Paralysie du transport aérien : la galère des commerçants et taximans de l’aéroport de Ouagadougou
Le transport aérien, paralysé depuis le 15 avril à cause de cendres émises par un volcan qui est entré en activité en Islande, n’a pas fini de faire des victimes. En effet, des vols ont été suspendus dans des pays européens, des aéroports ont été fermés et des passagers vivent dans l’angoisse d’une attente dont la fin est difficile à déterminer avec certitude. Le Burkina n’est pas en reste de cette perturbation qui prend des allures de catastrophe économico-touristiques. En plus des passagers guettant leurs vols, les commerçants qui mènent leurs activités aux abords de l’aéroport international de Ouagadougou et les chauffeurs de taxi en font également les frais.
Il est 12h ce dimanche 18 avril 2010. Le parking de l’aéroport de Ouagadougou est clairsemé. Seules quelques voitures y sont stationnées. La salle d’enregistrement est vide. Des compagnies aériennes annoncent l’annulation de leurs vols en direction ou en provenance de pays européens. Tout autour du parking, de jeunes gens échangent sous des tentes. Depuis la suspension des vols vers l’Europe, leurs activités tournent au ralenti. Leurs chiffres d’affaire quotidiens ont connu une baisse considérable.
« Ça ne marche plus pour nous depuis que les vols vers l’Europe sont perturbés. Les passagers en provenance des pays européens ne viennent plus. Pour cela, nous ne travaillons plus comme avant », explique Moumouni Ouédraogo, agent d’une maison de change. « Je ne peux pas pour le moment estimer les pertes journalières, ajoute-t-il, mais je peux vous rassurer que nous accusons d’énormes pertes au quotidien. »
Les autres victimes de la perturbation des vols sont aussi les taximen. Leur gain journalier a été divisé en deux. Assis en groupe sous un arbre, ces derniers scrutent l’horizon espérant voir au plus vite la fin de cette situation malheureuse. « Rien ne va pour nous actuellement. Nous n’avons plus de clients. Avant cette situation, nous pouvions gagner 4000 à 5000 F CFA par jour mais actuellement nous nous réjouissons si nous rentrons à la maison avec 2000 F CFA », raconte Issaka Tapsoba, chauffeur de taxi, la cinquantaine bien sonnée.
Plus rien ne semble aller pour ces personnes qui gagnent leur pain quotidien aux abords de l’aéroport international de Ouagadougou. Le plus inquiétant, selon eux, c’est que la situation n’est pas prête de se décanter, car la météo annonce une intensification des nuages de cendres dans le ciel européen pour mardi et mercredi.
Jacques Théodore Balima
Fasozine
Vos commentaires
1. Le 19 avril 2010 à 11:54, par Albert En réponse à : Paralysie du transport aérien : la galère des commerçants et taximans de l’aéroport de Ouagadougou
S’il existait des vols pour se rendre directement aux USA ou en Asie sans passer par l’Europe, peut être que ceux qui veulent aller a New York ou en Chine ne seraient pas impactés par par un problème uniquement Européen.
2. Le 19 avril 2010 à 14:51, par Onymes de Poitiers En réponse à : Paralysie du transport aérien : la galère des commerçants et taximans de l’aéroport de Ouagadougou
Albert, je ne crois pas que le problème soit uniquement européen parce que rien que ce matin, la centre etait aux abord du Canada et avec la météo le problème pourra génerale !
3. Le 22 avril 2010 à 13:56, par fissi En réponse à : Paralysie du transport aérien : la galère des commerçants et taximans de l’aéroport de Ouagadougou
Monsieur ALBERT
Avant de parler de vos USA et autres refléchissez et ayez toutes les infos à vos dispositions pour faire des commentaires dignes de ce nom .A bon entendeur...