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Contrefaçon dans le textile : Nichem met le grappin sur ses faussaires

Publié le vendredi 16 avril 2010 à 02h41min

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1650 pièces de 12 pagnes. C’est la quantité de textile qui a été incinérée le jeudi 15 avril 2010 au Centre de traitement et d’enfouissement des ordures de Tanghin. Les pagnes partis en fumée sont le produit contrefait de la Société Nichem, spécialisée dans la fabrication des pagnes “Wax” et représentée au Burkina par Commerce trading distribution (CTD). Laquelle est parvenue à cette destruction après décision de la justice, qui a dit le droit en sa faveur.

L’histoire remonte à 2004 où les responsables de Commerce trading distribution (CTD), société de distribution au Burkina des produits de la maison mère, Nichem, ont remarqué la présence illégale sur le marché de pagnes “wax” presque identiques à ceux que leur société fabrique. L’inquiétude les a donc poussés à l’investigation. A l’issue de cette opération discrète, il n’y avait plus de doute à se faire. Les éléments qu’ils avaient sous la main indiquaient qu’il y avait contrefaçon.

En ce sens que les pagnes soupçonnés étaient estampillés du logo et des dessins de Nichem. A la différence que le tissu est de qualité moindre par rapport au produit authentique de Nichem. En plus, les prix sont révélateurs : les pagnes contrefaits coûtent 3 500 F au lieu de 7 000 à Nichem. Une procédure de justice est alors déclenchée par l’entremise du Cabinet de Me Simon Poda, huissier de justice.

Cette procédure a permis de saisir 1 650 pièces de 12 pagnes, soit 33 balles, et de mettre la main sur deux faussaires. Le cerveau est un Chinois, répondant au nom de Wang Jun, agissant sous le couvert de sa société Fei Fei textile, implantée à Ouagadougou. Son complice burkinabè est Gamby Almamy de la société Burkina textile commerce général (BTCG). A la barre, la société Nichem a remporté le procès à l’issue d’un appel interjeté par la partie mise en cause après un premier jugement.

Pour leur forfait, ils ont été condamnés à verser 2 500 000 F par personne au titre des dommages et intérêts, en plus des frais, à leur charge, de l’incinération des pagnes et de publication de la décision de justice dans 3 journaux de la place, et dans Jeune Afrique l’Intelligent et Economica. La mise à feu des pagnes, à laquelle ont assisté Me Arthur Somé du Cabinet Poda, Boubacar Dao et Charles Ouédraogo, tous responsables à la CTD au Burkina, et la presse, est l’aboutissement d’un processus judiciaire de 6 ans, enchentée en 2004, date de la saisine de la marchandise.

Nankoita Dofini

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 16 avril 2010 à 10:42 En réponse à : Contrefaçon dans le textile : Nichem met le grappin sur ses faussaires

    très bien ! pour une fois que la justice fait son boulot, félicitations. Mais, il y a mais :
    Pourquoi brûler ces pagnes ? On aurait pu les vendre à un prix social et faire une oeuvre charitable par exemple avec l’argent récolté ; ou les donner à des nécessiteux. Ne pas oublier que nous sommes dans un pays très pauvre et que cela s’apparente à un véritable gachis

  • Le 16 avril 2010 à 11:13, par Flamme. En réponse à : Contrefaçon dans le textile : Nichem met le grappin sur ses faussaires

    quel gachi.encor un acte non reflechi de la part de certaine personnes dites sensée. pourquoi bruler ces pagnes alors que nous avons tant de neseciteux autour de nous. et les pauvres cinistrés ;les pauvres et braves femmes de nos villages ;les orphélinas ;les centres de santé ;ou même l’action sociale et que sai-je encore...

  • Le 16 avril 2010 à 18:16 En réponse à : Contrefaçon dans le textile : Nichem met le grappin sur ses faussaires

    on est daccord qu’il faut apprehender ceux qui utilisent les raccourcis pour s’enrichir il faut aussi utliser tous les moyens pour decourager d’eventuels candidats à la contrefaçon mais avait-on besoin de bruler ces pagnes ?s’il s’agissait de drogue de cigarette en tout cas de tout autre chose nuisible à la santé il y aurait rien à redire mais comme il s’agit de vêtements on aurait pu les donner à nos chers sinistrés qui continuent de se chercher ou même à nos mamies de Tanghin.

  • Le 17 avril 2010 à 00:46 En réponse à : Contrefaçon dans le textile : Nichem met le grappin sur ses faussaires

    Je pense que cet acte témoigne un peu la bétise humaine. On aurait bien les mettre à la disposition de nos grandes meres du centre delwendé de Tangin

  • Le 17 avril 2010 à 12:34, par domba En réponse à : Contrefaçon dans le textile : Nichem met le grappin sur ses faussaires

    Vous n’aviez pas encore compris que ces individus sont loin de regarder dans le miroir de l’existence de la couche populaire !!! Ils ont vu la pratique ailleurs il l’applique c’est tout. Pire que des enfants. L’afrique avec ce genre de responsable peut il espérer quoi ? Rien, il faut se bouger un peu aussi nous autre, car vraiment notre irresponsabilité accompagne chaque jour ces faits ignobles sans que ces hommes n’aient jamais a se remettre en cause. Ils nous dirons, nous avons respectés la loi, quel loi, cette loi des pays riches copier en afrique ne peut s’appliquer dans ces conditions ! Et c’est triste vraiment pour nous tous.

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