A l’instar de ceux de Koudougou le 8 avril dernier, des heureux bénéficiaires de logements sociaux dans la ville de Fada N’Gourma sont entrés en possession de leurs clés, lundi 12 avril 2010 ainsi pour avoir souscrit au « Programme 10 000 logements sociaux et économiques » du gouvernement. Ces personnes ont désormais, chacun, une maison construite sur une parcelle d’environ 240 m2. Située au secteur n° 11, au Nord-Est de Fada N’Gourma, la cité qui accueille les 50 logements est baptisée « Cité Todma ».

Ce qui signifie en langue locale gourmatchéma, « aide » ou « appui ». Pour le maire de la ville, Moumouni Kocty, une telle dénomination est une reconnaissance du soutien de l’Etat et un appel à la solidarité. Chaque logement de la cité Todma comprend un salon, deux chambres, une toilette intérieure et une cuisine extérieure. Tous les logements bénéficient du réseau d’eau et d’électricité.

« Pour se connecter, il suffira simplement d’aller aux guichets de l’ONEA ou de la SONABEL pour souscrire à la puissance qui vous convient », a précisé le directeur général de la promotion de l’habitat et du logement (DGPHL), Aimé Casimir Soubeiga, s’adressant aux bénéficiaires. Selon le DGPHL, les sélectionnés l’ont été sur la base d’une démarche transparente. Il a souligné que tous les bénéficiaires avaient un salaire inférieur ou égal à cent mille (100 000) F CFA à leur inscription.

A entendre M. Soubéiga, « les bénéficiaires sont constitués d’autant d’hommes que de femmes, ce qui nous fait dire que la question du genre est respectée », a t-il affirmé. Et d’ajouter que parmi les bénéficiaires de Fada N’Gourma, il y a 60% d’enseignants.

Douze logements en attente de finition

En vue d’éviter toute suspicion dans les attributions, l’on a opté pour un tirage au sort des numéros des logements en séance publique. Ainsi, chacun habitera dans le logement dont il aura tiré le numéro.

Il ressort qu’une partie des 50 logements n’est pas encore totalement terminée. En effet, ayant constaté le non respect des normes par certains entrepreneurs le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme (MHU) a dû retirer des mains de ces entrepreneurs, le marché de construction. C’est pourquoi à la date de remise des clés, une dizaine de logements n’étaient pas encore habitables. Les propriétaires devraient encore patienter.

Le conseil des ministres en sa séance du 15 avril 2009, a confié la gestion des cités comme celle de Fada à une structure. Il s’agit du Centre de gestion des cités (CEGECI). Après la cérémonie de remise des clés, une équipe du CEGECI devrait séjourner à Fada N’Gourma, en vue de la conclusion des contrats avec les bénéficiaires. A cet effet, les bénéficiaires doivent recevoir entre autres, un exemplaire de la fiche d’état des lieux, un exemplaire du contrat de location-vente, un exemplaire du cahier des charges de la cité et un exemplaire de la demande de virement permanent au profit du CEGECI.

Dans les différentes interventions, les résidents de la Cité Todma ont été invités à faire de ce lieu une zone agréable à vivre. Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent Dabilgou, a demandé aux résidents de la cité, d ‘y faire des modifications à leur goût et qui ne dérangent pas, d’y planter des arbres, etc. M. Babilgou a rappelé que l’un des objectifs du programme 10 000 logements est de faire en sorte que les villes du Burkina Faso soient le moteur du développement.

De leur côté, les bénéficiaires ont pris l’engagement de ne pas décevoir les autorités et compromettre la chance de ceux qui pouvraient leur emboîter le pas. Les heureux bénéficiaires de Fada N’Gourma, à l’image de Christophe Zongonaba, reconnaissent que « les logements sociaux ont beaucoup de facteurs favorables ». Même si M. Zongonaba estime que le gouvernement peut faire mieux en améliorant le plan des maisons, ainsi que leur finition.

Alban KINI (lban_kini@yahoo.fr)

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