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Biosécurité : Le Burkina, capitale de l’expertise africaine

Publié le mercredi 14 avril 2010 à 10h15min

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Le Burkina est désormais la capitale de l’expertise africaine en biosécurité. L’Agence de planification et de coordination du Nepad (APCN) a procédé, le 9 avril 2010 à Ouagadougou, au lancement des activités d’un réseau créé à cet effet.

Face aux besoins alimentaires et aux défis climatiques, l’APCN a créé une institution dénommée « African Biosafety Network of Expertise (ABNE) ou Réseau africain d’expertise en biosécurité » dont le siège est abrité par le Burkina. Objectif, aider les gouvernements africains dans la prise de décisions en matière de biosécurité.

C’est dans ce cadre que l’APCN a procédé, le 9 avril dernier dans notre capitale burkinabè, au lancement des activités dudit réseau, en présence d’une centaine de scientifiques et de personnalités politiques, venus de 17 pays du monde.

La cérémonie a été coprésidée par le ministre délégué à l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Maxime Somé, et du secrétaire exécutif de NEPAD, le Dr Ibrahim Assane Mayaki.

Ils avaient à leurs côtés la ministre ghanéenne de l’Environnement, des Sciences et de la Technologie, Cherry Ayittey, et deux autres personnalités des USA, Martha Choe, représentant la Fondation Bill et Melinda Gate, et le Dr Frank Fear pour l’université de Michigan.

Maxime Somé a réitéré la disponibilité des autorités burkinabè à faciliter les activités du Réseau que Ouagadougou a le privilège d’héberger. Ce qui, de l’avis d’Ibrahim Assane Mayaki, n’est pas le fait du hasard car le Burkina, avec son Agence nationale de biosécurité, est avancé en matière de sécurité biotechnologique.

Il a indiqué que le lancement des activités de l’ABNE marque un pas décisif dans les nouvelles ambitions du NEPAD qui est, depuis son passage de secrétariat en agence, devenu « le bras technique de la Commission de l’Union africaine ».

Doté de ressources spécialisées, l’ABNE, a-t-il poursuivi, est l’un des outils dont dispose aujourd’hui le NEPAD pour le développement de l’Afrique. L’objectif de l’ABNE, a rappelé M. Mayaki, est de renforcer la sécurité alimentaire sur le continent à travers « une utilisation intelligente de la biotechnologie » pour augmenter la productivité agricole.

Ce, en contribuant au renforcement des capacités des systèmes nationaux de biosécurité mise en place dans les pays africains en vue d’assurer les conditions d’utilisation sécurisée des biotechnologies.

Pour atteindre cet objectif, il faut un partenariat actif, a laissé entendre le porte-parole de l’université de Michigan, le Dr Frank Fear. La biotechnologie soulève des passions certes, a-t-il dit, mais elle demeure la réponse aux questions d’amélioration des moyens de subsistance.

Les actions menées par l’université participent de ce souci du bien pour l’humanité et non contre elle. Quant à la représentante de la Fondation Bill et Melinda Gate, Martha Choe, c’est aux gouvernements africains de décider eux-mêmes du choix des stratégies qui conviennent à leurs populations à partir des informations sur les données scientifiques et des résultats concrets disponibles.

Et cela nécessite, selon elle, des échanges pour parvenir à un consensus. Pour la ministre ghanéenne de l’Environnement, des Sciences et des Technologies, Cherry Ayittey, face à une population mondiale qui ne fait que s’accroître, aux effets de changements climatiques, à l’avancée de la désertification, l’heure n’est plus à tergiverser.

Il est impératif que la communauté internationale réfléchisse et trouve les méthodes scientifiques appropriées pour satisfaire aux besoins alimentaires et rendre la vie durable. Et l’Afrique, a-t-elle déploré, à cause de son incapacité à évaluer les risques environnementaux pour faire des options saines de la biotechnologie agricole, est le seul continent où la production par habitant est stagnante alors qu’elle a doublé en Inde.

La cérémonie a pris fin par une visite guidée des bureaux de l’ABNE, sis à l’université de Ouagadougou. Les organisateurs ont eu également à animer une conférence de presse.

Ce fut l’occasion pour le secrétaire exécutif du NEPAD et ses collaborateurs d’entretenir les journalistes sur les raisons de la mutation du secrétariat du NEPAD en Agence de planification et de coordination du Nepad (APCN), décidé par le sommet des chefs d’Etat de l’UA en début février dernier.

Il s’agit, a expliqué M. Mayaki d’un nouveau mandat visant « à faciliter et à coordonner la mise en œuvre des programmes et des projets prioritaires continentaux et régionaux et de mobiliser des ressources et des partenaires ».

Hamidou Ouédraogo

L’Observateur

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Vos commentaires

  • Le 17 avril 2010 à 11:33 En réponse à : Biosécurité : Le Burkina, capitale de l’expertise africaine

    FACE AU DEFI ALIMENTAIRE ET AUX DEFIS CLIMATIQUES, A QUAND UNE AGENCE POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AGROECOLOGIE ? SEULE SOLUTION DURABLE POUR RESOUDRE LES PROBLEMES D’ALIMENTATION SAINE DANS LE MONDE ET AUSSI LES PBS LIES AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE ? LA BIOSECURITE NE RESOUDRA RIEN EN AFRIQUE MAIS CONTRIBUERA A POLLUER L’ENVIRONNEMENT ET METTRE EN PERIL LA SANTE HUMAINE

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