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FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL : Bientôt 30 milliards de F CFA pour le Burkina

Publié le lundi 19 avril 2010 à 02h39min

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La mission résidente au Burkina Faso du Fonds monétaire international (FMI) a présenté à la presse, le 14 avril 2010 à Ouagadougou, la déclaration de la 6e revue du programme 2007-2010. Cette revue, dernière du genre, a été menée par une mission du FMI conduite par Malangu Kabedi-Mbuyi, dont l’équipe a eu des échanges avec les autorités burkinabè afin de négocier un nouveau programme triennal soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC).

Du 25 mars au 9 avril dernier, une mission du département Afrique du Fonds monétaire international (FMI) a séjourné à Ouagadougou afin de mener des discussions relatives à la sixième revue du programme économique et financier des autorités soutenu par le FMI, et de s’accorder avec les autorités sur un cadre de politique économique pouvant soutenir un nouveau programme de trois ans au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Ce nouveau programme sera financé à hauteur de 30 milliards de F CFA. Suite à cette mission, la délégation résidente au Burkina Faso du FMI a rencontré la presse nationale et internationale, le 14 avril 2010, pour lui présenter la déclaration de la mission conduite par Malangu Kabedi-Mbuyi.

De la dernière revue du programme triennal, il est ressorti que la croissance du Produit intérieur brut (PIB) en termes réels s’est ralentie pour s’établir à 3,2%, comparé à 5,2% en 2008. Cela étant dû, d’une part, au ralentissement de l’économie mondiale qui a entraîné la baisse de la demande du coton, et, d’autre part, à l’impact des inondations du mois de septembre dernier qui ont affecté l’activité économique et la demande intérieure au Burkina Faso. Les tensions inflationnistes ont par contre sensiblement baissé en 2009 sous l’effet de la baisse des prix des produits alimentaires et pétroliers sur le marché mondial. Ce qui est perceptible à travers le taux moyen d’inflation de 2,6% contre 10,7% en 2008. La hausse des exportations d’or et la baisse de la facture pétrolière traduisent par ailleurs l’amélioration du déficit du compte courant extérieur.

La mission a également relevé des dépenses additionnelles occasionnées par les chocs exogènes que le pays a connus en 2009. Elle a cité notamment les cas de la crise financière et des inondations. Toutefois, le déficit budgétaire global a légèrement augmenté pour atteindre 4,8% du PIB et le recouvrement de recettes s’est amélioré grâce aux mesures prises par les autorités pour renforcer l’efficacité des régies financières et lutter contre l’évasion fiscale. Tous ces constats ont conduit la mission à conclure à la conformité de la mise en oeuvre du programme aux attentes. En effet, les objectifs quantitatifs ont été atteints et les mesures de réformes structurelles exécutées comme prévu dans l’ensemble.

Quant au nouveau programme économique et financier qui pourrait être soutenu par le FMI au titre de la FEC, les autorités burkinabè et la mission se sont accordées sur ses grandes lignes. L’objectif principal de ce nouveau programme est de consolider la stabilité macroéconomique et renforcer les réformes structurelles et les politiques sociales afin de soutenir la croissance et la réduction de la pauvreté. Les prévisions de 2010 situent la croissance économique à 4,4% grâce essentiellement aux secteurs agricole et minier.

L’inflation resterait en deçà de 3 à 13,8% du PIB, et les dépenses devraient se situer à environ 23% du PIB. Le déficit budgétaire atteindrait environ 5% du PIB, et les réformes structurelles viseront surtout à renforcer la gestion des finances publiques, soutenir le développement du secteur financier, raffermir le secteur cotonnier et à améliorer l’environnement des affaires. La revue de la performance de l’actuelle FEC, ainsi que les nouvelles politiques proposées dans le cadre de la prochaine FEC seront discutées par le Conseil d’administration du FMI en juin 2010. Selon Isabell Adenauer, représentante résidente du FMI au Burkina, le précédent programme a bénéficié d’un financement d’environ 63 milliards de F CFA, et le suivant sera financé à environ 30 milliards de F CFA.

Honoré OUEDRAOGO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 26 avril 2010 à 19:17, par JUPPE En réponse à : FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL : Bientôt 30 milliards de F CFA pour le Burkina

    Encore de l’argent de ces capitalistes pour se partager. A quoi ça sert tout ces prêts ? 3O MILLIARD CFA = 46 MILLIONS D’EURO. Je suis sure que pour 30 milliards CFA nos opérateurs économiques sont en mesure de collecter cette somme.Nous avons même pas besoin d’un FMI pour ce prêt. Si je prend 2OOO (prix de la taxe pour les engins à 2roues) par 15 000 000 d’habitants, je suis à 30 milliards. Je ne vois pas en quoi une sommes parail va nous aider.
    Quand je pese qu’une équipe de Football (LIVERPOOL) à une dette de 230 millions euro, que le transfert de SAMUEL ETOO a couté ETOO et 30 millions d’euro contre un nul et que Ronaldo a couté plus du double que le FMI à accorder au un pays pour un programme triennal ça m’enerve pour un pays qui fête 50 ans d’independance. Je n’ose même penser à la contrepartie de ce prêt. Et en plus ils vont nous imposer un Monsieur comme LUC VIDAL DG BICIA-B et sa suite pour suivre la réalisation d’un programme conçu par le FMI.Et après on annule la dette et on recommence à zero pour cent ans d’independance. Je ne pas lu ce programme mais je suis sur que 90% de ce fonds seront consacrés à des frais de gestion. des billets d’avions classe affaire et frais de sèjours.
    Vaut mieux que nous retournons au temps coloniale

    Merci

    • Le 27 avril 2010 à 15:46, par Wendkouni En réponse à : FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL : Bientôt 30 milliards de F CFA pour le Burkina

      En réalité tu es bête : Car si tu prends 2000(Prix de la taxe pour les engins à 2 roues) tu ne peut pas multiplier par 15 000 000 d’habitants.
      Car :

      - Les 15 000 000 n’ont pas tous des 2 roues comme tu le dit
      - Dans les 15 000 000 il y’a des enfants qui n’ont ni argent, ni travail, ni 2 roues comme tu le dit
      - Dans les 15 000 000 enfin il y’a les marginalisés de la société (mendiants, malades mentaux...) qui n’ont pas tous des 2 roues comme tu le dit
      - Et puis enfin dans les 15 000 000 il y’a ceux qui n’ont jamais eu de rapport avec les 2 roues comme tu le dit et qui ont toujours été dans la gallérie des 4 roues

      Un peut plus de réflexion t’aurait permis de comprendre cela.

      Tu vas trop loin dans tes exemples en prenant le cas des clubs de football, il y’a des individus qui à eux seul sont plus riche que le Burkina tout entier.

      Je suis d’accord que les 30 milliards ne sont pas la résultante d’une gracieuse offrande fait par le FMI et donc que moi et mes petits enfants rembourserons cette dette avec ces intérêts. La grande inconnue est l’utilisation qui sera fait de cette argent.

      Wendkouni

      domineur10@gmail.com

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