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ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

Publié le jeudi 25 mars 2010 à 01h43min

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Y a-t-il un opposant politique à Ziniaré ? La question est loin d’être
banale. La cité natale du Président Compaoré est en effet le bastion
naturel du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti au
pouvoir. Toute la région du Plateau central d’ailleurs, d’où sont
originaires bien d’autres mentors du CDP, dont le premier responsable du
parti, Roch Marc Christian Kaboré, par ailleurs président de l’Assemblée
nationale. Mais, bien évidemment, à Ziniaré, tout le monde n’est pas du
CDP. Car, lors de la dernière élection présidentielle, 8 291 électeurs
ont voté contre Blaise Compaoré dans la région du Plateau central. Mais
cette même région a battu un record à la présidentielle de 2005 : celui
du plus fort taux pour le candidat sortant (92, 74%).

Le hic, c’est que,
redoutant les représailles, très peu d’opposants au parti au pouvoir se
résignent à dévoiler leur appartenance politique, leurs convictions. A
Ziniaré, nous avons tout de même rencontré quelques vaillants
politiciens qui ont exprimé leur appartenance à un parti politique
d’opposition. Sont de ceux-là Athanase Boudo, « franc-tireur » du
sankarisme et coordonnateur régional de l’Union pour la
renaissance/Parti sankariste, l’UNIR/PS de maître Sankara, chef de file
de l’opposition politique.

Qui sont donc ces 8 291 électeurs de la région du Plateau central qui
ont osé voter contre Blaise Compaoré, le 13 novembre 2005 ? C’est un
secret d’urnes. Si seulement on pouvait démasquer ces opposants
résidents dans la cité présidentielle, on les aurait peut-être cloués au
poteau. Comme on l’a fait à beaucoup d’autres opposants de la région qui
ont osé lever le petit doigt pour clamer leur appartenance à un parti de
l’opposition radicale. conseil municipal« Ici, à Ziniaré, tout le monde
est CDP ».

C’est la réponse à notre question adressée à un groupe de
jeunes mécaniciens dans la cité d’Oubri, lorsque nous avons voulu savoir
s’il y avait des opposants à Ziniaré. Pascal Zoundi, un membre du
groupe, quelque peu tendu par notre question, explique la philosophie :
« On ne peut pas être chez le chef et s’opposer au chef ». Pour lui, tous
les fils et filles de Ziniaré sont d’office du parti au pouvoir. Les
« étrangers » qui veulent s’opposer au régime du Président Compaoré
devraient aller voir ailleurs. Ismaël Kaboré, un autre natif et
résident de la région, pense par contre que les opposants ont droit de
cité à Ziniaré. Car, comme les autres, ils sont des Burkinabè. Mais
seulement, « il n’y en a pas. Pas d’opposant à Ziniaré ; même pas un ! »,
dit-il, confiant. Il reconnaît toutefois que des partis politiques
autres que le CDP ont quelquefois tenu, à leur risque et péril, des
réunions, voire des meetings politiques à Ziniaré.

« On ne peut pas être chez le chef et s’opposer à lui »

Ainsi, être opposant affiché à Ziniaré, c’est faire
preuve de bravoure. Athanase Boudo, militant du sankarisme et Secrétaire
national de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS), a
tenté ce parcours du combattant. Il est même le coordonnateur du parti
de Me Sankara pour la région du Plateau central. Il justifie son
appartenance à l’opposition par le fait qu’il n’est pas d’accord avec le
mode opératoire du régime en place : « Si j’ai choisi de militer dans
l’opposition, surtout dans la vision sankariste, c’est bien parce que
j’ai fait le constat qu’il y a des irrégularités dans la gestion de la
chose publique. D’ailleurs, je me vois mal, par rapport à mes
aspirations, à ma façon de voir, par rapport à la façon d’animer la
chose politique, comment m’aligner dans une vision qui ne soit pas
sankariste », a-t-il indiqué.

Mais il ne s’arrête pas là : « Le constat général que l’on peut faire
aujourd’hui, c’est que le Burkina recule pour beaucoup de personnes. Le
pays n’avance que pour ceux qui pensent qu’il avance. Car, les chiffres
l’indiquent clairement, le pays a des problèmes. Le Burkina est un pays
pauvre, tout le monde le sait. Le dernier rapport du PNUD classe notre
pays en dernière position. Nous sommes dans une situation chaotique d’où
on ne peut sortir que grâce à un programme de développement comme celui du sankarisme. C’est le sens de notre combat ».

Tiens ! Ose-t-on donc parler de sankarisme à Ziniaré ? « Oui, mais ce
n’est pas si aisé », reconnaît le coordonnateur régional de l’UNIR/PS qui
s’est aussitôt souvenu d’une anecdote qui date de plus de 8 ans déjà :
« En 2003, raconte-t-il, le président de notre fédération, qui est
enseignant en poste à Ziniaré, avait mis sur sa mobylette P50, un
autocollant portant la photo de Thomas Sankara. Et un jour, à sa sortie
de classe, il a constaté que quelqu’un avait arraché cette image de sa
mobylette. Il a lui-même vite compris que c’était une mise en garde et
qu’il pouvait en faire les frais s’il prenait le risque d’aller plus loin… »

Malgré tout, il y a, à Ziniaré, des opposants qui agissent
à visage découvert. Ceux-ci méritent, nous en sommes convaincus, les
félicitations du chef de file de l’opposition politique. Mais cette
flamme démocratique allumée survivra-t-elle à la tempête de la
présidentielle de 2010 ? Rien n’est moins sûr. Car, déjà, lors de la
dernière élection présidentielle, celle de novembre 2005, il y a eu des
bisbilles pendant la campagne électorale que les candidats qui ont osé
fouler le sol de Ziniaré n’ont certainement pas encore oubliées.

Pour mémoire, en novembre 2005, le candidat Gilbert Bouda du Parti
burkinabè pour la refondation (PBR) qui avait choisi de tenir son avant
dernier meeting de campagne dans l’Oubritenga d’où il est lui-même
originaire, a essuyé le sabotage de jeunes résidents de Ziniaré qui,
portant des tee-shirts et casquettes à l’effigie de Blaise Compaoré,
ont, par le bruit des moteurs et la poussière qu’ils soulevaient,
contraint le candidat « fasocrate » à écourter son meeting. Moumouni
Bikienga, fonctionnaire à Ziniaré, qui dit avoir été témoin oculaire de
la scène, précise que ces « animateurs zélés avaient fait entrer en scène
plusieurs motos et même un véhicule de la campagne du CDP qui avait,
entre-temps, commencé à patiner jusqu’à percuter un vélo et une moto ».

Pour lui, l’affluence au meeting du candidat « fasocrate » à Ziniaré
s’expliquait par la curiosité des jeunes qui tenaient à savoir ce qui
allait y être dit contre Blaise Compaoré. Mais le discours de Gilbert
Bouda a été saboté par une sonorisation défaillante. On retient
néanmoins la phrase suivante prononcée en langue mooré : « J’ai demandé à
chacun d’avoir le courage de sortir et de voter pour changer les
choses ». Mais ce jour-là, le natif d’Oubritenga, qui avait osé tenter se
faire élire en remplacement de Blaise Compaoré, a dû quitter Ziniaré,
dare-dare, accompagné de coups de poing sur son véhicule. « Il doit son
salut à son calme et à son sang-froid », conclut M. Bikienga. Après cette
sortie audacieuse du candidat Gilbert Bouda à Ziniaré, le responsable
local du PBR, Roland Zoundi, qui semble en avoir retenu la leçon, a
décidé de poursuivre la campagne électorale en catimini, de bouche à
oreille, de cour en cour, car « c’est la politique, on fait avec ».

« Affectations arbitraires »

Le parti de Me Bénéwendé S. Sankara n’a certainement pas encore oublié
les peaux de bananes qu’il a dû défier à Ziniaré, puis à Loumbila,
lorsqu’il a voulu y tenir un meeting de campagne lors des législatives
de 2002. 8 ans après, Athanase Boudo s’en souvient comme si c’était
hier : « En 2002, pendant les législatives, nous avions initialement fixé
notre grand meeting de clôture du Plateau central à Ziniaré. Pour cela,
nous avons sollicité la place publique qui nous a été refusée, bien que
la loi dit clairement qu’on ne peut refuser une place publique à un
parti pendant la campagne électorale. Mais compte tenu de l’organisation
qui se mettait en place, nous nous sommes dit que le Plateau central, ce
n’est pas seulement Ziniaré et avons décidé de déporter notre meeting à
Loumbila.

Là-bas aussi, nous avons été menacés par des loubards, mais
nous n’avons pas cédé à la provocation. Nous avons pris soin de remplir
toutes les formalités administratives et avons invité la presse au
meeting. C’est alors que le CDP a décidé, séance tenante, d’organiser
un meeting, non pas à Loumbila, mais à Ziniaré. Bien que Ziniaré soit
vue comme le bastion du CDP, les organisateurs du meeting se sont vus
obligés de louer des bus pour transporter des militants de Ouaga vers
Ziniaré. Et l’UNIR/PS (alors UNIR/MS) a pu tenir son meeting qui a
d’ailleurs été d’un franc succès. Quoi qu’on dise, pendant les campagnes
électorales, nous nous gardons de tenir des meetings de grande envergure
à Ziniaré, comme on pourrait le faire à Ouagadougou, à Bobo et ailleurs ».

Plateau central ayant la particularité d’être la région
d’origine de plusieurs dignitaires du régime au pouvoir, il n’y est
naturellement pas aisé d’être opposant. Dans les localités comme
Ouagadougou et Bobo Dioulasso, on est à un niveau d’engagement politique qui fait que l’on a moins de problèmes qu’à Ziniaré. Le coordonnateur
régional de l’UNIR/PS explique qu’à Ziniaré, les militants les plus
engagés auprès de son parti et qui osent afficher cette appartenance
sont des fonctionnaires qui y ont été affectés. « La population locale ne
prend pas ce risque », nous a-t-il confié. On constate néanmoins que lors
des élections, cette même population est plus encline à plébisciter
l’opposition.

Même si, selon les résultats définitifs de l’élection
présidentielle du 13 novembre 2005 (voir encadré) - la Région du Plateau
central a enregistré le plus fort taux favorable au candidat du CDP
(92,74%) - , il reste entendu qu’au moins 8 291 électeurs résidents de
la région ont voté contre le candidat à sa propre succession. De même,
lors des dernières législatives (2007), l’UNIR/PS, selon son premier
responsable dans la région, « n’a pas fait piètre figure ». Tout cela est
dû au caractère confidentiel du scrutin. « Sinon, il est inimaginable
chez les autochtones de Ziniaré que l’on puisse habiter chez le chef et
s’opposer à lui ».

Beaucoup de citoyens de Ziniaré n’ont pas connaissance d’un seul parti
de l’opposition radicale qui soit représenté dans la cité
présidentielle. Il y en a quand même qui ont cité quelques partis dont
ils disent connaître les responsables locaux. Il s’agit de l’UNIR/PS, du
RDBF et de l’UNDD, même si ce dernier n’a pas encore notifié son
appartenance à l’opposition formelle. Mais le Conseil municipal de
Ziniaré, par exemple, est monocolore : 100% CDP. Pascal Zoundi, l’un de
nos interlocuteurs, pense que c’est « assez risqué » d’être opposant à
Ziniaré. « Ce n’est pas du tout prudent, surtout lorsqu’on est
fonctionnaire », renchérit Ismaël Kaboré, son collègue. Le coordonnateur
régional de l’UNIR/PS, lui, se souvient encore de deux cas
d’affectations arbitraires d’enseignants, militants de l’UNIR/PS,
intervenues en milieu d’année scolaire. « Les cas d’affectations
arbitraires sont fréquents ici, explique-t-il. Il y en a même qui sont
en Justice, les dossiers sont chez maître Sankara, le président du parti
lui-même ».

- Par Alpha ROUAMBA, Envoyé Spécial

Le Reporter

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Vos commentaires

  • Le 25 mars 2010 à 07:45, par Tapsoba En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    On ne peut pas être chez le chef et s opposer au chef”.En suivant votre logique,Blaise est en plus d être chef de tous les burkinabè, chef des « ziniarais » ,ou bien est-il chef à Ziniaré et non dans tout le Burkina.S il est chef de tous les burkinabè,cela veut dire qu on ne devrait pas être au Burkina et s opposer au chef,selon votre logique ? À peine si l auteur de cette assertion comprend quelque chose de la politique.Et dire qu il est un « lettré »,que dira la majorité analphabète alors ? À entendre des raisonnements pareils,l on pourra ,sans détour,dire que ce sont les seconds couteaux de Blaise qui mettront le feu dans ce pays.La politique,c est plus un combat d idées que personnel,pourquoi s afficher dans l anonymat dès lors qu on est pas du bord politique que le chef du pati ? Ainsi naissent les ségrégations.

  • Le 25 mars 2010 à 09:26, par albert En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    La véritable question qui se pose n’est pas si on peut être opposant a Blaise ou pas a Zinare, mais si les populations ont compris ce qu’était la démocratie, et ce que ça voulait dire d’aller voter.

    La grosse erreur est là :

    Chez nous, on ne vote pas pour quelqu’un parce qu’il est compétant et va s’occuper de l’intérêt général du pays. On vote parce qu’il vient du village, parce qu’il est de la même ethnie etc. Et c’est exactement ça qui génère les conflits ethniques en Afrique.

    Tant que les populations auront cette mentalité, les pays africains ne peuvent pas se développer.

  • Le 25 mars 2010 à 10:01, par general En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    y a -t-il un opposant à ziniaré ? Bonne question qui prouve sans contestation possible que le Faso est loin d’être une démocratie. Nous sommes dans le cadre d’un parti-Etat à qui je demande d’avoir le courage de devenir parti unique. Ou même comme Ram a demandé en plaisantant, que le régime devienne une monarchie et on foutera la paix

  • Le 25 mars 2010 à 10:05, par venance En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    attention, quand vous écrivez ".... Il s’agit de l’UNIR/PS, du RDBF et de l’UNDD, même si ce dernier n’a pas encore notifié son appartenance à l’opposition formelle", vous risquez de faire croire aux gens que l’UNDD n’est pas de l’opposition. Ce parti est bel et bien de l’opposition mais non affiliée ; ce n’est pas la même chose. Ce parti refuse d’entrer dans une coquille bidouillée à sa convenance par le pouvoir ; le parti estime qu’il eût fallu de nouvelles élections, après la défection de l’ADF/RDa, pour choisir le patron de l’opposition. Merci de publier mon message

  • Le 25 mars 2010 à 11:32 En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    En démocratie, ce n’est pas le chef mais son programme qui doit faire l’objet du choix des citoyens. Le chef peut être beau, gentil et aimable. Cela n’empêche pas qu’il puisse se tromper dans ses choix et options politiques. Il est souvent entouré de griots plutôt que de conseillers, qui passent leur temps à chanter ses louanges. Et comme tous les hommes aiment les éloges, ce n’est pas surprenant que le chef prenne goût aux "atalakou" et oublie qu’il est humain donc capable de commettre des erreurs.
    Ceux qui aiment Blaise, ce sont ceux qui savent avec intelligence s’opposer à lui quand il s’engage dans des voies contraires au bien du peuple Burkinabè, donc ceux qui pensent qu’il peut mieux faire. Dire donc la vérité au chef, ne doit pas conduire à l’exclusion du royaume.
    Personnellement je serai fiert que Blaise décide de sensibiliser les siens à rechercher la vraie démocratie, le multipartisme à Ziniaré. Faire de Ziniaré le fief de la Démocratie Burkina, le lieu de la liberté d’expression rendrait notre Président plus populaire et plus crédible. Malheureusement même s’il le veut, je ne suis pas sûr que ses griots de conseillers l’encouragent et l’aident dans ce sens.

    • Le 25 mars 2010 à 19:01, par Hess En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

      Juste, pour faire remaquer que "le porteur du projet" compte aussi dans une bonne démocratie ! En effet, le chef de l’État est normalement une institution qu’un individu porte ou incarne à 100%. Alors la personnalité de l’individu importe aussi.

      Hess

  • Le 25 mars 2010 à 11:52 En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    B

    Bjr. Cet article a le mérite de montrer à quel point dans ce Burkina Faso, il existe réellement les germes et les risques d’affrontement et de guerre. Il n’y a pas que les partis politiques, la presse qui critique la politique gouvernementale est censurée. En tant que citoyen burkinabé et considérant que les gens de Ziniaré sont mes compatriotes, j’estime que c’est vraiment triste, cette intolérance.

    • Le 26 mars 2010 à 01:52 En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

      Je ne sais même que ce qui vous manque, vous les journaliste !
      Je trouve que cet article est sans interet reel. Nous avons envie d’echanger sur des vrai sujets d’actualités et non sur des faux trucs de ce genre.
      Peu importe la provenance de l’opposant. L’essentiel qu’il soit burkinabé. Qu’il vienne de ZINIARE OU de FADA ou encore de ..................... on s’en fou.
      C’est son programme qui nous interresse.
      Arretez de faire croire aux gens qu’on ne peut etre mossi et opposant ou encore etre de la region du president et etre je ne sais koi.
      Il ya autre chose qui nous préoccupe actuellement !

  • Le 25 mars 2010 à 13:28, par wend waoga En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    "On ne peut pas vivre chez le chef et etre contre lui !",voilà une vision sur le pouvoir public de la part de ceux qui sont appelés à décider de leur avenir en choisissant un Candidat adéquat ! Avec ca,"on doit s’en remettre au jugement du peuple souverain" ! Comment compter sur la pertinence du vote des gens qui ne voient que le chef,et non son travail pour eux,pour le pays ? Personne ne semble se rendre-compte,que malgré la "tranquilité" qu’on a pour faire ses activités,le fait de bénéficier des largesses du Parti au pouvoir,celà ne signifie rien aux regards des intérets du pays ! Quelle que soit l’illusion d’opulence dans laquelle on vit,si le reste de la population vit dans la précarité,ca revient au meme ! C’est comme un gouffre qu’on cherche à combler en y jetant de temps à autre,qui une brindille,qui un grain de sable !
    Je l’ai dit et ne cesserai de le répéter,meme l’organisation d’un référendum sur l’article 37 ne doit pas passer,à plus forte raison,d’aller aux urnes,meme si constitutionellement c’est faisable ! Je crois que l’un droit du citoyen,c’est de pouvoir barrer la route à un évènement qui à coup sur va lui tomber sur la tronche ! On n’a pas besoin d’etre un politique pour détecter une catastrophe à distance (d’ailleurs les politiques sont généralement les plus aveugles en la matière !),et la révision de l’article 37 n’est pas du tout un bon deal pour le Burkina,c’est clair,ne nous voilons pas la face ! Au lieu d’attendre que le mal arrive pour chercher à le guérir,nous avons la possibilité de l’empecher de se produire sinon,le Burkina n’est pas de voir un défilé de Médiateurs en son sein.

  • Le 25 mars 2010 à 14:52, par Demo En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    Salut à tous,triste est la realité dans les républiques bananiéres...Peut-être que chaque region devrait à son tour reclamer la presidence pour faire plus équilibré ou bien ???
    A bon entendeur,Salut.

  • Le 25 mars 2010 à 17:28, par boudwarba En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    Attention le "Reporter", pour ne pas réveiller des fibres de régionalisme. Je ne pense même pas que BC fait quelque chose pour celà. Il se considère comme le président de tous les Burkinabè et, à part son domicile qui naturellement se trouve chez lui, les Ziniarois ne bénéficient, à ma connaissance, d’aucun privilège.
    C’est vrai qu’il y a des ignares qui se refusent d’avoir un raisonnement pour convraincre et se contentent de penser qu’il suffit d’être de chez le président. N-y-a-t-il pas plein de Ziniarois qui n’ont pas à manger à leur faim et qui sont en haillons tous le jours ?
    L’article devrait être intitulé : "y a-til-avantage à être de chez le Président ?"
    Vous avez mis en exergue le baillonnement des Ziniarois, pauvres haires qui n’ont pour eux que la fierté de pointer le doigt sur leur natif président.
    Si on laissait aux Ziniarois seuls de voter BC il ne passerait pas deux fois président. Si c’est la force aussi, N’est-ce pas parce que d’autres n’ont pas le courrage de se réclamer du Passoré qu’ils sont les plus forts ?

  • Le 26 mars 2010 à 19:52, par Hamane En réponse à : ZINIARE, FIEF DE BLAISE COMPAORE : Dur, dur d’être opposant !

    allez y demander aux responsables des structures publiques comme la santé, l’éducation, etc. à Ziniaré s’ils osent s’afficher comme opposant. ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas des opposants mais c’est parce que s’afficher comme tel est presque interdit. c’est difficile d’être médecin chef ou directeur regionale dans la région de ziniaré. chez Blaise ou chez Roch, etc. il faut s’entendre avec tous le militants de tous les sous-bord du CDP, sinon, si un sous bord t’accuse de quelque chose, d’une négligence quelconque, on t’enlève le lendemain. sans mener une réelle étude, comme le disent les mathématiciens, admettons sans démonstration que les fonctionnaires de Ziniairé sont les plus stressés du Faso.

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