cela favoriserait la concurrence et évitera qu’à chaque remous de la Brakina les citoyens n’est pas l’aire d’être pris en otage.
Je suis partant pour m’investir avec quiconque à les qualités pour un tel challenge.
De ce fait vous avez mon mail...
3. Le 22 avril 2010 à 12:49 En réponse à : Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera
je demande a nos journalistes d’enquêter sur la Brakina/la boisson qui est bue au faso par jour avoisine la consommation du carburant/ donc la brakina c est des gros sous / ou ca rentre cette argent/ quelle est la part de l’etat dans tout ca/ il y’a une mafia dans ce secteur qu’il faut dénoncer/ on peut pas prélever des sous la bas( brakina) pour nos communes ?/
4. Le 22 avril 2010 à 13:16, par Lointain En réponse à : Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera
Qu’est-ce qui se passe dans les différentes filiales des sociétés françaises au Burkina ? Les agents de la BICIA-B sont en grève. Il y a moins d’un an, c’était TOTAL-BURKINA. Je pense qu’il est temps que les Gouvernement et les partenaires sociaux s’assayent pour réfléchir à la question.
5. Le 22 avril 2010 à 16:35 En réponse à : Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera
Wendkuni, TAIWAN a fait réaliser une usine de production de bière à partir du mil (sorgho) vers Ziniaré, et il y a BRAFASO qui compte faire sortir sa 1ère bière autour de juin juillet. Et puis, la BRAKINA peut fermer, il y a les pays voisins qui vendront ici au Burkina, les canettes il y en a à la pelle. Je pense qu’il faut éviter de donner le monopole à une personne ou une structure dans le commerce. cela déregule le marché.
6. Le 22 avril 2010 à 18:15, par Bondozagla En réponse à : Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera
Ce qui se passe dans les sociétés Françaises au Burkina Faso, c’est peut être l’ère des indépendances qui a sonné. Sinon, c’est difficile de voir en même temps des mouvements à la BiciaB, à la Brakina et hier à Total. Mon œil oui.
7. Le 24 avril 2010 à 23:38 En réponse à : Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera
Ce mouvement d’humeur n’a duré que quelques heures. Il serait temps que nos journalistes soient objectifs et moins corrompus. Cela éviterai des débats stérils et inutiles.
Brakina en 2008, c’était, selon mais info, plus de 20 miliards de recettes fiscales pour l’Etat ... si ce chiffre ne parle pas de lui même, alors là !!!
Oui à la concurence, elle est d’ailleurs en route, mais elle doit être Burkinabé et non régionale ou international pour le bien de notre pays. Et puis, ces grossites là, il faut qu’ils arretent un peu. Si on se reporte à la grille de prix conseillés des produits Brakina diffusée en décembre 2009, il est facile de calculer leur marge ... je vous laisse faire l’exercice et vous verez qu’il est édifiant quand on y ajoute les ristournes dont ils parlent.
8. Le 24 avril 2010 à 23:40 En réponse à : Sit-in des grossistes de la BRAKINA : Si ça dure, la bière manquera
Mais que se pase t-il au Burkina ??
Pays des homes intègres qui n’ont de cesse de bloquer l’activité économique du pays. Comment pouvons attirer des investisseurs si on leur envoie de telles images de notre pays ???